B et M sont deux jeunes hommes sans travail. Tous les matins ils s'installent au café de la place dans cette belle cité balnéaire de la banlieue nord. Ils s'installent et attendent que quelqu'un fasse appel à leur aide pour effectuer quelques petits travaux à domicile. Comme par exemple le badigeonnage ou des travaux de maçonnerie ou autres. Disons tout simplement qu'il s'agit de bricoleurs professionnels. De passage devant le café, le propriétaire d'une maison leur a demandé de faire des travaux de badigeonnage. Ils se sont entendus pour faire le travail en contrepartie d'une somme discutée et acceptée par les deux parties. Une fois les travaux finis, ils ont attendu que le propriétaire leur règle leur dû, mais ce dernier a fait preuve de mauvaise foi en revenant sur le montant du devis sur lequel ils se sont entendus. Comme il n'y avait pas d'écrit entre les deux parties, les deux jeunes hommes ont perdu gain de cause. Le lendemain en s'attablant au café, ils ont décidé d'un commun accord de se venger à leur façon et de faire regretter au maître de céans, sa volte-face. Ils ont commencé à épier les déplacements du propriétaire. Ils connaissaient parfaitement ses horaires. Profitant de son absence, et connaissant parfaitement les lieux puisqu'ils venaient d'y effectuer des travaux, ils ont escaladé le mur de clôture, ont forcé la serrure et pénétré à l'intérieur du domicile. Ils ont mis la main sur un poste de télévision, une chaîne stéréo, un récepteur de chaînes satellitaires ainsi que plusieurs effets dont une cafetière électrique. Une fois leur forfait accompli, ils ont quitté les lieux. Chacun a pris une part du butin qu'il a écoulée à bas prix. Rentré chez lui après une journée d'absence, le propriétaire s'est rendu compte au moment d'ouvrir la porte que sa maison a fait l'objet d'une visite. En entrant il a pu constater de visu les effets éparpillés. Il a conclu au vol. Il est ressorti pour revenir accompagné des auxiliaires de la justice qui ont fait le constat et relevé les empreintes digitales. C'est grâce à ces empreintes que les enquêteurs ont pu identifier les deux voleurs. Ils sont arrivés à arrêter le prénommé B. Son complice par contre est demeuré en fuite. Au cours de son interrogatoire, il a déclaré qu'il est innocent et que c'est M l'inculpé en fuite qui est le véritable responsable du vol de la maison. Au cours de l'enquête les agents de l'ordre ont fouillé le domicile de B. Ils ont trouvé la cafetière électrique cachée dans un des tiroirs de l'armoire située dans sa chambre à coucher. Une preuve supplémentaire accablant B. Malgré cela il continuait à nier les faits. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance pour répondre de son forfait. Devant le juge il a maintenu la même position en niant totalement avoir participé avec M au vol du domicile du plaignant. Il a déclaré qu'il s'agit d'un vol effectué par M tout seul et qu'il n'est pas son complice. Confrontée avec la cafetière trouvée chez lui et appartenant au plaignant il a déclaré en ignorer l'existence. Il ne sait pas à qui elle appartient. L'avocat n'a pas épousé la thèse de son client. Il a par contre parlé du rôle qu'il a joué dans le vol et surtout l'influence qu'avait sur lui l'inculpé en fuite. Il a mis toute cette affaire sur le compte de l'irresponsabilité. Il a prié le juge d lui accorder les circonstances atténuantes. Après les délibérations, l'inculpé a été condamné à une peine de 4 ans de prison ferme. L'inculpé en fuite a écopé d'une peine de six ans de prison ferme avec exécution immédiate en cas d'arrestation.