Le Stade Tunisien a été surclassé par son voisin, l'Espérance Sportive de Tunis, mais, au fond, il ne doit pas rougir de ce revers. Le club du Bardo a tenu le coup durant toute une mi-temps, mais au retour des vestiaires, il a payé cash, d'abord, une petite distraction, dont il a été longuement prévenu, durant toute la semaine qui avait précédé le derby, et, ensuite, il avait craqué, pour avoir opté d'une manière inintelligente pour le hors jeu. C'est à ce moment là que le match était plié, et pas avant. Les Sang et Or, plus malins, plus expérimentés, pourvus d'une meilleure culture, avaient, cet après midi là, piqué des pieds stadistes un bon nombre de ballons. N'est-ce pas Msakni ? N'est-ce pas Maâtoug ? N'est-ce pas Aubin ? Des gestes techniques simples incontournables, que ces trois joueurs du ST, en particulier, n'ont pas su maitriser, et, qui, en définitive, ont fini par couter cher à leur équipe. D'autres joueurs avaient fait preuve de beaucoup de naïveté, et, cela est irrecevable quand joue dans le soi-disant haut niveau. Menés par un but à zéro, il y avait pour le club du Bardo, matière à revenir au score, mais ses joueurs n'étaient assez mûrs pour y croire. Au contraire, après le premier but encaissé, et, dont ils avaient été longuement mis en garde, puisque simulé durant toute la semaine, quand ils ont été avertis des forces du rival, notamment sur les balles arrêtées, et, qu'ils se font banalement piéger… bref, quand des joueurs de haut niveau, commettent des erreurs de débutants, quand derrière, on n'applique pas les principes défensifs, quand au milieu, on oublie que le football est un jeu collectif, quand devant, on ne fait pas le poids, le Stade Tunisien ne pouvait pas aspirer à mieux. Morale de l'histoire, il va falloir, pour le Stade Tunisien, avaler la pilule, même si elle est amère, analyser la situation à froid, et ce, aux fins de trouver des ressources pour mieux bondir, pour vite gommer les impressions négatives abandonnées samedi après midi. Pour le moment, du côté du Bardo, la passion prend le pas sur une réflexion globale. On a par exemple trop accablé Kabia, il n'est pas décisif malgré l'attente énorme qu'il suscite. Il a été piégé au moins une dizaine de fois en hors jeu, et, tout n'est pas de sa faute, car il y a des situations où il a été servi en retard. On a comme l'impression qu'au Stade Tunisien, on ne sait pas ce qu'on veut, car avec un tel potentiel (valeur technique approximative), on ne peut pas réaliser de grosses performances. On ne peut pas faire du neuf avec du vieux, certains joueurs ‘se conjuguent' au passé. Ben chagra n'a pas été bien remplacé, on pouvait être plus patient avec Khemir, on avait raté un joueur dont l'expérience pouvait servir, Bach Tobgi, les jeunes attendent toujours une meilleure prise en charge… Pour ne pas faire long, tout le monde constate que l'équipe stadiste est en train de suivre les brisées de toutes ses précédentes. Pour qu'à l'avenir elle arrive à faire mieux, il faut qu'elle se rafraichisse à grands seaux. Il faut qu'elle agisse au mercato d'hiver !