Au départ de Hédi Lahouar de la présidence de l'ESHS suite à son passage au BF, Sami Guendouz un enfant de la ville l'a suppléé avec bonheur dans la direction du club. Homme connu de tous par sa droiture et pour son amour illimité à ses couleurs, il a su maintenir le cap avec des résultats jusque là fort encourageants pour ses protégés. Le Temps : Comment se passent les choses de votre côté à Hammam-Sousse ? Sami Guendouz : La vie reprend petit à petit son train train habituel avec reprise des entraînements depuis le samedi dernier. Certains joueurs n'ont pas encore rallié la ville et sont encore chez eux mais je suis en contact perpétuel avec eux et ils m'ont promis un retour imminent parmi nous. Et sur le plan financier ? Je m'estime heureux de pouvoir honorer mes engagements auprès de mes joueurs que je n'ai pas quitté d'une semelle durant cette crise qui a secoué tout le pays. J'ai toujours été sur place que ce soit en ville et au Bou Ali Lahouar. Avec cette précision, tous les hammamis purs sont révoltés et réprouvent le comportement scandaleux du dictateur déchu originaire de notre ville. Il n'a jamais porté secours à la ville pour preuve notre budget des plus faibles et nos classements trainant toujours au bas du tableau et ne sauvant notre peau qu'aux ultimes minutes des compétitions. Mon Bureau directeur et moi-même à l'instar de tous les Hammamis ne sommes nullement fiers de son appartenance à notre ville. Il a jeté le discrédit et le déshonneur sur nous, alors que nous n'y étions pour rien. Votre programme après le départ surprise de Robertinho ? Nous avons confié le groupe à Samir Jouili avec un stage probable à Hammam-Bourguiba si les conditions nous le permettent. Robertinho a dû s'incliner à son corps défendant à l'appel de sa femme pour nous quitter en pleurant. Je l'ai accompagné en personne à l'aéroport et il a refusé de percevoir son salaire et ses primes de matches. Pas de recrutements en vue ? Je devais recruter une grosse pointure africaine ayant participé à trois coupes d'Afrique, mais finalement et au vu des circonstances dramatiques que nous avons vécues je me suis ravisé au dernier moment. Vos relations avec Hédi Lahouar ? C'est mon ainé et « wild houma », je le respecte et nous entretenons de bonnes relations empreintes de respect mutuel entre nous deux à l'instar de tous les liens unissant les hammamis. Nous avons été élevés et éduqués de la sorte nous autres mais nous ne nous laissons jamais marcher sur les pieds par qui que ce soit ! Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH --------------------------------------- Première séance du nouvel entraîneur Samir Jouili Pour préparer la phase de retour de la compétition de la Ligue Professionnelle 1, Sami Gandouz et son CD ont opté finalement pour Samir Jouili qui entame cet après-midi sa première séance d'entraînement avec son nouveau club, après les présentations d'usage aux joueurs qui ont, eux, déjà repris leur activité sauf le marocain Jawhary qui ne saurait tarder pour rejoindre ses camarades. « Ayant fait ses preuves ailleurs » dira le jeune président de l'Espoir, Samir Jouili, qui a donné son accord dès le premier contact, s'est engagé avec l'ESHS jusqu'à la fin de la saison (phase retour), ce qui laisse l'entière liberté au CD à la clôture de l'actuelle saison pour décider de la reconduction ou non du contrat de « l'ex-Monastirien ». Point en reste , le secteur du football comme la plupart des activités économiques passent par une passe difficile en raison notamment de l'arrêt des compétitions, ce qui prive de toute évidence les clubs de rentrées d'argent indispensables à la couverture des charges salariales des joueurs et des entraîneurs. Si la plupart de nos clubs vivent cette situation financière relativement critique pour quelques uns , hélas moins pourvus sur ce plan, force est de reconnaître que le comité directeur de l'ESHS, à sa tête Sami Gandouz, s'emploie avec beaucoup de courage pour honorer les salaires des joueurs dans les délais comme ce fut le cas par le passé. Aussi sans plus tarder, une avance sur salaire a été consentie pour la majorité des joueurs en attendant la liquidation de la totalité de leur dû.