Drôle d'affaire que celle traitée par la 4ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Un quadragénaire a comparu devant le juge en état d'arrestation après avoir fait opposition sur un jugement prononcé à son encontre par défaut puisqu'il était considéré en fuite. Il a été condamné à une peine de 15 ans de prison ferme. Le 15 Mars 2009, une dame s'est présentée au poste de police pour déposer plainte contre sept personnes qui ont pénétré chez elle par effraction et l'ont aspergée de gaz asphyxiant et subtilisé de son domicile une grande quantité de produits stupéfiants et une somme de 25 mille dinars. Parmi les personnes figurait une jeune fille qu'elle connaissait assez bien puisqu'elle lui avait rendu visite à maintes reprises. Elle a déclaré que les plaques de ces produits lui avaient été livrées par le locataire de son domicile situé à Marseille. L'enquête a abouti à l'arrestation de tout le groupe y compris la plaignante qui a été accusée de détention de produits stupéfiants. Ils ont été tous jugés par une chambre criminelle qui les a condamnés à différentes peines de prison y compris l'inculpé de cette affaire et qui a été jugé par défaut. Interrogé par le juge, il a nié complètement son implication dans cette affaire déclarant qu'il n'a jamais accédé au domicile de la plaignante ni avoir volé. Il s'est défendu déclarant qu'il s'agissait d'une accusation calomnieuse par certains égarés qui lui en voulaient pour plusieurs raisons. Son avocat a insisté pour demander au juge d'annuler le premier jugement et ordonner l'acquittement de son client car il n'y a dans le dossier aucun élément matériel pouvant l'accabler. Sur ce, l'affaire a été mise en délibéré.