Le Temps-Agences -La Ligue arabe a rejeté mercredi toute reprise des négociations israélo-palestiniennes sans une "offre sérieuse" des Etats-Unis garantissant la fin du conflit. Elle a annoncé son intention de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU sur la question de la colonisation juive. Ces prises de position ont été publiées à l'issue d'une réunion du comité de suivi du processus de paix au sein de la Ligue arabe, en présence du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Ce dernier avait demandé une réunion d'urgence du comité afin d'examiner les réponses à donner face à l'impasse du processus de paix et aux tentatives américaines de le relancer, après l'échec des Etats-Unis à obtenir d'Israël un gel de la colonisation en Cisjordanie occupée. «Le comité a décidé que le chemin des négociations est devenu inefficace et décidé de ne pas reprendre les négociations. La reprise des négociations est conditionnée par une offre sérieuse garantissant la fin du conflit israélo-arabe», a déclaré le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, dans un communiqué. Le texte ne précise pas de qui devrait venir l'offre, mais il s'agit tout vraisemblablement des Américains. Le comité de suivi a également annoncé son intention de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour tenter d'obtenir une résolution ordonnant l'arrêt de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés. Il a été décidé «d'activer la décision du comité de suivi d'exposer la question de la colonisation israélienne de nouveau devant le Conseil de sécurité et d'obtenir une résolution disant – entre autres – le caractère (...) illégal de cette activité et obligeant Israël à l'arrêter», selon le texte. «Le comité demande aux Etats-Unis de ne pas entraver ces efforts», ajoute-t-il. A Gaza, le Hamas, a réagi en estimant que la réunion de la Ligue arabe était "une couverture pour l'échec de l'Autorité palestinienne". Un responsable palestinien a, quant à lui, indiqué que l'émissaire américain George Mitchell avait proposé des discussions parallèles des négociateurs israéliens et palestiniens avec les Etats-Unis pour les six prochaines semaines, notamment sur les questions de sécurité. -------------------------------- Décision irrévocable Le Temps-Agences -Un responsable palestinien a exclu hier toute négociation avec Israël, sans un arrêt total de la colonisation juive ; et ce quelle que soit la forme de cette négociation «directe, indirecte ou parallèle». Azzam Al-Ahmed, membre du comité central du Fatah, s'exprimait au Caire, où s'est réuni le comité ministériel de suivi du processus de paix à la Ligue arabe, en présence de M. Abbas. Pour M. Al-Ahmad, il «n'est pas question» de revenir sur cette décision. Il a demandé aux Etats-Unis de préciser officiellement que leur définition des territoires palestiniens englobait bien toutes les régions occupées depuis 1967, à savoir la bande de Gaza, la Cisjordanie et Al Qods-Est. Il a pressé Washington de définir sa position sur cette question ainsi que sur la sécurité et les frontières. «Nous commençons à trouver que la position des Etats-Unis sur ces questions est confuse.» Avant la réunion du comité ministériel au Caire, un responsable palestinien avait affirmé que l'envoyé spécial américain George Mitchell avait proposé des discussions «parallèles» de négociateurs israéliens et palestiniens avec les Etats-Unis pendant six semaines. -------------------------------- Blocus de Gaza L'UE appelle à une ouverture «inconditionnelle» des frontières Le Temps-Agences -L'Union européenne a appelé hier Israël à accentuer son assouplissement du blocus de la Bande de Gaza et garantir l'ouverture «inconditionnelle» des frontières du territoire palestinien aux mains du Hamas. A l'issue de son entretien avec l'envoyé spécial américain au Proche-Orient George Mitchell, la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton a estimé qu'Israël a besoin «d'opter pour un changement fondamental de politique, qui permette la reconstruction et la reprise économique de Gaza». Mme Ashton a expliqué qu'elle appréciait la décision israélienne de permettre la semaine dernière d'intensifier les exportations depuis la Bande de Gaza. A Ramallah, les Palestiniens ont demandé aux pays européens de reconnaître comme Etat indépendant la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Le négociateur palestinien Nabil Chaâth a expliqué avoir demandé à la France, la Grande-Bretagne, la Suède et le Danemark et l'envoyé de l'UE pour le processus de paix de reconnaître ses vraies frontières d'avant la guerre de 1967.