Dans notre livraison du mardi (27 juillet 2010), nous avions annoncé que des scientifiques s'étaient penchés deux jours durant sur les raisons de la puanteur se dégageant ces derniers jours de la mer d'Hammam-Lif. L'algue brune (SOUFA) en était la principale raison selon leurs premières conclusions en attendant les résultats des analyses des prélèvements faits à différents niveaux du littoral. La seule solution est de dégager ces algues et de les amener ailleurs. Car une fois accumulées sur le rivage, et sous l'effet du soleil, elles meurent, se putréfient et se décomposent avec des odeurs nauséabondes à la clé. Le gouverneur supervise les opérations Tous les jours, 7 heures du matin tapantes, le gouverneur de Ben Arous M. Faiez Ayed entouré de ses principaux collaborateurs est à pied d'œuvre pour superviser et diriger en personne l'opération épuration des algues. Il nous a déclaré que tous les engins du gouvernorat ont été mobilisés et réquisitionnés pour cette tâche en plus du recours à des sociétés privées. Des agents municipaux se sont même hasardés à l'intérieur de la mer munis de filets pour piéger les algues avant qu'elles n'échouent sur le rivage. Ces algues seraient utilisées en industrie pharmaceutique et en cosmétique sous d'autres cieux ; Au Japon, on les fait sécher pour les donner par la suite au bétail comme complément vitaminé. S'agissant d'un phénomène naturel sans cesse renouvelable, il s'agit de tout mettre en œuvre selon M. Ayed pour draguer continuellement et sans relâche ces mauvaises intruses jusqu'à ce que finalement elles ne se manifestent plus du côté de la belle plage d'Hammam-Lif de naguère. La solution ? Mais la question qui interpelle fortement dans l'affaire est la suivante : pourquoi ces algues ne s'accumulent que là où les digues ou brises vagues étaient implantées par trop près du littoral ? Car un peu plus loin, et partant par exemple de la Sirène en se dirigeant vers Ezzahra, ces algues ne se manifestent pas. Il est vrai qu'en ces endroits, les digues sont absentes. Donc la solution réside en toute vraisemblance et à plus ou moins longue échéance au démantèlement et à la suppression pure et simple de ces digues placées très près de la rive emprisonnant et empêchant l'eau de circuler librement et transformant ces espaces en véritables étangs avec des eaux stagnantes.