Le bilan du programme Tunisie-Qualité de la vie a été présenté hier, par M. Mohamed Mehdi Mlika président du Programme National de la Propreté et de l'Esthétique de l'Environnement (PNPEE) lors d'un point de presse tenu au siège du Centre International des Technologies de l'Environnement de Tunis (CITET). Trois axes ont été évoqués lors de la rencontre où M. Mlika a donné un aperçu sur les réalisations du PNPEE, l'état d'avancement du projet Ville jardin et les horizons du programme Ville Jardin dans l'édification de la ville de demain. A cet égard, le président du programme a précisé qu'au total 900 projets ont été réalisés dans 250 municipalités et 100 villages. Outre les activités accomplies dans ce cadre, le PNPEE a contribué à la collecte de 7000 tonnes de déchets en plastique, soit la moitié du volume collecté annuellement. Il a aussi participé à l'aménagement et l'entretien de 20 parcs urbains en plus de la lutte contre les moustiques. D'ailleurs, une enveloppe de 800 mille dinars a été réservée à cette action lors de l'année en cours. Toujours dans le même cadre, M. Mlika a précisé que pratiquement 310 nouveaux espaces verts ont été créés au bout de neuf mois ainsi que l'entretien de 370 entrées de ville. Parlant de l'état d'avancement du projet « Ville Jardin » ayant pour objectif de labelliser les villes tunisiennes qui respectent des normes de propreté et d'esthétique, M. Mlika a signalé que 23 villes ont eu ce label sur l'ensemble de 30, depuis 2006 date du démarrage du programme. D'ailleurs, « trois nouvelles villes ont été ajoutées à la liste cette année », précise M. Mlika. Une expérience certes intéressante dans le sens où ces villes doivent répondre à un certain nombre de critères dont, l'aménagement d'au moins trois avenues, l'existence de cinq espaces verts au minimum, d'un parc urbain ainsi que d'une association qui se charge de la sensibilisation dans le domaine de l'environnement. Spécificités Ce projet touche aussi d'autres aspects. Il concerne les villes et les villages ayant une spécificité géographique et culturelle. Il s'agit en fait du projet « Ville et villages fleuris » qui concerne 100 villes et villages. A préciser dans ce contexte que le programme a été lancé il y a deux ans, et que 40 villes ont été déjà touchées, notamment Tébourba, Menzel Témim, Hergla, Aïn Draham, Ezzahra et Mégrine…Le concept est dans sa globalité vaste. M. Mlika parle aussi du projet « Ecole Jardin », « Hôpital Jardin » et « Hôtel Jardin ». Nul ne peut nier que ces idées sont innovantes, et une fois réalisées convenablement, elles contribueront à l'amélioration de la qualité de la vie des Tunisiens. Mais à peine lancée (depuis 2008), elle reste encore limitée à quelques expériences. Par exemple, 100 écoles sont concernées par le programme. Le coup d'envoi a été donné dans 30 écoles sises dans le Grand-Tunis, Bizerte, Kairouan…Des conventions cadres ont été signées au début de l'année en cours pour créer des espaces verts dans ces établissements où les élèves pourront avoir une idée sur les variétés végétales, les plantes médicinales… Pour ce qui est du projet « Hôpital Jardin », réalisé en collaboration avec le ministère de la Santé publique, M. Mlika a précisé que des études préliminaires ont été réalisées dans ce sens pour toucher essentiellement les hôpitaux Mongi Slim à la Marsa, La Rabta, Charles Nicolle, Habib Thameur, et l'hôpital Menzel Bourguiba. D'ailleurs, un marché des travaux a été conclu dans ce sens. Ville numérique Des projets ambitieux qui visent essentiellement «à créer dans la Tunisie de demain des villes modernes, au diapason des nouvelles technologies de l'information et qui prend en considération la sécurité et le bien être des Tunisiens », tenait à dire le président du programme. « La ville de demain sera celle de la bonne gestion, qui se base sur une approche participative, qui fait de l'éducation, de la culture et des technologies sont les maîtres-mots », toujours d'après M. Mlika. Et d'enchaîner : « la ville de demain sera celle de la solidarité et de l'intégration sociale, de la santé, du sport et des loisirs. Elle sera la ville du développement durable et de l'entreprise amie de l'environnement ». « C'est la ville numérique qui englobe la propreté, la beauté… », déclare M. Mlika. Il est clair que le programme est riche en activité, reste que beaucoup reste à faire au niveau de la propreté de la ville, de l'entretien et de l'aménagement des espaces. Malheureusement, nous continuons de voir des espaces pollués même dans les « villes jardins », sans parler des autres villes où le conseil municipal dort toujours sur les lauriers.