Le Temps-Agences - Khartoum s'est prononcé jeudi pour un report du référendum prévu le 9 janvier dans la région clé d'Abyeï, à la charnière entre le nord et le sud du Soudan, mais les autorités du Sud autonome ont jugé ce report "inacceptable". Simultanément à un référendum d'autodétermination dans tout le Sud, la population de cette zone pétrolifère litigieuse doit choisir d'être ou non intégrée au Nord musulman ou au Sud christiano-animiste. Mardi, les deux parties ont déclaré ne pas être parvenues à s'entendre sur les critères d'éligibilité pour cette consultation "malgré de sérieux efforts et de nombreuses discussions utiles". Elles ont prévu de se rencontrer de nouveau en Ethiopie, fin octobre, pour trouver les moyens d'éviter un échec susceptible de remettre en cause l'ensemble du processus de paix qui a mis fin en 2005 à plusieurs décennies de guerre civile. Jalal Yousif al Dagir, ministre soudanais de la Coopération, a expliqué lors d'une conférence de presse que le gouvernement pouvait envisager de reporter le scrutin de quatre mois ou plus. "Le référendum n'est pas complètement exclu, mais il est désormais manifeste que d'autres solutions seraient plus réalistes", a-t-il ajouté. Selon Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu, le Sud-Soudan craint que le Nord ne se prépare à une action armée avant le référendum.