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L'indemnité de garde et celleDe non-clientèle (pour les médecins), point de controverse Corps de métier - Revendications des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens dentistes de la Santé publique
L'ambiance maussade, hier, dans les divers établissements publics de santé (EPS). Côte à côte dans leurs blouses blanches, les médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes de la santé publique ont arboré des brassards rouges en signe de protestation contre le blocage des négociations entre leur syndicat et le ministère de la Santé publique sur des revendications corporatistes d'ordre salarial. «Le mouvement de protestation qui se poursuivra jusqu'au 10 novembre a été largement suivi durant la journée d'hier dans toutes les régions et le préavis de grève est toujours maintenu pour le jeudi 11 novembre», précise le Dr Sami Souihli, secrétaire général du syndicat, indiquant, toutefois, que «les négociations avec le ministère de tutelle se poursuivent à un rythme saccadé». Entamées au lendemain du report d'un débrayage, qui était programmé pour le 14 octobre, au jeudi 11 novembre, les négociations entre le syndicat du corps médical hospitalier et le ministère de la Santé publique ont achoppé sur la revalorisation de l'indemnité de garde et la détermination d'une indemnité de non-clientèle au profit des médecins majors. «Propositions en deçà des attentes» Sur ce point, le ministère a proposé un doublement de la rémunération perçue actuellement et qui varie de 300 millimes à 3,3 dinars par heure de garde. Le syndicat s'est, quant à lui, attaché à l'indexation de la rémunération de l'heure de garde sur le salaire horaire en vigueur pour chaque catégorie de médecins et de pharmaciens exerçant dans les établissements publics de santé. « Les montants proposés par le ministère sont largement en deçà des nos attentes. Il est, en effet, inacceptable que la rémunération de l'heure de garde d'un médecin qui a usé ses fonds de culotte sur les bancs de la faculté de médecine soit inférieure au salaire horaire minimum garanti (SMIG)», explique le Dr Souihli. En ce qui concerne l'indemnité de non-clientèle, qui sera octroyée aux médecins majors en fonction de leur ancienneté, le ministère a proposé un montant de 120 dinars en brut. Un montant jugé «dérisoire» par le syndicat. «Après déduction de l'impôt, l'indemnité de non-clientèle proposée par le ministère reviendrait à environ 74 dinars. Ce montant n'est pas assez conséquent pour empêcher une migration de nos meilleures compétences médicales vers le secteur privé», souligne le Dr. Souihli. Selon lui, les négociations avec le ministère se poursuivront jusqu'au 10 novembre dans l'espoir de désamorcer la grève prévue le 11 du même mois et d'empêcher ainsi une paralysie totale dans le fonctionnement des EPS. Le ministère reste disposé au dialogue Du côté du ministère de la Santé publique, on annonce que les discussions avancent dans le bon sens en ce qui concerne les diverses revendications du corps médical hospitalier. «Un accord a été déjà trouvé sur la revalorisation des indemnités des médecins dentistes et des pharmaciens spécialistes ainsi que sur la révision des statuts des médecins et des pharmaciens inspecteurs», précise une source proche du dossier au ministère, indiquant que « des accords sur les autres points en litige devraient être conclus dans les jours à venir». A noter qu'une réunion tenue à la veille de la grève qui était projetée pour le 14 octobre entre les représentants du syndicat et ceux du ministère avait abouti à un accord définitif sur l'entrée en vigueur immédiate de cinq points ayant fait l'objet précédemment d'accords entre le ministère et le syndicat. Il s'agit notamment de l'augmentation du nombre des postes lors des concours de promotion des médecins hospitaliers, de la promulgation d'un statut spécifique pour les médecins dentistes et de l'organisation d'un concours de recrutement de médecins spécialistes majors. Un terrain d'entente a été également trouvé en ce qui concerne la révision des modalités de recrutement des médecins dans les divers établissements publics de santé et la définition de critères objectifs de mutation.