Trentenaire, propriétaire d'un commerce, elle avait tout ce qu'il faut pour vivre heureuse. Elle attendait l'élu de son cœur pour fonder un foyer et atteindre son dernier but. Le jour où elle a connu ce jeune homme, elle était toute heureuse, surtout qu'il lui a montré des signes évidents d'attachement qui lui ont fait croire qu'il s'agit de l'homme de sa vie. Ils ont pris l'habitude de se voir quotidiennement. Le jour où il lui a fait part de son intention de la demander en mariage, elle n'a pas laissé passer l'aubaine. Très vite elle l'a présenté à ses parents qui ont parrainé cette union et ont donné leur accord. A partir de là, le jeune homme venait tous les jours au kiosque que la jeune fille gérait. Il profitait à chaque fois de l'absence de sa dulcinée pour lui subtiliser quelques paquets de cigarettes. Puis profitant des quelques moments qu'il passait avec elle il lui faisait part de ses problèmes en lui déclarant qu'il n'arrivait plus à trouver des fonds pour les préparatifs de mariage. Il lui a carrément demandé de contribuer à ces dépenses et lui donner la somme de 2500 Dinars. Sans aucune hésitation elle lui a remis la somme en lui demandant de ne pas se faire de soucis puisqu'elle a quelques petites économies. Les jours passaient, les semaines sans que le jeune homme n'ait donné signe de vie. Cela s'est produit depuis le moment où il avait encaissé l'argent. La jeune fiancée s'est inquiétée croyant qu'un empêchement majeur a obligé son prince charmant à ne plus donner signe de vie. Elle a essayé de le contacter par téléphone, point de réponse. Ce qui l'a contraint à se rendre au soi-disant domicile de ses parents. La jeune fille n'en revenait pas !! Il s'est avéré que son jeune fiancé est déjà marié et père de deux enfants. Il a joué toute cette comédie pour l'arnaquer. Elle s'est rendue illico au poste de police où elle a relaté aux auxiliaires de la justice les péripéties de cette affaire. Elle a demandé de le poursuivre pénalement. Arrêté, il a reconnu son forfait. Il a expliqué qu'il traversait une période assez difficile et qu'il fallait se procurer de l'argent pour faire vivre ses enfants. L'inculpé sera traduit devant une juridiction correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis qui statuera sur son cas.