L'Espérance de Tunis a mal, très mal entamé l'année 2011 au même titre que Nabil Maâloul qui ne s'attendait sûrement pas à être « trahi » par ses joueurs sachant que les « Sang et Or » de Tunis ont réalisé leur plus mauvais match après celui de Lubumbashi un certain dernier dimanche du mois d'octobre dernier en ligue africaine des champions. « J'assume » a conclu l'entraîneur de l'Espérance à la fin de sa déclaration d'après-match. Il ne suffit pas d'assumer mais également et surtout de tirer les enseignements appropriés après semblable débâcle à laquelle personne ne s'attendait même parmi les inconditionnels de la partie adverse. Tout a marché de travers Ce 5 à 1 est le second concédé par l'Espérance contre une équipe tunisienne depuis l'indépendance. Il nous rappelle celui d'un certain 05 mai 1985 contre le Club Africain. Seulement, ce jour là, l'Espérance a sorti un grand match malgré la défaite sans l'empêcher de terminer sa saison en champion. L'Espérance de dimanche après-midi était méconnaissable avec des joueurs visiblement lessivés, indisciplinés ne parvenant qu'en de rares moments à assurer trois passes successives laissant beaucoup d'espaces à son adversaire étoilé dont les composantes n'en demandaient pas tant pour aller au bout de leur objectif à savoir revenir à une longueur du leader, le dépassant par la même occasion au classement de la meilleure attaque et de la meilleure défense. Les choix de Nabil Maâloul Au cours de son point de presse d'avant match, Nabil Maâloul a laissé entendre qu'il ne changera pas grand-chose à l'état des lieux au niveau de la formation rentrante comme au niveau du dispositif tactique adopté jusque là par l'équipe. Partant du fait qu'il vient à peine de débarquer au Parc B et qu'il lui faut plus de temps pour apporter les changements qu'il jugera en mesure de redonner à l'ensemble le style de jeu qui sied le mieux aux spécificités de chaque joueur. Or, qu'avons-nous relevé au niveau de la formation rentrante ? Nous nous attendions à voir Ben Youssef ou Banana former l'axe de la défense avec Hicheri. Le Camerounais ayant réalisé de probantes sorties au cours des trois dernières sorties de l'Espérance. Ce fut Ben Mansour qui venait à peine de reprendre les entraînements. Bouazzi était partant pour jouer en attaque auprès de Ayari et ce fut Ben Hamouda. La réponse est venue de Nabil Maâloul qui a dû se passer à son corps défendant des services de quelques joueurs qui ont attrapé la grippe deux jours avant le rendez-vous de dimanche à l'instar de Roger, Banana, Msakni… L'autre point d'interrogation est venu de Harrisson Afful, balloté à partir du moment où il a remplacé Aymen Ben Amor sur le flanc droit de la défense. Le joueur ghanéen a souvent peu convaincu dans ce poste ne donnant la pleine mesure de ses moyens qu'en tant que joueur de couloir, il l'a démontré par le passé tout comme en équipe nationale du Ghana. Les trois tournants du match Partant du fait que ce genre de match se joue sur quelques détails, reste à savoir si ceux de dimanche n'auraient pas connu un tournant sans : - cette expulsion, fort sévère du reste, de Darragi qui n'a fait que pousser un Daniello provocateur. Lequel aurait dû subir le même sort après avoir touché le ballon de la main ayant déjà un avertissement à son passif - cette sortie inappropriée de Naouara entraînant le 2ème but de l'Etoile - ce ratage incroyable de Msakni à 2 à 1 en pleine domination espérantiste. Toujours est-il qu'avec des si, on pourrait faire de l'Espérance le vainqueur de la rencontre alors qu'elle ne le méritait point. Il reste aux « Sang et Or » de savoir rebondir et le plus tôt serait le mieux. Le championnat est loin d'être joué, l'Espérance est encore leader, elle a toutes les cartes en mains, toujours faut-il savoir les utiliser à bon escient et aux bons moments. Toutes les composantes du club sont appelées à y contribuer tout en évitant toutes sortes de dérapages.