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Consulter un psy ? C'est de la folie !
Troubles psychiques
Publié dans Le Temps le 19 - 09 - 2010

Ils sont de plus en plus de Tunisiens qui daignent s'allonger sur le divan d'un psy alors qu'autrefois consulter un spécialiste c'était être fou. Le phénomène touche de plus toutes les classes sociales qui sollicitent des compétences pour comprendre une société devenue de plus en plus compliquée à gérer. Mais pour quels troubles psychologiques les Tunisiens s'adressent-ils à un spécialiste ?
Le Docteur Imed Regaieg, psychiatre n'en revient pas. « Les Tunisiens ne consultent qu'en cas de catastrophes. Il est vrai que les choses ont commencé à changer mais les consultations psychiatriques sous nos cieux relèvent toujours du tabou. On stigmatise les personnes qui vont chez un psy alors que les troubles psychiques sont des maladies et une maladie doit être soignée.» souligne notre spécialiste.
A l'étranger les consultations psychiatriques sont devenues l'apanage des urbains aisés à la recherche de l'équilibre social, professionnel et donc du bonheur avec un grand B. On consulte pour la moindre tracasserie de la vie quotidienne pour avoir l'avis d'une compétence sur la question. « Ce n'est pas très faux, car aujourd'hui le psy devrait être le médecin de la famille vers qui on se tourne en cas de pépins. Mais le psy n'a pas de baguette magique. C'est un spécialiste qui diagnostique la maladie et donne un traitement que le patient doit obligatoirement prendre. Malheureusement je suis souvent confronté à des cas où les parents sont terrifiés à l'idée de voir leur enfant malade psychiquement alors ils refusent de venir consulter régulièrement et n'incitent pas leur enfant à prendre ses médicaments. Bon nombre de Tunisiens ne savent pas encore qu'une maladie neurologique peut détruire des neurones. Dans ce cas, à mon sens il faut s'y prendre à l'avance avant même de s'engouffrer dans la pénombre de la maladie» explique le Dr Regaieg. La formule qui dit ‘'vaut mieux prévenir que guérir'' est de mise pour éviter les conséquences néfastes d'une maladie non traitée à temps. Plus grave encore est le chiffre révélateur de l'incidence des maladies psychiatriques dans notre pays révélée dans une étude réalisée, il y a quelques années au gouvernorat de l'Ariana, par le Pr Hachemi Zouheir qui exerce à l'hôpital des maladies psychiatriques ‘'Razi''. Selon cette étude 1,8% des Tunisiens sont touchés par la dépression et seuls 10% des patients dépressifs sont traités. Et face à cette maladie, on n'est pas tous égaux, car les femmes sont les plus concernées par la dépression qui peut être déclenchée par la perte d'un être cher, d'un emploi, par un échec scolaire… Le facteur héréditaire y est pour beaucoup aussi, car il est des personnes qui génétiquement ont un terrain favorable pour être des adultes anxieux voire même dépressifs. Le Dr Regaieg considère que quasiment 25% de la population tunisienne seraient touchés par l'anxiété.
Vaut mieux prévenir que guérir
Sommes-nous tous en souffrance ? Ou encore sommes-nous tous des fous potentiels ? La réponse est oui, car chacun cultive sa folie à sa manière, enfin comme il peut. Et de ce point de vue tout dépend de l'environnement socio-professionnel où l'on évolue. Le ‘'grain de folie'' qu'on a est plus ou moins toléré par notre entourage. Mais qu'en sera-t-il si ce ‘'grain de folie'' prend carrément une autre tournure. « Quand on a du mal à être compris par son entourage on devrait se faire aider en s'orientant vers un psy. » nous dit le Dr Regaieg qui ajoute «quand on délire ou qu'on n'est pas cohérent, on doit consulter car cela peut être le symptôme d'une schizophrénie » Selon l'étude citée 0,6 % de la population tunisienne souffre de schizophrénie qui se définit comme étant « une psychose délirante caractérisée par une perte de contact avec la réalité et une dissociation de personnalité. » « Cette pathologie demande un long suivi mais elle n'est pas toujours prise au sérieux par nos concitoyens qui préfèrent rejeter socialement la personne et la taxer de toutes les tares plutôt que de l'aider à dépasser le cap de la maladie. » explique le Dr Régaieg. Mais il n'y a pas que la schizophrénie, la dépression et l'anxiété qui guettent notre société…en mal d'être.
Quand on est un parent déboussolé par le comportement de son enfant qu'on trouve un peu trop turbulent, ou qu'on soit désemparé face à la conduite d'un adolescent effronté ou encore qu'on soit un couple au bord de la rupture ou tout simplement si l'on cherche à être en consonance avec le monde qui nous entoure le cabinet du psy serait dans quelques années notre principal refuge. « Les Livres et médias peuvent aider de plus en plus nos concitoyens à se familiariser avec le psy » conclut le Dr Regaieg. Même son de cloche pour l'Internet qui surfe sur la même vague depuis quelques années, … au grand bonheur de nos spécialistes qui désormais ne vont plus chômer.


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