• Un milliard d'hypertendus dans le monde. 34 % de la population tunisienne âgés de plus 35 ans en souffrent... «en silence», car c'est une maladie sournoisement silencieuse - Causant 7.1% de décès par an, l'hypertension artérielle se présente comme le premier facteur de mortalité dans le monde. On estime par ailleurs, qu'un milliard de personnes sont hypertendues dans le monde. Chez nous, 34% de la population âgée de plus de 35 ans souffrent d'hypertension. Un chiffre alarmant d'autant que notre mode de vie et notre alimentation ne font que décupler les facteurs de risques. En effet, outre l'hérédité et les pathologies dont l'hypertension en est simplement un symptôme, le stress permanent, l'alimentation en mode rapide et graisseuse, le bruit, les soucis (…) participent à faire grimper la tension. On note que 40% des hypertendus vivent dans les pays occidentaux, contre 60% dans les pays pauvres et en voie de développement. Maladie en soi, symptôme d'une pathologie adjacente ou menant à des cardiopathies, l'hypertension n'est pas sans mener à des graves complications. Silencieuse La pathologie peut souvent passer sous silence à cause de l'absence de symptômes et se déclarer après des années avec des complications. L'hypertendu peut ainsi vivre pendant des années avec une tension élevée sans le ressentir ni le savoir. Même les céphalées ne sont ressenties qu'une fois la tension ayant atteint ou dépassé les 200 mm Hg ou sont alors liées à une contrariété ou des mécanismes neurologiques. Il arrive parfois qu'un bourdonnement d'oreille accompagne l'hypertension, mais ce symptôme, pouvant être indépendant ne peut être à lui seul révélateur de la pathologie. La sensation de déséquilibre est également ressentie en cas d'hypertension. Or elle l'est également en cas d'hypotension. Cela dit, ce symptôme est alors révélateur de trouble de tension, poussée, ou de baisse. Les hypertendus chroniques peuvent être victimes d'hémorragies conjonctivales se présentant sous la forme d'un œil rouge en cas de poussées de tension. Hajer AJROUDI -------------------------- Dr Moncef Ben Khsib, Phytothérapeute : Les plantes régularisant la tension Les feuilles de l'olivier, infusé en tisane, améliorent la circulation sanguine. L'ail a également la même valeur thérapeutique, puisqu'il absorbe également le cholestérol. Après l'avoir trempé pendant une nuit dans de l'huile d'olive, l'hypertendu pourrait en faire une tartine. Le citron, dilué dans de l'eau aide à faire chuter la tension tandis que la lavande, bue en infusion calme les nerfs. La cannelle est également conseillée en tisane dans le même but. Comme il est établi, le sel est l'ennemi primordial de l'hypertendu. Un régime sans sel est alors exigé dans le traitement de l'hypertension. Il n'en reste pas moins que la marche, pratiquée au quotidien pendant un quart d'heure participe à la régularisation de la tension artérielle. H.A -------------------------- Dr. Salah Abidi, cardiologue : « Insister sur la prévention » Il a été établi que dans presque 95% des cas d'hypertension, la maladie est dite essentielle, sans cause précise. Cela dit, elle est engendrée par un ensemble de facteurs dont le tabac, l'hérédité, l'obésité, l'hygiène de vie (…) L'hypertension peut sinon être causée par les maladies cardiaques, dont la coarctation de l'aorte, notamment chez les jeunes hypertendus. Il s'agit d'un rétrécissement congénital de l'aorte, situé juste en dessous de l'émergence de l'artère sous-clavière gauche. L'hypertension artérielle peut également être liée à des causes rénales telles l'insuffisance rénale et l'affection rénale, ou alors à des causes surrénalienne, endocrinienne, médicamenteuse ou encore tumorale. La maladie peut engendrer de sérieuses complications, entre autres la cécité et les accidents vasculaires cérébraux. On traite ainsi l'hypertension afin de sauver les organes nobles : les yeux, les reins, le cœur et le cerveau. Le traitement de l'hypertension est un tout et non pas seulement médicamenteux, mais surtout il faut insister sur la prévention. L'hypertension est d'ailleurs une maladie qui devrait être traitée et surveillée même en l'absence de signe vu son côté silencieux.