* Montasser Ouaïli : « La cession d'un autre paquet d'actions de Tunisie Télécom n'est pas actuellement à l'ordre du jour » Il est, donc, clair que ce secteur polarise l'intérêt des investisseurs. Il recèle d'opportunités mais, il nécessite un engagement plus soutenu en matière de rénovations technologiques, selon les participants. Aussi bien le ministre des Technologies de la Communication que le président de la CTFCI, ont insisté sur la mutation profonde des TIC en Tunisie. M. Montasser Ouaïli a insisté sur la rénovation du cadre juridique préalable à l'ouverture du secteur à la concurrence depuis 2001. D'autres législations ont suivi en rapport avec la sécurité informatique et la signature électronique. Le ministre a, ensuite, présenté l'infrastructure du secteur : « totalement numérisée avec la présence des technologies les plus récentes telles que l'ADSL depuis 2004, VSAT depuis 2004 et WIMAX depuis 2006. Une mise en place d'un programme de développement de l'accès fixe à l'Internet haut débit a été entamée depuis 2006. La bande passante internationale est déjà à 2,4 Gb/s et elle compte parvenir à 12 Gb/s à la fin de ce quinquennat. ». M. Ouaïli a, en plus, mis l'accent sur le développement de l'apport du secteur privé en matière de TIC. Cette contribution a aidé dans l'essor économique et a contribué à la présence tunisienne à travers plusieurs pays et notamment la France et les pays africains.
Les interrogations Les soucis des intervenants ont notamment porté sur les services disponibles en matière de TIC et la qualité de la communication avec Tunisie Télécom. Des représentants de sociétés ont contesté l'absence de service spécialisé dans la réception de leurs réclamations, ni à Tunisie Télécom, ni auprès de l'Agence Tunisienne d'Internet. Ils ont demandé des éclaircissements sur l'ADSL à haut débit, sur l'adaptation de l'infrastructure à ce mode, ainsi que des précisions sur l'offre Tunisie en matière de « Business Process Offshoring ». D'autres ont contesté le prix très élevé du Roaming et ont noté que le prix des sms n'a pas été révisé depuis leur instauration. D'autres, encore, ont recommandé de bien préparer l'ouverture du marché de la téléphonie fixe. L'expérience algérienne en la matière s'est avérée être un échec et le nouvel opérateur va vers la disparition. Des questions ont porté, aussi, sur l'avenir des call-center et sur l'éventuelle réglementation de ce secteur.
Des éclaircissements Dans ses réponses, le ministre a précisé, d'abord, que : « la cession d'un autre paquet d'actions de Tunisie Télécom n'est pas actuellement à l'ordre du jour. On attend voir. Il ne faut pas se précipiter. ». Il a, ensuite, insisté sur le fait que : « dans le marché de télécommunications, c'est une question d'offre et de demande. La concurrence a déjà permis dans la téléphonie mobile d'améliorer la qualité du réseau et d'abaisser les prix des prestations et de l'abonnement. Pour la téléphonie fixe et les modes dérivés de télécommunications, l'infrastructure est en cours d'amélioration et de renforcement. Le reste pourrait bien être l'œuvre de la concurrence. Une étude est, d'ailleurs, en cours pour ouvrir le secteur du fixe à un deuxième opérateur. Ceci engendrerait sûrement des améliorations dans les prestations fournies en matière de TIC. ». M. Ouaïli a, d'autre part, expliqué que : « concernant les call-centers, la Tunisie offre un avantage comparatif attrayant, eu égard aux ressources humaines disponibles, à la réglementation en vigueur et à l'infrastructure existante. Le secteur connaît un grand essor avec 110 unités et près de 7.000 emplois. Les opérateurs sont satisfaits des conditions dans lesquelles, ils évoluent. Plusieurs, parmi eux, ont délocalisé davantage de leurs activités en Tunisie. Il n'y a pas, donc, de nécessité d'amender le code de travail et d'y introduire un article sur le métier temporaire. La stabilité de l'emploi sert, à la fois, l'employé et l'employeur. ». Pour sa part, M. François Lucas, le DGA de Tunisie Télécom, a informé l'assistance qu' : « une structure de 50 personnes a été mise en place pour répondre aux soucis de communication et répondre aux réclamations de la clientèle, notamment celles des entreprises. »