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Cette nouvelle génération de taximen…
Transport public
Publié dans Le Temps le 04 - 11 - 2010

Il fut un temps où les chauffeurs de taxis étaient des modèles à suivre pour les jeunes conducteurs qui viennent d'obtenir leur permis, tant ils savaient se sortir avec brio des situations les plus complexes. Or aujourd'hui, s'il y a un exemple à ne pas suivre, c'est bien la nouvelle génération de taximen, tant leur conduite est dangereuse, avec une forte dose d'inconscience, pour ne pas dire d'incivilité…
Voici un panorama global sur ce métier qui est censé être un service public et qui tourne aux sévices publics, où le seul mot d'ordre c'est de gagner le maximum d'argent, par n'importe quelle manière…
Il ne s'agit pas ici d'évoquer les mille et une arnaques des taximen, mais plutôt leur façon de conduire. Les petites tricheries, on en a parlé en long, en large et en travers, sans que cela semble les atteindre : compteur placé en position nuit, donc tarif double, détour de plusieurs kilomètres avec plusieurs Dinars en trop, sans oublier les tarifs prohibitifs dont se plaignent les touristes qui atterrissent à l'aéroport. Plusieurs sites Internet sont pleins de leurs plaintes, souvent justifiées d'ailleurs…
Comportement irresponsable
Or actuellement, le plus scandaleux, c'est leur façon de se comporter sur les routes et dans les rues étroites de la ville. En effet, on a constaté depuis quelques mois qu'un nombre incroyable de taxis brûlaient les feux rouges et les stops, occasionnant le plus souvent des accidents matériels, mais aussi parfois des dégâts corporels. Nous avons d'ailleurs recueilli plusieurs témoignages dans ce sens. Le plus spectaculaire est celui d'une jeune fille qui a failli perdre la vie à cause de l'inconscience d'un taximan.
Nadia a donc pris un taxi vers 20 heures à El Menzah, pour se rendre à Tunis : « au niveau de la place Pasteur, le feu est passé au rouge et je m'attendais à ce que le chauffeur s'arrête. Mais contre toute logique, il a foncé à cent à l'heure et il a littéralement défoncé le côté d'un bus qui venait de démarrer au feu vert. J'ai crié bien avant le choc, mais il a fait semblant de ne pas m'entendre. Résultat : j'ai eu des contusions sur tout le corps et lui est parti s'écraser contre le volant… Un spectacle horrible qui m'a laissée en état de choc et je n'ai pas pu dormir durant plusieurs nuits ! »
Car le problème avec ce genre d'énergumènes, c'est qu'ils mettent en danger leur propre vie, mais surtout celle de leurs clients et des autres utilisateurs de la route pour gagner quelques secondes, pour amasser le plus d'argent possible. L'un de ces chauffards défend un tel comportement : « moi j'ai des traites à payer, des taxes, des réparations fréquentes, en plus de la nécessité de nourrir ma famille… Circuler vite et embarquer le plus de clients est une nécessité vitale, sinon je suis pris à la gorge par les crédits bancaires. »
Faux taximen
On estime le parc des taxis à plus de quarante mille, qui transportent près de deux millions de passagers chaque jour. Regroupés dans un syndicat, ils bénéficient d'une couverture sociale et de tous les avantages du secteur du transport privé. Le problème, c'est qu'avec l'augmentation du nombre de voitures dans la capitale, l'ensemble des conducteurs et en particulier les taximen, deviennent irritables, stressés et même violents.
Un vieux chauffeur de taxi évoque « l'époque lointaine où on respectait le client à tous les niveaux. On s'habillait correctement, on était rasés de près, on conduisait sagement… Les jeunes chauffeurs d'aujourd'hui sont débraillés, mal rasés, ils conduisent comme des fous et surtout ils n'ont aucune éducation. Moi, j'ouvrais la porte lorsque c'était une dame qui devait monter et je ne lui adressais la parole que pour les indications concernant sa destination. Maintenant, des clientes m'ont confié qu'elles se faisaient draguer par ces énergumènes ! »
Des affirmations qu'un jeune taximan tente de relativiser : « il y a beaucoup de faux chauffeurs de taxis qui n'ont rien à voir avec le métier et qui se comportent ainsi. Ce sont des intrus qui donnent une image sombre de notre profession… ». Après vérification auprès d'un responsable syndical, ces intrus ne représenteraient qu'un pour cent des chauffeurs de taxis. Un trop petit nombre pour justifier tous les excès de cette catégorie de conducteurs.
Le plus étonnant chez eux, c'est qu'ils semblent connaître parfaitement les feux rouges et les stops où il y a rarement des agents de la circulation. Ils semblent même connaître par cœur les horaires de ces agents, et dès qu'ils finissent leur service, les taximen se lâchent et commettent volontairement des dizaines d'infractions pour gagner du temps, quitte à risquer de perdre leur vie et celle des autres usagers de la route.
Loin de nous d'inviter les autorités de tutelle à une répression aussi vaine que contreproductive. Il conviendrait à notre avis de faire appel au sens de la responsabilité de ces chauffeurs, de leur inculquer des leçons de civisme, de les sensibiliser au respect de leurs clients. C'est par l'éducation que l'on parvient à instaurer un comportement responsable chez cette jeune génération de conducteurs.
Yasser MAAROUF
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Que dit le règlement ?
Un chauffeur de taxi est en infraction lorsqu'il refuse de déposer un client quels que soient la distance, la durée ou le montant de la course. Il lui est interdit de transporter les enfants seuls, un passager qui se trouve en état d'ébriété, qui porte atteinte à la pudeur, qui constitue un danger quelconque pour autrui. Il ne doit pas non plus transporter des produits dangereux comme les bonbonnes de gaz, les téléviseurs, les animaux…
Petit détail que la plupart des clients ne connaissent pas : il est interdit au chauffeur de parler aux clients dès que ce dernier a indiqué sa destination. Il ne doit pas non plus transporter plus de trois adultes. Il lui est expressément interdit de calculer le montant de la course de façon estimative et doit toujours suivre les indications de son compteur.
Un chauffeur de taxi doit obligatoirement assister une personne en danger et signaler les accidents de la circulation aux agents de l'ordre. Plus étonnant encore : il doit être en possession d'un crayon approprié, comme de la craie, pour procéder au traçage du lieu de l'accident en attendant l'arrivée des auxiliaires de la justice.
Le compteur doit être scellé et il est constamment contrôlé par les différents services du ministère du Transport, les agents de la police de la circulation ainsi que par la direction des taxis. Des experts assermentés sont chargés du montage du compteur, sa réparation en cas de panne et de procéder à une visite technique annuelle se soldant par la délivrance d'un certificat prouvant que l'appareil est conforme aux normes.
Il doit être installé dans un endroit visible pour les clients et la nuit le chauffeur doit allumer la veilleuse pour que le montant de la course soit visible pour le client. Il y a deux tarifications celle dite du jour et celle de nuit, surtaxée de 50%, entre 21 heures l'hiver (22 heures l'été), jusqu'à 6 heures du matin (5 heures du matin l'été).


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