Le nouveau guide de l'orientation universitaire fournira aux candidats des informations utiles sur les débouchés et les horizons en matière d'emploi pour les différentes spécialités et filières proposées. L'offre des places dans le guide sera présentée selon les domaines et les filières d'enseignement et non plus selon les établissements et les universités. Les besoins réels en ressources et compétences humaines restent le critère principal servant à fixer les capacités d'accueil des filières et des établissements, mais il a été tenu compte des commentaires de la cellule de suivi. Les secteurs intéressés de l'opinion publique ont accueilli, dernièrement, avec intérêt et satisfaction, l'annonce officielle de la réduction du nombre des filières de l'enseignement supérieur proposées aux nouveaux bacheliers dans le guide de l'orientation universitaire de cette année 2010. Quelque 140 spécialités ou filières ont été supprimées dans le guide de cette année, de sorte que le nombre des filières de l'enseignement supérieur a été ramené à 580 filières contre 720 filières, auparavant. La mesure a été d'autant plus saluée qu'elle entre dans le cadre d'un train de réaménagements apportés au système de l'orientation universitaire, notamment au niveau de l'élaboration du guide de l'orientation universitaire. Le nouveau guide sera distribué, incessamment, aux bacheliers et élèves des classes terminales, après la session principale de l'examen du baccalauréat de juin 2010 qui se termine cette semaine. Souci d'employabilité Il y a près d'une année, en pleine période d'orientation universitaire, comme aujourd'hui, le journal ‘'Le Temps'' avait attiré l'attention sur la pléthore croissante des filières proposées aux nouveaux bacheliers dans le guide universitaire, en titrant à la une ‘'overdose de filières'', faisant écho aux doléances des parents et des nouveaux bacheliers concernant le caractère inextricable et ‘'tortueux'' revêtu par le guide de l'orientation universitaire. En attendant le point de presse du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sur ce nouveau guide de 2010, des sources responsables au département de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique nous ont affirmé que ces mesures tendent, justement, à simplifier le guide de l'orientation universitaire et à le rendre plus visible, plus lisible et mieux à même de répondre à sa vocation essentielle qui est de permettre aux nouveaux bacheliers de choisir la filière convenant le mieux à leurs capacités scientifiques réelles et avoir ainsi les meilleures chances de réussir dans leurs études supérieures. Le souci de l'employabilité des spécialités et filières de l'enseignement supérieur a, aussi, largement déterminé l'adoption de ces réaménagements. Les filières supprimées s'étaient avérées sans horizons sur le plan de l'emploi. En effet, depuis février 2010, une cellule de suivi a été mise en place au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour procéder à une évaluation des filières de l'enseignement supérieur en fonction de l'employabilité, en étroite collaboration avec les observatoires installés à cet effet dans les Universités et les services compétents du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi. La loi d'orientation de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique adoptée en février 2008, stipule la réalisation d'opération d'évaluation régulière du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Sur la base des commentaires de cette cellule de suivi, ce premier train de mesures a été adopté et devrait être suivi par d'autres réajustements visant à renforcer les performances et le rendement du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Tunisie, conformément aux exigences de la nouvelle étape et du nouveau contexte national et international. Aussi, le système LMD sera maintenu et continuera de guider la conception générale des régimes des études. Une offre rationalisée Dans ce contexte, le nouveau guide de l'orientation universitaire fournira aux candidats à l'orientation universitaire des informations utiles sur les débouchés et les horizons en matière d'emploi pour les différentes spécialités et filières proposées. L'offre des places dans le guide sera présentée selon les domaines et les filières d'enseignement et non plus selon les établissements et les universités, car le candidat va choisir, en premier lieu, un domaine et une spécialité, par exemple les sciences humaines comme domaine et l'histoire comme spécialité. Ensuite viendra l'Université puis l'établissement proposant ces domaines et ces spécialités. L'offre est, ainsi, rationalisée. Les besoins réels en ressources et compétences humaines restent le critère principal servant à fixer les capacités d'accueil des filières et des établissements, mais il a été tenu compte des commentaires de la cellule de suivi. Longtemps marginalisées, les sciences humaines et les langues ont été réhabilitées, car il a été constaté un manque de compétences dans plusieurs spécialités liées aux langues et sciences humaines, comme l'anglais, le français et l'arabe, notamment au niveau du cadre enseignant du supérieur. Les maîtres de conférence en arabe deviennent rares. Les enseignants d'anglais sont insuffisants. L'accent a été également mis sur la nécessité de pousser les spécialisations pointues à la fin des études, comme un couronnement de ces études, à l'issue d'une formation générale solide, et ne pas les proposer dès le départ. Cependant, au-delà de tous ces réaménagements et ces réformes, le niveau scientifique du baccalauréat et des bacheliers reste un des facteurs les plus déterminants dans le succès de l'orientation universitaire et du secteur de l'enseignement supérieur en général. Une évaluation approfondie de ce niveau serait très utile. Salah BEN HAMADI --------------- Depuis février 2010, une cellule de suivi a été mise en place au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour procéder à une évaluation des filières de l'enseignement supérieur en fonction de l'employabilité, en étroite collaboration avec les observatoires installés à cet effet dans les Universités et les services compétents du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi.