Liberté d'expression ne doit pas être synonyme de diffamation et encore moins de règlements de comptes. Depuis quelques jours, c'est l'Espérance de Tunis qui est visée à travers les titres qu'elle a remportés entre 1989 et 2003, période au cours de laquelle l'équipe de Bab Souika était présidée par Slim Chiboub. Passant sous silence qu'au cours de tous ces mandats, l'Espérance a loupé deux titres de champion et n'a remporté que quatre coupes de Tunisie. Allant jusqu'à omettre de rappeler que les confrontations directes entre cette même Espérance et ses principaux concurrents ont été dirigées par des arbitres étrangers de toutes nationalités. Et que tout au long de cette période, l'Espérance comptait dans ses rangs les meilleurs joueurs du pays : El Ouaer, Khémiri, Ben Yahia, Hicheri, Baouab, Maâloul, Ben Mahmoud , Feddou, Malitoli, feu Berkhissa, Bassem Jéridi ? Ziad Tlemçani… et la liste est bien longue outre Tarek Dhiab dont le discours opaque a jeté un doute sur les sacres de l'équipe qui l'a fait connaître à travers le monde du football et qui a été à l'origine de sa popularité. Un record de conquêtes Les sacres de l'Espérance ne se limitent pas à la période Slim Chiboub. Toutes les personnalités qui ont présidé le club ont connu les sacres, ils se comptent par dizaines au fil des années et ce avant et après l'indépendance. L'après Slim Chiboub a été marqué par plusieurs conquêtes. Rien qu'en football, l'Espérance a gagné un championnat et deux coupes (un doublé ) avec Aziz Zouhir ; deux championnats et une coupe de Tunisie, un championnat arabe, une coupe de l'UNAF et une finale en ligue des champions avec Hamdi Meddeb. Mieux vaut s'arrêter à ce stade.