La chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de vol précédé de menace avec une arme blanche, port et usage d'armes sans autorisation. Les faits remontent au jour où la victime qui conduisait tranquillement son véhicule a été braquée par quatre individus qui étaient aux aguets pour profiter de la moindre occasion. Dans un lieu dépeuplé, et profitant de sa descente de la voiture pour satisfaire un besoin très urgent, les malfrats, en état d'ébriété, et armés de couteaux ont agressé le conducteur, pour lui dérober ensuite son portefeuille, qui contenait une grosse somme d'argent ainsi que son téléphone portable et moult choses. Essayant de se défendre, il a été impitoyablement tabassé et laissé pour mort. Une fois, leur basse besogne accomplie, ils prirent la fuite. Munis de leurs signalements, les agents ont mis le grappin sur les délinquants avec une célérité remarquable, d'autant plus que ces derniers avaient des antécédents en la matière. Arrêtés et déférés devant la justice, les protagonistes ont nié avec véhémences les faits, mais le tribunal du premier degré ne l'a pas entendu de cette oreille, puisqu'elle les a condamnés à huit de prison chacun. Interjetant appel, ils ont comparu à nouveau devant la chambre criminelle pour vol, violences graves, menaces et port d'armes sans autorisation. Les accusés ont maintenu leurs déclarations antérieures les disculpant et soutenus qu'ils ne sont pas coupables. Ils ont été arrêtés sur la base de leurs casiers judiciaires, ont affirmé leurs avocats qui ont plaidé l'innocence de leurs clients. Dans cet ordre d'idées, ils leur ont demandé l'acquittement. Ou tout en plus les circonstances atténuantes, vu leur jeune âge.