La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de détention, consommation et commercialisation de produits stupéfiants classés dans le tableau « B ». Un homme, son épouse et leur amie y sont impliqués. Les faits remontent au jour où les agents de police ont arrêté un jeune homme qui avait sur lui une quantité de drogue plus communément appelée « zatla ». En fouillant sa maison à la cité Ezzahrouni sur commission rogatoire, les policiers en saisirent 36 morceaux. Ils arrêtèrent également sa femme et son amie quand soumises aux analyses, elles s'avérèrent des consommatrices invétérées. Elles avouèrent qu'elles fumaient des cigarettes farcies de « zatla », ajoutant que le mari, leur en assurait l'approvisionnement. A l'audience les trois accusés ont comparu en état d'arrestation. L'épouse a déclaré qu'elle consommait de la drogue tandis que la deuxième femme a nié les faits. Quant à l'auteur principal, il avoua la consommation, niant toutefois la commercialisation du produit prohibé. Leur avocat demanda également à la cour d'écarter l'accusation de commercialisation formulée à l'encontre de l'accusé principal et de ne considérer que la consommation. Il ajouta que les policiers n'ont trouvé qu'une petite quantité de drogue, ce qui signifie qu'elle était réservée uniquement à la consommation personnelle de son client. Le tribunal prononça son verdict après les délibérations.