• Un hub de tourisme saharien vient meubler le paysage du touristique tunisien - Un projet dont les coûts seront compris, selon les estimations, entre 70 et 80 millions de dinars. Un terrain acquis au dinar symbolique, de 40 hectares au cœur de l'oasis de Tozeur, avec des vues prenantes, donnant sur Chott El Jérid. Voilà en quelque sorte le synopsis du nouveau projet qui sera promu par le promoteur qatari « Qatari Diar », l'arme d'investissement dans les projets foncier et touristique du fonds d'investissements de l'Emirat de Qatar. Les détails de ce projet ont été étayés, mercredi, lors d'une conférence de presse tenue par M. Mohammed Ali Al Hadfa, Directeur Exécutif de «Qatari Diar », en présence d'autres membres de la compagnie, dont notamment M. Jabeur Al Ansari, Directeur de Développement au sein de la compagnie, ainsi que son Directeur Commercial, de nationalité tunisienne M. Mohammed Aziz Smaoui. Créée en 2004, « Qatari Diar » s'engage actuellement dans 35 projets d'investissement dans 20 pays à travers le monde. Qatari Diar se dirige dans la mise en œuvre de ses investissements immobiliers et touristiques vers le continent africain à travers des projets qu'elle a réalisés dans un certain nombre de pays africains, notamment le Soudan, l'Egypte, le Maroc, la Libye, l'Erythrée et actuellement la Tunisie. Ce projet de 5 étoiles est selon la direction du promoteur « est l'illustration des bonnes relations fraternelles et d'amitié qui lient la Tunisie et le Qatar ». Mais pour des investisseurs, il pourrait s'agir de plus que cela. Pour M. Al- Hadfa « la Tunisie est un carrefour de civilisations, et l'achat de ce terrain est un partenariat stratégique qui va nous lier à votre pays ». La décision a été prise à l'issue de nombreuses réunions avec la commission des grands projets et «selon les priorités d'investissements auprès des décideurs qataris ». Etant une compagnie d'investissement et développement durable, « Qatari Diar, respecte les traditions des pays où elle jette l'ancre, et notre objectif est d'assurer des progrès à des échelles différentes, notamment celles économiques et sociales. Ceci tout en tenant compte des standards architecturaux et esthétiques. De même, nous ambitionnons de faire des projets que nous promouvons des pôles de croissance» a souligné M Al Hadfa, qui n'a d'ailleurs pas caché que sa connaissance du potentiel dont regorge la région du Djérid, en soulignant que cela a été un intéressant motif pour sa compagnie pour s'engager dans ce projet « à travers lequel nous comptons donner un vrai coup de pouce au tourisme saharien en Tunisie». Le complexe, et afin de le parfaire de la meilleure façon qui soit, sera, comme souligné par les responsables, un grand chantier où seront engagées des sociétés tunisiennes et étrangères afin de le construire selon la maquette présentée. Une maquette qui présente un projet d'un nouveau concept de mélange entre la vie moderne et le patrimoine oriental authentique, comprendra 60 suites de luxe, des centres de soins et spa, un terrain de tennis et des restaurants, boutiques, salles de conférence, un théâtre romain et une tente arabe. Bien qu'il n'ait pas exclu la possibilité de « Qatari Diar » de s'engager dans d'autres projets en Tunisie, M. Al Hadfa n'a pas fourni beaucoup d'informations sur la date du démarrage des travaux ou les délais de leur aboutissement. Interrogé par Le Temps sur le degré d'engagement de « Qatari Diar » dans cet investissement surtout que certains promoteurs étrangers n'ont pas totalement honoré leurs engagements en Tunisie, M Al Hadfa a simplement répondu en soulignant « qu'à travers son historique Qatari Diar, a toujours honoré ses engagements, et que ce projet comme les autres dans lesquels nous nous sommes engagés, sera mené et finalisé selon un calendrier bien déterminé ». A souligner que le projet est encore en ses phases premières, notamment d'étude, c'est ce qui explique en quelque sorte les horizons pas encore clairs auprès des promoteurs qataris. Mais quoi qu'il en soit, ce projet une fois édifié et réalisé ne peut que profiter à la Tunisie et lui offrir un nouveau hub, pour le tourisme saharien cette fois, qui attirera une clientèle haut de gamme, de différentes nationalités, laissent entendre les responsables de « Qatari Diar ».