Mrad Mahjoub était avant-hier au Parc A pour une première prise de contact avec son nouveau Club. Il hérite d'une équipe mal en point, du moins en ce qui concerne les résultats. Un challenge passionnant pour un technicien qui se voit offrir la possibilité de se refaire en Ligue des Champions, une compétition qui lui tient particulièrement à cœur. Dans le présent entretien, il en parle et nous donne ses impressions sur cette nouvelle aventure qui l'attend avec le Club Africain. Un club qu'il connaît bien pour l'avoir entraîné en 2003. Le Temps: vous venez de prendre en main les destinées du Club Africain. Peut-on connaître vos ambitions après cette nomination ? Mrad Mahjoub: je pense que tous les Clubistes convergent vers un même but. J'en fais désormais partie et je pense que nous pouvons nous mêler à la course au titre. Certes, il y a ce mauvais départ, mais nous pouvons nous rattraper. Il suffit que les joueurs reprennent goût à jouer au football et les résultats ne feront que suivre. Et puis la qualité existe, ceci pour dire que la mission est possible. A propos de qualité, quelle idée portez-vous sur le Club Africain ? Les chiffres parlent d'eux-mêmes. C'est un club qui compte jusqu'à cinq internationaux. Il n'y a rien à dire, je pense que c'est un groupe qui a son mot à dire. On vous compare à un kamikaze après avoir accepté le poste d'entraîneur à la tête du Club Africain, une équipe qui peine à se redresser. Qu'en pensez-vous ? Je dirais tout simplement que le Club Africain ne se refuse pas de par son histoire, sa popularité. Pour être franc, le fait de savoir que le Club Africain est qualifié pour la prochaine Ligue des Champions m'a doublement donné envie d'accepter l'offre clubiste. Et puis, la perte du titre avec le Club Sportif Sfaxien devant Al Ahly à Radès m'est resté en travers de la gorge. Le Club Africain me donne la possibilité de me refaire. « Pourvu que l' environnement soit propice » Quelle sera votre priorité pour que le groupe se retrouve ? Je pense qu'il faudrait avant toute chose une bonne ambiance qui permet aux joueurs de s'exprimer sur le terrain dans les meilleures conditions. C'est une condition essentielle pour que les performances soient au rendez-vous. Le groupe est capable de bien faire, pourvu que son environnement soit propice pour faciliter la performance. Ensuite, ça sera à moi de trouver un bon équilibre entre les trois lignes, faire les bons choix, arrêter une ossature parce qu'au sein d'un club, il faut qu'il y'ait un groupe de joueurs titulaires pour qu'ils apprennent à jouer ensemble. Vos concurrents devraient être les mêmes cette année… Certainement. Nous jouerons pour le titre au côté de l'Espérance qui continue sur sa lancé, de l'Etoile qui a fait un effort considérable pour revenir au premier plan, du Club Sportif Sfaxien qui revient, sans oublier le Club Athlétique Bizertin qui possède un groupe de qualité et la Jeunesse Sportive Kairouanaise qui sera beaucoup plus performante que l'exercice écoulé. Une chose est sûre, le championnat de cette année s'annonce passionnant et nous tiendra en haleine jusqu'à la fin. « Je ne choisis pas, je m'adapte » Lors de l'exercice écoulé, vous étiez à la tête d'une équipe qui jouait pour sauver sa place parmi l'élite. Cette année, vous visez avec le Club Africain le titre. Qu'est ce que vous préférez le plus ? Vous savez, je ne choisis pas, mais je m'adapte. D'ailleurs, c'est le propre de l'homme. Pour conclure, on sait que les problèmes de discipline sont récurrents au CA. Avez-vous des appréhensions dans ce sens ? Pas du tout. Depuis que je fais ce métier, je n'ai jamais eu des problèmes avec qui que ce soit. Généralement, c'est quand les relations sont envenimées au sein d'un bureau directeur que les choses se gâtent. Sinon, avec les joueurs, si on les traite équitablement et correctement, ils vous le rendent bien… Propos recueillis par Mourad AYARI