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Scénario idéal pour un parcours performant
Ligue des champions: Victoire de l'EST à Sétif (1-0)
Publié dans Le Temps le 18 - 07 - 2010

51ème minute : Oussama Darragi parti du centre du terrain évite élégamment les deux pivots envoyés à ses trousses avant de crocheter le latéral gauche sétifien revenu à sa rencontre. Suivra un centrage au millimètre près vers Bouazzi qui envoya le ballon dans les buts gardés par Ferradji
Ce sera l'unique but de la rencontre,
celui de la victoire des «Sang et Or» même si le score aurait pu être plus important compte tenu des opportunités de marquer offertes à Korbi à la 44ème minute (seul face à Ferradji il a préféré tirer dessus au lieu de le lober) et à Ayari qui, royalement servi par Afful a tiré dehors bien que libéré de toute opposition. Ceci sans oublier cette faute d'appréciation de l'arbitre Bennett qui n'a pas jugé utile de sanctionner une faute sur Darragi en pleine surface de réparation à la 32ème minute de la première mi-temps.
Les raisons injustifiées d'une défaite
Une victoire précieuse des «Sang et Or» mais surtout méritée rien qu'au vu du volume de jeu développé par les «Sang et Or» même si l'Entente de Sétif aurait pu marquer à deux reprises, une première fois quand Djabou a tiré sur la transversale et une seconde fois quand le centrage de Lamouchia a été dévié en corner par Chemmam. Aussi, un résultat sur le score de 3 à 1 pour l'Espérance aurait-il mieux justifié le cours de la rencontre.
Ceci dit, d'aucuns dans la partie sétifienne ne s'attendait à ce que l'Espérance S.T opte pour l'offensive dès le coup d'envoi. Une tactique qui a, apparemment, déstabilisé Noureddine Zekri qui a vite fait de porter des retouches au positionnement de ses joueurs sur le terrain. Car avec le pressing aidant, les «Sang et Or» ont acculé l'adversaire dans sa zone échouant à porter le danger dans le camp de Naouara. A preuve, ce dernier n'a touché son premier ballon sur un tir sérieux qu'à la 45ème minute. Nous vîmes, néanmoins une Entente sétifienne plus portée en attaque, ce fut juste après le but de Bouazzi avec une circulation plus fluide du ballon mais avec en final une série de huit corners tous exécutés sans résultat. Fort peu pour revenir à la marque d'autant plus que le positionnement des «Sang et Or» dans leur moitié du terrain empêchait les camarades de Lamouchia de se trouver en bonne position de tirer.
Au coup de sifflet final, l'entraîneur sétifien n'a pas manqué d'évoquer le retard accusé dans le démarrage de la préparation et les absences de quelques uns de ses titulaires. Oubliant que, côté espérantiste, la préparation a été en partie perturbée par l'absence de six joueurs retenus en équipe nationale et que Michael manquait à l'appel le jour du match.
Darragi, Afful, Traoui : trio décisif
Un match sans faute de l'Espérance S.T? Nous n'irons pas jusqu'à l'affirmer dans la mesure où le rendement aurait pu être meilleur notamment au niveau de l'axe de la défense comme en attaque. Deux compartiments au sein desquels Ziad Derbali d'une part et Ayari d'autre part sont appelés à mieux croire en leurs moyens. Toujours est-il que le rendement de l'équipe a été globalement satisfaisant et rassurant pour le très court terme.
La satisfaction est venue notamment de Oussama Darragi dans un rôle où prédominaient l'animation, la clairvoyance et la lucidité dans les passes. Un Darragi totalement retrouvé et dont l'entente fut quasi parfaite avec Afful.
Afful justement que l'on croyait défaillant pour ce match mais dont la blessure s'est révélée moins grave que l'on craignait. Le Ghanéen a été aligné dans son poste de prédilection à l'entrejeu, facteur qui lui a permis de démontrer les facettes de son talent grâce à une très bonne technique balle au pied et à sa clairvoyance dans les services vers ses partenaires. Vendredi, il a beaucoup gêné l'adversaire dans ses appels de balle et leur utilisation sur le couloir gauche de l'équipe sétifienne. Majdi Traoui enfin ne doit pas demeurer en reste réalisant un match plein, le meilleur depuis sa venue à l'Espérance.
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En direct de Sétif
Le stade du 8 mai 1945 à Sétif était plein ou presque, il y avait pas moins de 30.000 spectateurs dont un millier de supporters de l'Espérance.
Ces derniers n'ont pas arrêté 90 minutes durant de soutenir leurs joueurs avec à l'appui d'un nombre impressionnant de fumigènes, rien que sur les gradins.
La lumière était déficiente au stade de Sétif. Pas moins de deux rangées de projecteurs ne fonctionnaient pas répartis sur les quatre pylônes. Le staff technique a bien attiré l'attention de l'arbitre Bemet sur cette situation, en vain.
L'arbitre Sud africain était à sa troisième apparition à Sétif. A l'occasion d'un certain Algérie – Egypte (3-1) puis la saison dernière en dirigeant le match Entente Sétif – Stade Malien (2-0). Cette fois-ci, il n'a pas porté chance aux Sétifiens.
Le comportement du public a été très correct au coup de sifflet final. Les responsables de l'Entente n'ont pas manqué de féliciter leurs homologues « Sang et Or ».
Abelhamid Zouaoui, reporter retraité de la TV algérienne a bien insisté pour faire cette précision : « Le qualificatif donné au stade de Sétif (le stade du feu et de la victoire) est de mon invention, j'en suis bien l'auteur.
Ce même Abdelhamid Zouaoui connaît sur le bout des doigts l'historique de l'Espérance allant jusqu'à nous citer le nom de son fondateur Mohamed Zouaoui, celui de Ali Zouaoui et de … Youssef Zouaoui.
Le comportement des préposés aux formalités policières et douanières à l'aéroport de Sétif a été beaucoup plus convivial qu'à l'arrivée. Avec même un Mabrouk de temps à autre.
Soixante minutes à l'aller, et cinquante seulement au retour, temps mis par l'avion spécial affrété par l'Espérance.
Ceci n'a pas empêché l'arrivée à une heure bien tardive lors du retour à Tunis : 3h30 du matin.
Les joueurs ont gagné directement leur lieu de résidence à Gammarth où ils ont passé le reste de la nuit du vendredi à samedi.
Séance de décrassage hier matin au Parc B ; journée de repos aujourd'hui et reprise des entraînements lundi à 18 heures.
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Hamdi Meddeb : «L'Espérance monte en puissance»
Sensationnel coup de maitre réussi par l'Espérance Sportive de Tunis en terre algérienne et plus précisément au stade 8 août de Sétif plein comme un œuf et où il, n'est pas donné à tout le monde de s'en sortir indemne par une heureuse parité, que dire alors quand l'affaire tourne à une victoire amplement méritée? Pour preuve, le standing ovation des supporters sétifiens frères à l'endroit des « sang et or » au coup de sifflet final de la rencontre !
Un homme comblé, rayonnant de bonheur, cachant au prix de gros efforts une joie débordante et grandement légitime : Hamdi Meddeb, le président espérantiste a pu tout de même nous livrer ses impressions au milieu du flot de congratulations de la part de la délégation et des appels téléphoniques affluant de toutes parts.
Le Temps : La nuit et le jour entre Hamdi Meddeb d'avant le coup d'envoi où on vous sentait un tantinet anxieux et maintenant ?
Hamdi Meddeb : Vous pouvez le dire ! Je sais pertinemment ce que représente cette Ligue des champions pour la grande famille espérantiste. Je me suis investi à fond pour réussir à ramener le trophée à Bab Souika. J'ai attendu longuement cette participation à la phase des poules, et maintenant que nous y sommes, nous allons nous accrocher sans rien lâcher. Mon inquiétude résidait dans le timing de ce difficile déplacement avec une compétition locale pas encore commencée et donc des joueurs manquant de temps de jeu dans les jambes. Sans oublier les blessures récentes de Michael, Afful, Naouara et quelques autres impondérables…
«Le groupe a durement travaillé»
Oui mais les prestations en amical contre l'ASG et le CSS notamment ont montré une Espérance fringante et prête à relever le défi ?
Je vous le concède, mais rien ne vaut les matches officiels pour la compétitivité des joueurs. Le groupe a durement travaillé et s'est échiné en pleine canicule à raison de trois séances quotidiennes durant la préparation. Les miens montent en puissance et le meilleur est à venir avec cette vitesse de croisière qu'ils atteindront incessamment.
Finalement, l'Espérance n'a pas connu de grosses frayeurs lors de cette rencontre pourtant annoncée difficile avec des Sétifiens revanchards et jurant leurs grands dieux d'écraser largement les vôtres selon la presse et la rue à Sétif ?
La fraicheur physique, le mental de fer, la stratégie arrêtée et la volonté implacable des joueurs ont fait que toutes les velléités des locaux soient étouffées dans l'œuf dès le coup d'envoi.
«J'ai dit aux joueurs que le chemin était encore très long en leur demandant
de se concentrer dès maintenant sur leur prochain match contre l'ESS ».
Comment vous voyez le reste du parcours après ce premier pas très positif dans cette série de matches de poule ?
Depuis le début, j'ai dit aux miens de procéder au cas par cas, au match par match sans penser au futur lointain. Une approche qui nous a toujours réussi en championnat et que nous adopterons pour la Ligue des champions. Les décomptes, on les fera plus tard. Dans les vestiaires après coup, j'ai dit aux joueurs que le chemin était encore très long en leur demandant de se concentrer dès maintenant sur leur prochain match contre l'ESS.
En parlant tout à l'heure d'impondérables, vous pensiez sûrement à Sabeur Khelifa qui…
(Nous interrompant avec force) : Je ne connais pas ce dénommé. Cette personne a agi de façon cavalière et indigne à l'endroit du club qui lui a ouvert les portes de la réussite et a été derrière sa renommée. Mais l'Espérance est trop grande pour sa petite personne.
On parle déjà d'une offre alléchante en route d'un club de seconde division française ?
Que les choses soient claires et définitivement élucidées. Ce dénommé m'aurait manqué personnellement de respect en tant que Hamdi Meddeb que je lui aurais peut être pardonné. Mais quand l'affaire concerne l'Espérance, le club le plus prestigieux du pays, il n'est plus question de clémence ou de passer l'éponge. J'irai même plus loin, même si on déposait sur mon bureau une offre d'un million d'euros, je ne le libèrerais pas tout en précisant qu'il n'aura plus la moindre chance d'endosser notre maillot. Ma décision est définitive et irrévocable.
Vous sacrifiez une enveloppe consistante ?
La renommée de l'Espérance, son aura, son riche passé ne peuvent être quantifiés. Je ne badine jamais quand on ose se permettre de tenter de nuire à la grande famille espérantiste. Je suis mandaté et garant de veiller sur les intérêts de mon club et je le ferai sans la moindre concession nonobstant toutes sortes de considérations.
Un nouveau BF, de nouvelles instances, une nouvelle saison, ne pensez-vous pas que le huis clos de ce week-end contre l'ESS est devenu caduque ?
Il ne m'appartient pas à moi de répondre à cette question bien que notre ardent souhait soit pour la levée de ce genre de sanction illogique et irrationnelle pour que la fête soit totale entre deux bastions du football tunisien avec cette affiche tant attendue par les puristes. D'ailleurs, l'on s'achemine vers son abolition sous peu.
Vous avez le mot de la fin?
L'Espérance se porte très bien, que nos inconditionnels se rassurent et encouragent leurs couleurs dans le respect de l'éthique sportive, de l'adversaire, des arbitres et de l'infrastructure en pace en ne commettant plus de dépassements de nature à nuire au club. Le reste, j'en fais mon affaire…
Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH
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Faouzi Benzarti: «Nous avons surpris l'adversaire en optant d'entrée pour l'offensive»
«Aller gagner en déplacement et notamment à Sétif n'est pas à la portée de toute équipe d'autant plus que le match s'est déroulé en début de saison. C'est un peu un match d'ouverture. Ce n'est pas tout dans la mesure où les contretemps sont venus pénaliser le cours de notre préparation. Avec le nombre assez important des joueurs retenus en équipe nationale notamment.
Facteur qui n'a pas permis de préparer comme il se doit la rencontre face à l'Entente de Sétif. Raison pour laquelle j'ai préféré laisser sur le banc des remplaçants Msakni que j'ai intégré à la 60ème minute de jeu.
Malgré tout, l'équipe a réalisé une sortie satisfaisante, il y avait le cœur, le cran, la rage de gagner, des qualités qui rassurent car sans elles, on ne peut espérer aller loin dans cette épreuve africaine. Sans oublier bien sûr l'application sur le terrain des consignes technico-techniques avec une bonne disposition sur le terrain. Mon collègue entraîneur de l'Entente de Sétif s'attendait à voir l'Espérance évoluer en s'appuyant sur une prudence mesurée pour ne pas dire ne penser qu'au retour à Tunis avec le point du nul. Eh bien non, l'équipe a joué d'entrée le pressing mettant la pression sur son adversaire. Le résultat est là, celui auquel je m'attendais rien qu'au vu de la qualité du travail effectué au cours de la préparation et des efforts déployés par les joueurs ».
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Noureddine Zekri (Entr. Entente Sétif) : «Les absences ont influé sur les mécanismes de l'équipe »
«La victoire de l'Espérance est méritée, je dois le reconnaître. Il faut aller chercher les raisons de notre défaite dans les contretemps qu'a connus l'équipe. La préparation a débuté assez tard et c'était sans compter avec les absences et les blessures. Celles de Hadj Aïssa et Hamani encore en convalescence auxquelles j'ajouterais la forme précaire de Metref qui n'est pas encore totalement opérationnel.
Cela finit par influer sur les mécanismes mis en place pour contrer notre adversaire, comme cela a influé sérieusement sur les repères et les automatismes.
Maintenant que la défaite est consommée, il faudra continuer à travailler et l'équipe ne tardera pas à retrouver son plein rendement.
Nous avons encore un long parcours à faire et un autre rendez-vous à Radès
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Maher Kanzari : « Une victoire précieuse mais le plus dur reste à faire »
« Je commence par dire que nos joueurs n'ont pas été gâtés dans leur lieu de résidence à Sétif. Je trouve, en effet, anormal de voir ces derniers acculés à veiller très tard dans la nuit du jeudi à vendredi et de ne pas pouvoir fermer l'œil pendant la sieste le jour du match. Les deux fois à cause des cérémonies de mariage dans les locaux de l'hôtel.
Malgré tout, l'Espérance est parvenue à gagner ce match, trois points très importants ramenés d'un déplacement très difficile. Une victoire bien méritée au vu de la qualité du jeu que l'équipe a développé. Un bon début de parcours face à une Entente de Sétif placée parmi les favoris de l'épreuve. Une équipe face à laquelle il nous faudra confirmer cette victoire au match retour à Radès. J'ajouterais , que le plus dur reste à faire ».
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Oussama Darragi : «Important de gagner en déplacement»
«Remporter un match dans une ambiance aussi difficile n'est pas à la portée de toute équipe. On ne gagne pas souvent sur ce stade devant un public qui n'a pas ménagé ses efforts pour soutenir ses favoris et sur un terrain auquel nous sommes peu habitués.
L'Espérance a démontré qu'elle est en mesure de surmonter toutes sortes de difficultés. Ramener trois points d'un déplacement aussi insidieux démontre si besoin est que les joueurs sont déterminés à gagner ce pari dans cette Ligue africaine. Il nous reste à présent de gagner le prochain match devant Dynamos à Radès pour mettre un pied en demi-finales. Car j'estime que l'important est de gagner au moins un match à l'extérieur, maintenant que c'est fait, il nous faudra confirmer !»
Rafik BEN ARFA
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Faits et chiffress
96ème victoire des «Sang et Or»
*96ème victoire de l'EST enn 184 matches africains, la 70ème sur 134 matches en LC et 24ème aux groupes éliminatoires de cette compétition.
17ème succès africain de l'EST par (1-0) dont 14 en LC et 7 en déplacement.
*7ème victoire espérantiste sur 11 oppositions avec les Algériens, la 2ème en déplacement après celle obtenue face à l'USM Alger (1-0) à la 2ème journée de la LC en 2003.
Sur les 4 autres rencontres disputées en Algérie, les « Sang et Or » ont concédé 3 défaites et une parité ainsi détaillées :
1986 : JE Tizi Ouzon (1-2) à l'aller des 1/8
1989 : MP Oran (1-3) au retour des 1/8
1994 : MC Oran (2-2) au retour des 1 /2.
2004 : USM Alger (0-3) à la 4ème journée du groupe LC.
*Les premières :
- Participations : Harrisson Afful, Majdi Traoui, Borhène Ghannem et Walid Hichri, le total des joueurs utilisés par l'EST lors de l'actuelle édition est porté à 25.
-Absence : Janvier Besala


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