En exclusivité, nous livrons ci-après à nos lecteurs une primeur portant sur le programme théâtral de la 46ème édition du Festival International de Hammamet. En attendant la suite du programme. Décidément, M. Lassaâd Ben Abdallah, directeur dudit Festival, reste foncièrement un homme de théâtre. Jusqu'ici, l'expérience a régulièrement focalisé, lors des festivals d'été, sur la musique, pour ne céder les tréteaux qu'épisodiquement au 4ème art. Il y aura inévitablement des concerts de musique lors de l'édition 2010 du Festival International de Hammamet, mais pour Lassaâd Ben Abdallah, le théâtre reste prioiritaire. Ainsi exprime-il sa volonté de ‘‘démocratiser'' davantage ce grand art de la scène auquel le commun des Tunisiens préfère toujours les grands galas musicaux. Dans cet ‘‘entêtement'' à conférer au 4ème art une place prépondérante, on devine l'intention du directeur du Festival tendant à combattre l'idée que le théâtre est l'affaire de l'élite afin d'amener le public le plus large (pas seulement celui de Hammamet) à prendre acte et conscience que le 4ème art, en plus d'être un spectacle, est une lecture de la condition humaine dont le spectateur ne peut que tirer message et enseignement. Pour cela, Lassaâd Ben Abdallah, manifestement jaloux pour l'espace qu'il dirige, propose chaque année des nouveautés et des exclusivités. L'ouverture, mardi 13 juillet, proposera la pièce Ibn Rochd sur un texte de Ezzedine Madani et une réalisation de Mohamed Kouka dans une première présentation devant le public. La soirée du 14 juillet sera irakienne et palestinienne avec Dieu et le diable de la Troupe de Bagdad, une exclusivité à Dar Sebastian, et Abou Obou au Souk des Lahhamyne de la Troupe Hakawati de Palestine. Egalement palestinienne sera la soirée du 15 juillet que nous proposera en exclusivité la même Troupe avec Une mémoire pour l'oubli sur un texte de Mahmoud Darwich (Dar Sebastian), et tunisienne avec une première du Palais des épines de Noômane Hamda au Théâtre du Centre. La même soirée, au Jardin méditerranéen, nous aurons droit à un spectacle de cirque dit Un horizonte cuadrado qui nous vient du Chili. Retour en Tunisie, la soirée du 17, avec une première de la pièce de Raouf Ben Yaghlène, ‘‘Brûleur'', avec une reprise, au Jardin, du spectacle de cirque chilien. Idem, la soirée du 18, avec le cirque chilien, et une première de la pièce Curiosité est la vie sur un texte de Kamel Yaâlaoui et une réalisation de Fredj Attia. Le 8 août, une première aussi à Dar Sebastian, deux représentations (à 20 h puis à 22 h) de la pièce de Faouzia Thabet intitulée Impasse étreins-moi sont prévues. Nous y reviendrons.