Le Temps-Agences - Deux jours après l'annonce par Israël d'un nouveau programme de construction massive en territoires occupés près de Beithlahm, puis d'un autre à Al Qods-Est, les pays arabes devaient déposer mardi un projet de résolution à l'ONU condamnant la colonisation, plaçant ainsi Barack Obama dans l'embarras. Les Etats-Unis pourraient être les seuls à opposer leur veto alors que l'Administration américaine ne cesse depuis deux ans d'appeler au gel de la colonisation. Les Palestiniens n'ayant qu'un statut d'observateurs, c'est le Liban qui devait remettre au Conseil de sécurité le texte en préparation depuis novembre dernier. Un vote n'est pas attendu avant quelques jours. Lundi, le représentant palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, se montrait confiant sur le soutien de 14 (dont la France) des 15 membres du Conseil de sécurité. Il a dit «espérer» que les Etats-Unis ne feraient pas «obstruction» à cet effort, mais les signaux en provenance de la Maison-Blanche ces dernières semaines indiquent le contraire. L'Administration Obama a tout fait pour empêcher les Palestiniens d'aller au Conseil de sécurité, justement pour éviter d'avoir à utiliser son droit de veto, qui serait le premier du président. «Nous continuons à penser que New York n'est pas l'endroit pour régler le conflit israélo-palestinien ( ), nous ne pensons pas que ce soit une solution productive ni pour les Palestiniens ni pour personne», avait récemment déclaré la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton. «Les Américains veulent qu'aucun texte ne soit soumis au Conseil de sécurité. Nous considérons pourtant celui-ci comme la voie de notre légitimité sur le plan international», a quant à lui souligné Saeb Erekat, chef des négociations côté palestinien après une visite à Washington.