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La manne «confidentiellement transparente» pour nos promoteurs
Promotion de l'immobilier tunisien à l'étranger
Publié dans Le Temps le 09 - 07 - 2010

Un créneau, c'est d'abord une idée. Et l'idée de promouvoir l'immobilier tunisien au traditionnel SITAP, qui se tient annuellement à Paris. Pourquoi parler d'«idée» ? Beaucoup de logements en Tunisie (on estime le chiffre à près de 30000) sont invendus. Et alors, « exporter » l'immobilier, dans le sens où l'on attire des acheteurs est une manœuvre stratégique.
On parle, quelques semaines après la fermeture du Salon, de très bonnes affaires réalisées par nos promoteurs. Et quoique les chiffres soient « confidentiellement transparents » il y a fort à parier que sur les 17 mille logements proposés à la vente lors de la foire, bon nombre a trouvé acheteur.
Le SITAP (Salon de l'Immobilier Tunisien a Paris) en est à la fermeture de ses portes, mais a fait mieux lors des précédentes éditions. Bien que le Salon soit un projet encore larvaire, il n'en demeure pas moins qu'il est à la hauteur des standards internationaux : espace spacieux, prestigieux et bien organisé.
L'immobilier tunisien était donc à l'honneur à Paris, la capitale française qui attire beaucoup de Tunisiens Résidents à l'étranger. Et le SITAP leur est dédié. En tous cas, c'était l'idée de base. Mais les Français ont tout de même été séduits par les produits immobiliers tunisiens et entendent y investir.
Nous nous sommes rendus sur place à Paris et nous avons été agréablement surpris de l'image de la Tunisie profilée sous d'autres cieux. Récit d'une randonnée dans les couloirs du SITAP.
Comme d'accoutumé, l'ORSAF, organisation de salons et foires a donné rendez-vous aux acheteurs potentiels mais aussi aux petits curieux de l'immobilier tunisien.
Sous un ciel dégagé et un soleil rappelant le temps au beau fixe de la Tunisie, les visiteurs sont venus en nombre au SITAP, pas de chiffre précis toutefois. Quant aux promoteurs immobiliers ils étaient 120 soit 50% du tissu entrepreneurial du secteur. Ceux-là ont emmené dans leurs bagages pas moins de 17000 logements achevés ou en cours d'achèvement.
Journée une : plutôt timide
La première journée à l'ouverture des portes vers 9h, il n'y avait pas une grande affluence des visiteurs, il faisait plutôt calme, et l'occasion était bonne pour les exposants afin d'apporter les dernières touches à leurs stands ou leurs outils. L'accueil était typiquement tunisien : hôtesses en habit rouge avec une touche traditionnelle et le célèbre sourire accueillant. L'organisation, quant à elle, était typiquement française : catalogue officiel, plan des stands, convivialité, entrée gratuite, sécurité et propreté, aménagement et disposition des voies de circulation et d'accès, sonorisation, décoration et signalisation. Le mariage entre tunisien et français était tout de même réussi !
La première journée était beaucoup plus cérémoniale. En effet, la présence de son Excellence Monsieur l'Ambassadeur de Tunisie à Paris Mohamed Raouf Najar, Néjib Berriche Secrétaire d'Etat de l'Habitat ayant procédé à l'inauguration officielle du SITAP ainsi que tous les cadres consulaires et socio culturels tunisiens à Paris, en disait long sur l'impact du SITAP ?
M. Mohamed Raouf Najjar s'est exprimé à l'occasion nous confiant : « le SITAP est une excellente initiative qui devient une tradition et c'était le vœux de tout le monde ; je suis certain que cette manifestation répond aux attentes parce que le rapport du Tunisien avec l'immobilier et la propriété est quelque chose qui relève de la psychanalyse au point que la Tunisien appelle sa maison « le cercueil de la vie ». Maintenant pour ce qui est de la réussite du Salon il faut demander les chiffres des ventes surtout qui en témoignent. » Cependant au contact des promoteurs immobiliers, aucun d'entre n'a voulu communiquer sur ces fameux chiffres avançant la confidentialité comme principal motif. A cela M. Mohamed Raouf Najar explique d'un ton ironique que cette manœuvre rentre certainement dans le cadre de la transparence totale. M. Ridha Lahmar, Responsable de la communication au sein de l'ORSAF a déclaré que la Banque de l'Habitat a réalisé au terme de la 2éme édition du SITAP un chiffre d'affaires de 30 millions de dinars.
Par ailleurs, l'Ambassadeur précise que le secteur de l'immobilier comme celui du tourisme en Tunisie n'est pas très varié. Cela étant l'Ambassadeur affirme être un fidèle du Salon et se demande pourquoi n'y-a-t il pas d'autres secteurs de l'économie tunisienne qui exposent dans de pareils Salons. En effet, des secteurs comme ceux des matériaux de construction devront avoir leur place dans de telle manifestation puisque ils sont tout autant concernés. Mais encore, des secteurs tels que le textile, suffisamment développé en Tunisie pour envisager un Salon à l'étranger et montrer les capacités et les compétences de la Tunisie en la matière. Encore faut-il, bien entendu, que le produit exposé soit de haute gamme.
Voilà en effet une autre forme d'appel à l'investissement en Tunisie.
Journée deux : Tunisiens et Français à l'assaut !
Des logements dans divers types de résidences et à usage d'habitation ont attiré l'attention de nombreux visiteurs tunisiens et français. Car les français sont amoureux de la Tunisie. Ils s'y plaisent et pensent y vivre. Avec des logements qui coûtent trois fois moins cher qu'en France, la manne est assurée.
Par ailleurs, la deuxième journée a été marquée par la présence de M. Bertrand Delanoë, Maire de Paris qui s'est entretenu avec plusieurs exposants et manifestant un intérêt pour la protection de l'environnement, le respect de l'architecture arabo-musulmane. M. Delanoë a déclaré que : « la biculture est une richesse à préserver et à étendre. » De plus, il a incité les Français à acquérir ou construire, tout comme lui, un logement en Tunisie.
En dehors de cela, la troisième édition du SITAP a été marquée par des absences mais aussi de nouvelles présences, dirait-on des surprises, agréables certes. Il s'agit de la participation de la société « Ennakl » distributeur officiel de plusieurs marques de voitures et notamment Volkswagen. L'on pensera aux raisons de cette participation puisqu'il ne s'agit point d'un Salon de l'automobile. La réponse se trouve dans la cible du Salon : les Tunisiens Résidents à l'étranger. Ceux-là incluent le plus souvent l'achat d'une voiture dans leurs projets surtout lorsqu'ils envisagent le retour définitif. Ayant la possibilité de l'acquérir en hors taxe auprès d'un concessionnaire tunisien, « Ennakl » a flairé le bon filon et entend atteindre la cible. Pas de voiture exposée, cependant, pour une première fois, il convient d'abord d'établir des contacts et de vendre l'idée en soi. D'ailleurs, M. Yassine Derbel, Chef service commercial des ventes en hors taxe affirme que le mouvement n'a pas été intense étant donné que les visiteurs ne s'attendaient pas à un stand automobile. Toutefois les contacts conclus témoignent d'une perspective prometteuse.
L'autre bonne surprise de la troisième édition est la participation de l'Université Libre de Carthage. Un des fondateurs de cette institution se trouve être un architecte de formation et de fonction. L'idée est de promouvoir les métiers de l'immobilier- les nouveaux- devrions nous dire tels que l'agent immobilier qui n'existe pas encore en Tunisie. Les exposants disent être satisfaits de leur participation et entendent la réitérer les prochaines années.
Journée trois : l'heure est au bilan
Le rideau tombe sur la troisième édition du SITAP. Il a fallut à ORSAF toute une année pour l'organiser en bon et du forme. Et l'on doit applaudir cette organisation quoi que pas encore totalement parfaite.
Côté visiteurs : cette année l'afflux n'était pas aussi important que les précédentes années, donc moins de visiteurs. En revanche, côté affaires : les choses vont plutôt mieux que lors des autres éditions. Les promoteurs immobiliers ont plus vendu cette année que les précédentes. Cela peut être expliqué de la sorte : selon les dires de ces mêmes promoteurs, les visiteurs viennent pour voir ce qu'ils offrent comme biens immobiliers, ils ne donnent pas d'accord sur l'achat. Une fois en Tunisie, les mêmes visiteurs en entament une sur place afin de mieux cerner le produit et d'être sur du choix qu'ils comptent faire. Il y en avait une bonne partie qui ont visité le Salon l'année dernière mais qui ont passé à l'acte d'achat cette année. Bref, l'édition 2010 du SITAP a été placée sous le signe de la qualité des affaires et non le nombre des visiteurs.
Pour les promoteurs immobiliers, la manifestation a donc été juteuse. Mais qu'en est-il pour les autres exposants ?
Comme nous l'avons déjà présenté pour la société « Ennakl », c'était une sorte de premier pas en attendant ceux de la course. Pas de soucis donc. Les agences d'assurance, à l'instar des Assurances Salim qui ont estimé, pour leur part le bilan positif. Un résultat étayé par leur récente introduction en bourse leur permettant une assise financière confortable.
Si pour certains, les imperfections dans l'organisation du Salon incombent à l'organisateur, il n'en reste pas moins que les exposants eux même y sont pour quelque chose. Comment ? Une des lacunes du Salon est l'absence d'affichage des prix des logements proposés à la vente. Mais encore, à la question : « combien de chiffre d'affaires avez-vous réalisé », la réponse est : « c'est confidentiel » retentit à chaque fois. C'est d'une lacune de transparence que l'on parle et ce n'est pas rien. C'est peut être une politique commerciale adoptée par les promoteurs immobiliers qui pensent que le prix ne peut faire office d'un bon argument de vente et s'abstiennent ainsi de l'afficher.
Autre lacune : l'absence ou le manque de campagne promotionnelle établie par les promoteurs immobiliers. Compter uniquement sur l'effort du SITAP ne peut pas être suffisant pour stimuler ses ventes.
Puis, certains n'ont pas jugé utile et efficace d'investir sur l'aménagement du stand ou la présence de commerciaux pour mieux s'occuper des visiteurs lorsqu'ils affluent.
Pour faire court, M. Kamel Landolsi, promoteur du SITAP a été le chevalier servant et secouriste de la manifestation en colmatant les lacunes dues à des contretemps ou des défaillances quelconques indépendamment de la responsabilité du SITAP.
A peine les portes du SITAP 2010 fermées, les premières notes d'organisation de la quatrième édition sont d'ores et déjà composées. Des notes qui, en dehors de tout doute, tiennent compte des imperfections de l'édition précédente et des nouvelles attentes des participants. En attendant que d'autres secteurs emboitant le pas à celui de l'immobilier, force est tout de même d'attirer l'attention sur l'état des lieux de l'immobilier en Tunisie pour les Tunisiens, premiers bénéficiaires incontestables. A suivre…


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