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«Ce terminal de croisière fait partie des trois meilleurs au monde» Le grand producteur, ami de la Tunisie Michel Habert et une kyrielle d'artistes français «accostent» au «Goulette Village Harbor»
Je vais organiser « la nuit de la Tunisie » à l'Olympia - Une évidence géométrique au cœur de la Méditerranée : le terminal de croisière «Goulette Village Harbor» est déjà une référence incontournable pour les croisiéristes et est en passe de réaliser une plus-value pour le tourisme de croisière. Grande réalisation. Quelque chose d'inédit. « Une merveille même », comme le dit Michel Habert lui-même. En effet, Goulette Village Harbor, un projet touristique, réalisé par « Goulette Shipping Cruise » commence à acquérir une dimension internationale attirant les amateurs de croisières de partout, mais surtout des invités de marque qui, en faisant escale, dans le prestigieux terminal de croisière, sont émerveillés par l'authenticité des bâtiments traditionnels, l'accueil chaleureux des commerçants et la facilité rencontrée à la douane. Un avant-goût de la Tunisie, de son chant, de ses pâtisseries, de son soleil et de l'étendue de sa mer bleue leur est offert. Ainsi et parmi les invités du showbiz ayant jeté l'ancre dans le Village Harbor, il y avait hier le célèbre producteur, fidèle ami de notre pays, Michel Habert, accompagné de l'artiste français Dave qui, lui aussi fait partie des familiers de la Tunisie, ainsi que de l'actrice Marthe Villalongua et David Martin, animateur à la télévision française et fils de Jacques Martin. Nous avons alors pu interviewer Michel Habert et Dave qui, tous les deux, nous ont parlé de l'estime et de l'amour qu'ils vouent depuis maintenant des décennies à la Tunisie et de leur enchantement face au changement qu'a connu notre pays dans tous les domaines, dont le tourisme qui ne cesse de s'enrichir par des nouveaux projets, tel le Goulette Village Harbor. Les hôtes ont été reçus et « pilotés » par M. Mustapha Jaber, Directeur adjoint de Goulette Shipping Cruise --------------------------- Michel Habert : « De l'amour pour une femme naquit l'amour pour votre pays » Le Temps - De la scène, où vous étiez fantaisiste, vous passez à la production, comment s'est déroulée la transition ? Michel Habert- Le cinéma, je continue à le faire en public, à table… En fait quand j'étais jeune, j'avais joué dans des cabarets. J'étais alors prétentieux et je me disais que si je ne devenais pas vedette à l'âge de 23 ans, c'est que j'avais échoué. Or, j'avais honte de frapper aux portes pour passer des auditions et j'ai décidé de « m'engager et engager mes amis comédiens ». C'est ainsi que j'ai arrêté de donner des spectacles, pour en organiser. Peut-être que c'est une erreur, mais j'aime ce que je fais et les artistes que je « produits » deviennent mes amis. Ils me donnent l'envie de me battre. Dave, par exemple est devenu un vrai ami. Le plaisir de faire découvrir aussi s'ajoute à mon métier d'organisateur. On a eu Murielle Robin que j'ai amenée en Tunisie et pour moi ce sont des moments forts d'émotions. Elle a été souvent bouleversée et même émue jusqu'aux larmes, comme quand je lui avais organisé un festin dans l'oasis de Tamaghzah. Vous jonglez entre les genres et les thèmes musicaux, est-ce que pour vous, c'est l'art du spectacle qui les rassemble tous ? C'est ce que cela m'apporte sur le plan individuel. Cela m'amuse et j'aime imaginer et monter les évènements, j'aime aussi l'amitié que me portent les artistes. Une première nuit de la chanson française en Tunisie en 1979, ce fut votre premier spectacle, comment vous est venue l'idée de le réaliser ? Une histoire d'amour dans un café à Paris ! J'étais dans un café et comme dans un film, j'avais vu une femme dont l'allure m'avait séduite, je tombe amoureux. Je lui dis alors : « écoutez, on ne se connaît pas. J'ai le projet de monter un spectacle dans l'un des trois pays du Maghreb que je ne connais pas encore. Si vous me faites confiance, venez avec moi, vous allez m'inspirer ». On s'est retrouvé le lendemain à l'aéroport d'Orly et je n'avais pas, au moment où je l'invitais, l'argent nécessaire pour le voyage. Je me suis débrouillé, j'ai pris les billets et je suis venu. Ce fut à l'Africa que j'ai organisé le spectacle et j'avais demandé aux spectateurs de ne pas payer, mais d'apporter des objets de l'artisanat tunisien que j'ai distribués plus tard aux personnes âgées à Paris durant les fêtes de Noël, au nom de la Tunisie. Trois mois après, j'ai organisé à Paris un spectacle donné par des jeunes tunisiens et français et de même j'ai demandé qu'on ramène des jouets. Ils étaient distribués durant l'Aïd pour des enfants en Tunisie. Nous avions alors collecté mille jouets que j'avais distribués en compagnie de deux artistes français. Cette première nuit en Tunisie était le 6 décembre 1979. En décembre 2009, j'ai organisé un spectacle pour fêter mes trente ans de complicité avec la Tunisie et c'était au profil du 26/26. Pourquoi précisément la chanson française en Tunisie ? C'est introduire les différentes cultures qui compte le plus. Par exemple pour mon anniversaire, j'ai tenu à ce que Dorsaf Hamdani soit une invitée d'honneur, car mis à part son répertoire, elle a interprété Edith Piaf, en la présence du compositeur de cette dernière, Charles Dumont. Il s'agit également de faire introduire la musique et la culture arabe en France qui aux années 70 n'était pas encore connue. J'ai justement essayé de faire connaître la musique de Hédi Jouini que j'appréciais énormément et c'est sur sa chanson « Taht L'yasmina Fi Lil » alors interprétées par les tunisiens aux spectacles donnés suite à la nuit de la chanson française en Tunisie. Vous avez promu, depuis 1986 bien des artistes français et internationaux à l'Olympia, est-ce qu'aujourd'hui vous tentez d'y introduire des artistes tunisiens ? Ce qui est surtout intéressant sur ce point, est que le PDG de l'Olympia lui-même est un grand fan de la Tunisie. Comme je projette de célébrer « la nuit de la Tunisie » à l'Olympia, j'essaye d'y travailler avec Saber R'baîi, avec lequel les pourparlers continuent. Il a l'allure d'un artiste international et j'aime beaucoup sa prestation. C'est un artiste qui pourrait conquérir le cœur des Français. Je voudrais aussi produire Dorsaf Hamdani à l'Olympia, il ne faut pas oublier qu'elle a fait ses études en musicologie à la Sorbonne, ce qui lui donne également la légitimité d'accès. La Tunisie et vous ? C'est une histoire d'amour ? La Tunisie est un pays dont je parle toujours, mais j'essaye aussi d'y mener les artistes et les gens célèbres pour leur faire découvrir cette patrie. Je pense énormément à la mort et ce qui me motive pour réussir, c'est de réaliser encore deux rêves liés à la Tunisie. Je travaille depuis huit mois sur le projet d'amener toute la presse européenne ici et notamment visiter Village Harbor et célébrer la nuit de la Tunisie à l'Olympia. Produire des spectacles ici a été une partie émouvante de ma vie. Cela m'a apporté énormément de plaisir. D'ailleurs, Murielle Robin qui a également été séduite en a beaucoup parlé en rentrant. Rien qu'à Radio Monte Carlo, deux matinées y ont été consacrées. Vous semblez séduit par ce terminal de croisière, pourquoi ? Je connais le monde des bateaux. Honnêtement ce port surpasse la plupart de ceux que j'ai visités. Les bâtiments sont typiques, les commerçants sont accueillants, mais également vous y trouvez un staff complet de bus et de taxis. J'ai fait quatre fois le tour du monde et je pourrais classer Village Harbor parmi les trois meilleurs au monde. Et la décoration que vous a remise le Président Zine Al Abidine Ben Ali ? Je considère cette décoration comme un grand honneur certes, mais également ce fut avec grande joie. C'est une reconnaissance tunisienne et au moment où je la recevais j'ai pensé à mes parents et à leur bonheur s'ils étaient encore vivants de me voir décoré par le président de la Tunisie. Ils n'avaient pas d'argent et ils n'avaient jamais voyagé et le voyage que je leur ai offert fut justement dans le sud tunisien. Hajer AJROUDI --------------------------- Le chanteur Dave«Je suis impressionné par les progrès de la Tunisie» Le Temps : - Comment a été votre première rencontre avec la Tunisie ? Dave- J'ai découvert la Tunisie en 1967 par le biais d'un ami à Marseille qui m'a initié à y venir. J'avais 22 ans et je n'avais alors jamais quitté l'Europe. Je pris le bateau et je me retrouvai exactement ici, à la Goulette qui était par ailleurs bien différente d'aujourd'hui. J'ai pris le TGM puis le train jusqu'à Gabès pour la découverte d'un pays qui venait tout juste de commencer à se construire dans le domaine du tourisme. Les gens riaient de ma longue chevelure et j'ai pu apprécier la chaleur de ce peuple surpris de mon look. Et le début des spectacles ici ? Je suis revenu chanter ici sous la production de Michel Habert, nous avons donné un spectacle à Nafta dans les années 80. J'ai pu vivre des moments exceptionnels en chantant à Carthage devant 6000 spectateurs qui avaient appris par cœur mes chansons. Ce fut émouvant. Je n'ai pas arrêté de revenir. En décembre 2009, j'ai chanté au théâtre de Tunis, en novembre prochain, je reviendrai chanter également. C'est extraordinaire comment la Tunisie a pris son envol. Personnellement, je voudrai faire découvrir Tamaghzah à d'autres gens et je compte revenir pour le plaisir en Novembre. Et votre escale d'aujourd'hui ? L'endroit est très beau et j'irai jusqu'à dire que je n'ai jamais vu de pareil dans le monde. Partout où on va ailleurs, il y a toujours cette agression ressentie à la douane, cela n'existe pas ici. C'est un port moderne, mais « à l'ancienne » sur le plan humain. Les commerçants et les agents sont accueillants. H.A --------------------------- Le Goulette Village Harbor fait partie du « Goulette Shipping Cruise ». Ce dernier rassemble deux postes à quai, des terminaux pour passagers et un espace de servitude. Le GVH d'une superficie de 6500 mètres carrés contient un duty free, des boutiques d'artisanat, de joailleries, de mode, de High Tech, d'épices tunisiennes. On y trouve également un Hammam et centre de soins, ainsi que des cafés, restaurants et banques. Le tout édifié dans une architecture typiquement tunisienne. Et le traditionnel des bâtiments se mélange avec le moderne puisque la zone est équipée de Wi Fi et de lignes téléphoniques Télécom.
