Au terme de sa visite de travail en Tunisie, au cours de laquelle, il a été reçu par le Président Zine El Abidine Ben Ali, M. Jean Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg a tenu, hier, une conférence de presse et procédé à un tour d'horizon sur les relations bilatérales et le partenariat entre la Tunisie et l'Union européenne. M. Juncker, qui a eu des entretiens avec M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a mis en exergue l'excellent niveau des relations bilatérales affirmant la volonté des deux pays à les raffermir davantage soulignant son attachement personnel à la Tunisie, pays qu'il a rêvé de visiter dès sa jeunesse ajoutant qu'il ressent de la tristesse de quitter ce pays qui lui est cher. Le Premier ministre luxembourgeois a salué le développement multi-facettes que connaît la Tunisie, « pays en marche contrairement à la fatigue européenne », a-t-il indiqué. Au cours de ses entretiens à Tunis, M. Juncker a pu constater les multiples opportunités de renforcer la coopération bilatérale notamment dans les domaines de la recherche et du tourisme. L'expérience du Luxembourg en matière bancaire et des finances pourrait être mise à profit pour établir une coopération efficace dans ce secteur à travers la formation au Luxembourg d'universitaires tunisiens, a-t-il relevé, affirmant que la Tunisie a la vocation de devenir un centre financier dans la région. Le Premier ministre luxembourgeois a également indiqué qu'il sera de retour en Tunisie le 30 mars 2011, journée de la Fête de l'Indépendance, pour faire le point sur les projets de la coopération bilatérale, et ce, deux mois après la visite du ministre luxembourgeois de l'Economie, à la tête d'une importante délégation d'hommes d'affaires prévue au cours du mois de janvier de l'année prochaine. Sur le volet du partenariat entre la Tunisie et l'UE, M.Juncker, qui est également président de l'Eurogroupe, a indiqué qu'il a discuté longuement de ce sujet à Tunis et qu'il soutient fermement l'attribution à la Tunisie du « statut avancé » dans l'Union européenne et qu'il fera « l'ambassadeur de Tunisie » auprès de Bruxelles sur cette demande. Par ailleurs, Jean-Claude Juncker a infirmé « les rumeurs » que la zone euro est menacée dans son existence, suite à la crise financière de certains pays membres. L'effet domino pour d'autres pays de la zone n'aura pas lieu, s'agissant, selon lui, plutôt d'une crise de la dette publique qui ne concerne pas tous les pays membres de cette zone. Et le Premier ministre luxembourgeois de clôturer cette conférence sur les fuites du site Wikileaks, qui retiennent l'attention du monde entier en ce moment pour souligner la gravité de cette affaire tant que certaines informations dévoilées sont de nature à mettre en danger la vie de personnes évoquées.