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Ca ne tient qu'à un cheveu !
Corps de métier: Nouveau cahier des charges pour le secteur de la coiffure
Publié dans Le Temps le 11 - 09 - 2010

Le secteur de la coiffure a pris depuis quelques années un essor considérable dans notre pays. Chaque jour, de nouveaux salons de coiffure (hommes ou femmes) ouvrent leurs portes partout : en ville comme dans les quartiers populaires. Cette activité très ancienne chez nous a souvent été exercée par des personnes ayant appris le métier sur le tas en se faisant apprentis chez un coiffeur. Aujourd'hui, la majorité des coiffeurs sont issus des centres de formations ou d'instituts supérieurs spécialisés avec un BTS, un BTB ou au moins un CAP qui leur permettent d'exercer l'activité de coiffure. Pour exercer ce métier, il suffisait d'une autorisation administrative délivrée par les autorités communales pour qu'un citoyen puisse être propriétaire d'un salon de coiffure et recevoir des clients.
Comme tous les petits métiers libéraux, artisanaux ou traditionnels, le secteur de coiffure a été réglementé par une suite de différentes lois relatives à l'organisation du métier de coiffeur, à la conformité des locaux, aux conditions d'hygiène et de propreté, à l'entretien des instruments utilisés et à la protection des clients. Or, les conditions requises par la loi n'ont pas toujours été respectées par les propriétaires de ces salons de coiffure, notamment en ce qui concerne les règles d'hygiène, les tarifs, les équipements nécessaires du salon et la qualification professionnelle. Le dernier en date est l'arrêté du 27 avril 2009 émanant du ministère du commerce et de l'artisanat portant approbation du cahier des charges relatif à l'organisation de l'exercice de l'activité de coiffure. Cette loi est entrée en vigueur depuis le 5 mai 2010. Mais les dispositions apportées par cette loi sont-elles vraiment appliquées par les coiffeurs et les coiffeuses ?
Boom des salons
On remarque durant ces dernières années un boum de salons de coiffure aussi bien pour hommes que pour dames. Il est indéniable que pas mal de salons ouverts récemment se mettent en conformité aux normes requises par la loi quant au confort des lieux et des équipements, l'hygiène et la propreté et les conditions d'accueil. On peut en juger par les espaces luxueux et les devantures lumineuses ainsi que par les fauteuils et les décors installés dans la salle d'attente ou encore par les instruments et les produits utilisés dans ces salons. Cependant, d'autres salons de coiffure restent en deçà du minimum requis : des petits salons dont la superficie ne dépasse pas souvent 20 m2, manque d'aération et de lumière, vétusté et rareté d'instruments de coiffure modernes, serviettes trop usées et surtout l'hygiène qui parfois laisse à désirer. Le dernier cahier des charges relatif au métier de coiffure énumère les différents services rendus aux clients (es) par ces salons de coiffure (coupe des cheveux, rasage, séchage, défrisage, teinture, maquillage, entretien des ongles…) ; il fixe la superficie du local (6m2 pour chaque chaise s'il s'agit d'un salon pour hommes et 8 m2 pour chaque chaise s'il s'agit de salon pour dames) ; il exige du coiffeur d'être titulaire d'un diplôme agréé attestant sa spécialité en la matière et que cette certification doit être affichée dans le salon ; d'autres articles de ce cahier portent sur les conditions de propreté et d'hygiène (choix des instruments utilisés, stérilisation après chaque usage, nécessité d'avoir une boîte à pharmacie, un placard pour ranger les serviettes dont le nombre ne doit pas être inférieur à 30.) Il indique les différentes précautions à prendre avant, pendant et après l'exécution de son travail ( porter une tenue propre et ne pas avoir des maladies de peaux pouvant contaminer les clients, se nettoyer les mains après chaque client, stériliser les outils après chaque usage au moins pendant cinq minutes dans de l'alcool dénaturé au formol 40%, ne jamais utiliser la même serviette pour le client suivant, ne pas utiliser des produits non autorisés par la loi…) De même, le cahier des charges mentionne la liste des prix pour chaque service et exige que cette liste soit affichée dans le salon. D'autres recommandations très utiles sont apportées par ce nouveau cahier des charges en vue de réorganiser ce secteur très vital et qui est en rapport direct avec la santé des citoyens. Mais ce cahier des charges qui vient d'entrer en vigueur est-il appliqué rigoureusement dans nos salons de coiffure ?
Contrôle
Etant donné l'importance et la sensibilité de ce secteur et son influence sur la santé publique, les salons de coiffure doivent faire l'objet d'un contrôle systématique qui doit se renforcer surtout durant les grandes occasions où ces artisans ont pignon sur rue (les deux Aïds, la rentrée scolaire, les week-ends, les jours fériés, la saison des mariages…). Une virée à travers la ville ou les quartiers populaires permet de voir que la plupart de ces salons de coiffures ne respectent pas le cahier des charges qui pourtant vient de mettre un peu d'ordre dans ce secteur qui a toujours fonctionné en dehors des normes et sans aucun respect aux conditions d'hygiène et de propreté, un secteur où les maladies peuvent facilement se transmettre d'un client à l'autre en raison d'un manque ou d'un mauvais entretien des outils utilisés ou à cause d'une maladresse de la part du coiffeur. On ne peut pas nier qu'un microbe peut facilement passer dans le corps d'un client à travers une blessure ou une égratignure causée par inadvertance sur le visage ou le cuir chevelu d'un autre client. D'aucuns n'ignorent que pas mal de clients ont été victimes de maladies causées par l'emploi d'outils non stérilisés (peigne, lames, ciseaux…). Il est souhaitable de voir un jour tous les coiffeurs et les coiffeuses appliquer les dispositions indiquées dans le cahier des charges régissant ce secteur, car il y va de la santé du citoyen. L'observance des différents règlements est de nature à mettre ce secteur au diapason des normes internationales et de promouvoir la coiffure, cette activité artisanale, voire artistique, qui devient de plus en plus importante ces dernières années qui ont connu une prolifération des salons de coiffure surtout pour dames, un commerce devenu prospère et bien juteux !


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