Avec un budget de 23 millions d'Euros, le Programme d'Appui à la Compétitivité des Entreprises et à la Facilitation de l'Accès au Marché (PCAM), était au menu, hier, au cours d'une journée d'information au siège de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat. Ce programme n'est pas seulement la suite, mais aussi la continuité du Programme national de mise à niveau de l'industrie (PMN), financé par le Fonds de Développement de la Compétitivité. Un programme qui a été lancé en 1996, avec un budget de 20 millions d'euros et qui a profité à 345 entreprises. Ce nouveau programme vise à faciliter l'accès des entreprises tunisiennes au marché international et notamment communautaire. Plus spécifiquement, il s'agit surtout de permettre aux entreprises de satisfaire aux exigences du marché international et d'adapter comme il se doit l'infrastructure qualité tunisienne afin de pouvoir conclure des accords de reconnaissance mutuelle avec l'Union Européenne dans le domaine de l'évaluation de la conformité. Et la période ? Ce programme s'étalera sur une période de quatre ans, et interviendra dans le cadre du Programme National de Qualité (PNQ). Il concernera 400 entreprises pour la mise en place des référentiels de la qualité. Il s'agit de l'obtention de certificats de qualité tels que OHSAS 18001, ISO 14000, ISO22000 et ISO /TS 16949, IFS /BRC. 10% de ces entreprises, soit une quarantaine seront préparées au marquage CE de leurs produits. Le PCAM comprend un autre volet, à savoir le Programme National de Coaching. Un programme qui concernera 300 entreprises pour des actions de « coaching technique » et des actions de coaching non technique. 50 actions de sensibilisation et de formation seront aussi réalisées en partenariat avec l'UTICA et les autres structures d'appui aux entreprises. Un troisième volet de ce programme est consacré à l'appui à l'infrastructure qualité, il s'agit de la fourniture d'équipements identifiés pour les centres techniques et les laboratoires concernés par les ACAA, ainsi que l'assistance technique et la formation aux composantes de l'infrastructure qualité (INNORPI, TUNAC, UGPQ, etc….). Le PCAM va être concrétisé selon des « modalités pratiques de mise en œuvre ». Ainsi, une contribution financière de 15% du coût de l'expertise court-terme, sera accordée aux entreprises bénéficiaires. Le PCAM fixe aussi la possibilité, pour l'entreprise concernée, de recourir au FODEC pour se faire rembourser à hauteur de 70% de sa participation au programme et du coût de l'intervention de l'expert CTS ou de l'APII. Le budget de 23 millions d'euros alloué au programme, seront répartis pour un appui aux entreprises de 10,15 millions d'euros, un appui de 9,10 millions d'euros à l'infrastructure alors que le fonctionnement, la communication et l'audit se verront attribuer le montant de 3,75 millions d'euros. Modernisation de l'infrastructure Le PCAM contribuera par ailleurs à la concrétisation de la mise en œuvre et la modernisation de l'infrastructure qualité requise pour l'adapter aux exigences du marché et de pouvoir engager les négociations pour la conclusion d'un accord de reconnaissance mutuelle avec l'Union Européenne dans le domaine de l'évaluation de la conformité, dit ACAA, et ce pour les secteurs retenus, à savoir les secteurs électrique, mécanique, et les produits de construction. En vue de favoriser des conditions d'adhésion meilleures pour les entreprises, le PCAM engagera durant sa période de mise en œuvre une cinquantaine d'actions de sensibilisation et de formation technique en matière de qualité et d'innovation technologique en étroite collaboration avec l'UTICA et les autres structures d'appui aux entreprises. La mise en œuvre de ce PCAM est susceptible de permettre à l'industrie tunisienne d'atteindre certains objectifs tracés pour 2014, notamment celui de porter les exportations industrielles à 25 milliards de dinars contre 18 milliards de dinars prévus pour 2010. Ces exportations n'étaient que de 4,5 milliards de dinars en 1995. Outre cette évolution quantitative, la part des exportations à contenu technologique devrait passer de 30 à 50% contre seulement 12% en 1995.