Le Temps-Agences - Le chef Hassan Nasrallah accuse le Tribunal spécial pour le Liban, chargé d'enquêter sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre, d'être «politisé». Le Hezbollah n'acceptera aucune arrestation dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Hassan Nasrallah, a en effet menacé jeudi de «couper la main» qui arrêtera des membres de son parti dans le cadre de cette investigation menée par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL). «Nous ne sommes pas des accusés. Ceux qui nous accusent sont ceux qui ont assassiné» Rafic Hariri, a encore dit le chef du Hezbollah, dans un discours par vidéoconférence à l'occasion de la «Journée du martyr», qui commémore les combattants tués dans des combats avec l'armée israélienne. «Ceux qui pensent que Hezbollah acceptera toute accusation contre ses militants ou ses dirigeants se trompent», a-t-il averti. Le plus puissant mouvement militaire au Liban accuse le TSL d'être «politisé», «à la solde d'Israël» et de s'être basé sur les déclarations de «faux témoins». «Les Libanais ont devant eux une occasion en or pour sauver leur pays d'un complot israélo-américain», a-t-il dit. «Ils ont deux choix: soit livrer leur pays à (Jeffrey) Feltman (secrétaire d'Etat adjoint américain en charge du Proche-Orient) et à (Hillary) Clinton (secrétaire d'Etat), soit coopérer avec les efforts de la Syrie et de l'Arabie saoudite». Ces deux pays tentent depuis plusieurs mois d'apaiser les tensions nées du bras de fer entre le Hezbollah et le camp de Saad Hariri, chef de la majorité parlementaire qui soutient le TSL.