Difficile de tirer quelconque conclusion d'un match d'avant-saison, aussi officiel soit-il. Pourtant, un Clásico Olympique de Marseille - Paris Saint-Germain n'est jamais un match comme les autres. Cela s'est vu dans les compositions des deux équipes. Bien que privé de Gabriel Heinze, Stéphane Mbia, Benoît Cheyrou, Mamadou Niang et Brandao, Didier Deschamps a aligné la meilleure équipe possible. Idem pour Antoine Kombouaré dont la profondeur de banc n'offre pas autant de solutions. Après la victoire de l'OM aux tirs au but (0:0, 5:4 t.a.b.), FIFA.com tente de dégager quelques enseignements, à dix jours du début de la saison 2010/11 de Ligue 1. Ce qui n'a pas changé Marseille : Vainqueur de la Coupe de la Ligue et du championnat la saison passée après 17 années sans titre, l'OM semble toujours surfer sur une vague de succès. Même si l'équipe était largement remaniée à Radès, les Olympiens ont montré une énorme sérénité. Un moral de vainqueurs qui pourrait les aider à rapidement mettre la pression sur leurs principaux adversaires directs. D'autant que le 4-3-3 de Didier Deschamps est on ne peut plus rodé désormais. Paris : Si le PSG éprouve toujours autant de difficultés à faire le jeu, il est une formation très à son aise en contre-attaques. Grâce à la rapidité de joueurs comme Christophe Jallet, Stéphane Sessègnon ou encore Mevlüt Erdinç, les Parisiens ont inquiété Marseille en partant très souvent dans le dos de la défense. Ajoutez à cela un Claude Makélélé qui reste la tour de contrôle du milieu de terrain et vous obtenez une équipe capable de vite se projeter vers l'avant. Ce qui a changé Marseille : On ne change pas une équipe qui gagne dit l'adage. Alors très peu de choses ont évolué sur la Canebière. Seule différence notable, le remplacement de Laurent Bonnart par l'espoir espagnol Cesar Azpilicueta au poste de latéral droit. Cet ancien d'Osasuna conserve le goût pour les débordements du Français, tout en y ajoutant une rigueur un peu plus grande sur les phases défensives. Deschamps attend beaucoup de son prodige… Paris : À première vue cela tient en deux noms, Mathieu Bodmer et Nenê. Le premier s'impose comme le pendant idéal de Makélélé dans l'entrejeu. Excellent technicien, doté d'une vision du jeu quasi-parfaite, l'ancien Lyonnais a pour rôle de bonifier les ballons récupérés par son capitaine. Quant au Brésilien (14 buts et quatre passes décisives la saison dernière), il vient combler une aile gauche jusqu'alors déserte. Son talent sur coups de pieds arrêtés sera également un énorme plus. Ce qui peut encore changer Marseille : Deschamps l'a dit en préambule du Trophée des Champions, l'OM doit vendre avant de pouvoir acheter. Autant dire que les arrivées du Bordelais Alou Diarra - à priori d'accord avec le club phocéen - et d'un attaquant de classe internationale (Emmanuel Adebayor ? Alberto Gilardino ? Roque Santa Cruz ?) sont encore en suspens. Côté départs, le dossier le plus épineux reste celui d'Hatem Ben Arfa. Annoncé à Newcastle, le maestro a fait une entrée remarquée à Radès. Saura-t-il une nouvelle fois convaincre l'état-major marseillais de le conserver, comme il l'avait fait en décembre dernier ? Paris : Malgré le retour à son meilleur niveau de Zoumana Camara, les Rouge et Bleu offrent un axe central très friable. Priorité du mercato, Antoine Kombouaré souhaite adjoindre un joueur d'expérience au très prometteur Mamadou Sakho. On parle de William Gallas, Milan Biπevac ou encore Marko Baπa. Mais là aussi, aucune arrivée de pourra être conclue sans départ(s). Ludovic Giuly, Mateja Kezman et Jérôme Rothen ont été priés de trouver un nouveau point de chute.