Une cinquantaine de responsables, consultants et coordinateurs du réseau régional de gestion des déchets solides -industriels et ménagers- " Sweep-net ", sont réunis depuis hier et durant trois jours à Tunis pour élaborer un plan de travail commun pour les années à venir. Créé il y un an, Sweep-net qui se compose de 10 pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), a pour objectif " d'établir une coopération technique dans le domaine de gestion des déchets, de réaliser des études sectorielles, de renforcer les capacités en la matière et d'échanger les délégations qui travaillent sur la question ", déclare M. Anis Smaïl, Secrétaire Général du réseau. En fait, la gestion des déchets fait encore défaut dans la région arabe. Si des textes de loi, des stratégies et des plans de travail existent dans la majorité des pays, le secteur souffre encore de plusieurs lacunes. Il s'agit d'ailleurs de l'un des objectifs de la réunion, où les " partenaires identifieront les secteurs de travail prioritaires ", explique M. Smaïl. Il importe de dire dans ce contexte que la gestion des déchets solides représente un vrai défi pour les pays de la région MENA et ce, à cause des problèmes environnementaux qui en résultent ainsi que son impact sur la santé publique et les économies. " Le coût de la dégradation de l'environnement à cause de la mauvaise gestion des déchets solides est estimé entre 0,2 et 0,5 % du PIB par habitant ", déclare M. Sherif Arif, Consultant du réseau Sweep-net. Dès lors, l'impact sur l'économie, l'environnement, la santé et les ressources naturelles sera lourd si les 10 pays n'améliorent pas leurs politiques de gestion. D'ailleurs, un volume de 47 millions de tonnes de déchets ménagers est produit chaque année dans la région MENA. Le réseau aura ainsi pour mission d'améliorer les performances de chaque pays pour mieux gérer cette question et surtout " d'échanger les expériences en la matière qu'elles soient réussies ou non ", précise M. Smaïl. Cela s'effectuera entre autres " grâce à la communication et la circulation de l'information aux différents membres ", toujours d'après le secrétaire général. Il s'agit d'ailleurs de l'un des principaux points qui sera abordé lors des sessions de travail. Et M. Smaïl d'ajouter : " les participants se mettront d'accord sur les moyens de communication à utiliser pour appuyer le réseau et surtout garantir sa durabilité ". A remarquer dans ce cadre que la communication est l'un des piliers de réussite du réseau, car elle permettra d'échanger le savoir-faire en la matière. Cela implique par conséquent la mise en place d'une plate-forme solide et surtout l'engagement des partenaires à échanger entre eux les données. Créé il y a tout juste un an, le réseau est " géré " par le gouvernement Tunisien (ANGED) avec le soutien du gouvernement Allemand (GTZ). " Sweep-net est un réseau qui touche tous les intervenants, ministères, privés, exploitants des unités de gestion, experts, ONG... ", tient à préciser M. Smaïl. Objectif commun : mieux gérer les déchets solides, protéger l'environnement et surtout offrir une meilleure condition de vie aux citoyens, d'autant plus que plusieurs opportunités se présentent pour les pays en mettant l'accent sur ce point. Sana FARHAT Les dix pays membres du Sweep-net -Mauritanie-Maroc-Algérie- Tunisie -Egypte - Liban- Syrie - Jordanie - Yémen - Palestine. Markus Lucke, responsable du programme Sweep-net à la GTZ " Partage d'expérience " " Le réseau Sweep-net sera bénéfique pour la région en terme de gestion des déchets solides qui reste un vrai défi pour les pays membres. Ils partageront les expériences réalisées dans le domaine pour résoudre le mieux cette question. La première réunion est une occasion pour les membres du réseau pour arrêter un plan de travail solide et bien structuré et qui sera concrétisé lors de la prochaine période. C'est le point de départ pour identifier les thèmes et les solutions à apporter pour mieux gérer les déchets solides dans la région ".