Deux affaires dans lesquelles sont impliqués deux récidivistes notoires en matière de vol et de braquage. Ils venaient de quitter la prison après avoir purgé des peines pour vol et agression. L'un a comparu en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, le deuxième jugé par défaut, demeure toujours en fuite. La première affaire remonte au mois de Mai 2009 au cours d'une soirée, les deux accusés après avoir passé tout un après midi entrain de boire de l'alcool, ils ont décidé en milieu de soirée vers 23H de se rendre vers le centre de Tunis par le métro. Ils y ont donc pris place et en cours de route alors que le métro roulait à moyenne vitesse, l'inculpé s'est approché d'une demoiselle, lui a planté un couteau au niveau de son côté et l'a gravement menacé si elle osait appeler du secours ou crier. Il lui a pris son sac à main. Il contenait outre ses papiers personnels, un téléphone qu'il a pris, un walkman ainsi que la somme de vingt dinars en espèces. Loin de tenir compte des menaces, la jeune fille a commencé à crier et a couru vers le receveur et s'est mise derrière lui. Ce dernier pris à au dépourvu a tiré la sonnette d'alarme et le métro s'arrêta. Tous les passagers assistaient à la scène. Les deux voleurs, pris de panique, sont arrivés quand même à ouvrir les portières et disparaître en un clin d'œil. A la première station, la fille a trouvé les auxiliaires de la justice qui ont été alertés. Elle les a accompagnés au poste de police où elle a déposé une plainte contre ses deux agresseurs en fournissant leurs signalements. La plainte a été confirmée par le témoignage du receveur. La deuxième affaire concerne également un deuxième braquage effectué dans une station en plein centre ville. Un bonhomme attendait tranquillement l'arrivée du métro quand il fut approché par deux individus qui l'ont obligé sous la menace d'un couteau à leur remettre sa sacoche. Elle contenait ses papiers personnels ainsi que la somme de huit cent soixante dinars en espèces. Il y avait également une chaîne en or appartenant à sa fille. Avant de partir un des deux agresseurs a fouillé les poches de la victime pour s'emparer de son téléphone portable. Mais réalisant qu'il était sans grande valeur, il finit par le restituer à son propriétaire. Ils sont partis après l'avoir menacé du pire si jamais il les dénonçait à la police. A peine étaient-ils partis que le bonhomme a couru vers le premier poste de police où il a déposé une plainte contre ses deux agresseurs. L'enquête menée par les agents de la brigade criminelle a permis de constater que les deux individus étaient les auteurs du précédent braquage qui du même soir. Les recherches ont abouti à l'arrestation d'un seul individu. Le deuxième est arrivé à s'éclipser. Il demeure en fuite à ce jour. Au cours de l'enquête préliminaire, l'inculpé a avoué avoir attaqué la jeune fille dans le métro, par contre il a nié totalement avoir été l'auteur du deuxième braquage. Il a maintenu les mêmes déclarations devant le juge d'instruction ainsi que devant le tribunal. L'avocat a demandé le minimum de peine pour la première affaire. En ce qui concerne la deuxième affaire il a demandé l'acquittement pour défaut de preuves. La plainte de la victime n'a pas été appuyée par des éléments tangibles. Après les délibérations, le tribunal a condamné l'inculpé à une peine de quatre ans de prison ferme pour chaque affaire soit 8 ans de prison ferme. Le deuxième a écopé de la même peine par défaut avec exécution immédiate, c'est-à-dire nonobstant opposition ou appel.