Une jeune demoiselle, âgée de 20 ans, a connu un jeune homme, voisin de quartier qui l'accompagnait souvent quand elle allait rejoindre son travail en tant qu'aide ménagère dans une propriété privée. Au fil des jours les liens se sont renforcés entre la jeune fille et le jeune homme au point que ce dernier lui a signifié qu'il désire s'unir avec elle pour le meilleur et pour le pire. Il avait réellement de très bonnes intentions puisqu'il n'a pas tardé à aller chez les parents de la fille demander sa main officiellement. Les parents ont donné leur accord et les deux familles ont fixé la date du mariage. Entre-temps la relation s'est renforcée durant la période de fiançailles. Les visites devenaient fréquentes et l'amour qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre a poussé la relation à son extrême puisque la fille s'est donnée corps et âme à son futur époux. Ayant eu un retard dans son cycle mensuel la jeune fille s'est adressée au gynécologue de l'hôpital qui lui a signifié qu'elle était enceinte. Elle a de suite porté la nouvelle à son fiancé qui, lui a demandé de se procurer la somme de deux cents dinars pour effectuer une fausse couche plutôt que de se trouver en face d'un drame familial. Les parents de la fille accepteraient mal la situation. Se rendant à son lieu de travail, la jeune fille a d'abord trouvé de l'argent dans une tirelire. Elle n'a pas hésité une seconde à en prendre le contenu. Mais cela n'était pas suffisant. Profitant de l'absence de la maîtresse des lieux elle lui a volé une somme d'argent que cette dernière gardait dans un des tiroirs. Le jour où elle a décidé de quitter le domicile pour se rendre chez le gynécologue, elle avait la garde d'un bébé. Elle a attendu que son patron retourne chez lui pour le déjeuner, elle s'est occupée du bébé, lui a donné son biberon, et profitant de la sortie de son patron pour acheter des cigarettes chez le vendeur du coin, elle a pris une valise appartenant à sa maîtresse, y a déposé quelques affaires pour se changer et a quitté les lieux laissant la porte du domicile ouverte. Cinq jours plus tard, après avoir subi l'intervention avec succès, elle est retournée auprès de sa maîtresse dans l'espoir de reprendre son service. Une fois sur place elle a rendu la valise et a informé sa patronne de tous les détails de ce qu'elle venait de subir. C'était trop tard car déjà le propriétaire des lieux a déjà déposé une plainte contre l'aide ménagère pour vol et surtout négligence envers bébé en le laissant seul à la maison. Arrêtée, elle a avoué au cours de son interrogatoire qu'elle avait pris de l'argent pour éviter un scandale familial et pouvoir se faire avorter. Elle avait l'intention de s'arranger avec sa patronne pour qu'elle déduise la somme volée de son salaire mensuel. Traduite en état d'arrestation devant la juridiction estivale du tribunal de 1ère instance de Tunis elle a réitéré ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire et a demandé pardon. Son avocat l'a soutenue dans sa demande en invitant les juges à être cléments et de prendre en considération l'état de perplexité dans lequel était la jeune fille. L'avocat a également déclaré qu'avant de quitter le domicile de ses employeurs elle s'est occupée du bébé, lui a donné sa tétée et lui a changé ses vêtements et n'avait quitté le domicile que lorsqu'elle était sûre que son patron aller y retourner assez vite. Après les délibérations les juges ont décidé de reporter l'affaire à une date ultérieure pour le prononcé du verdict.