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L'armée promet un pouvoir civil et s'engage à respecter les traités
Egypte
Publié dans Le Temps le 13 - 02 - 2011

Le Temps-Agences - L'armée égyptienne, chargée des affaires du pays depuis la démission vendredi du président Hosni Moubarak a promis hier une “transition pacifique” vers “un pouvoir civil élu” et s'est engagée à respecter les traités internationaux signés par l'Egypte.
Dans le même temps, les Egyptiens continuaient à fêter la chute du raïs, tombé vendredi sous la pression de la rue après trois décennies au pouvoir.
Le conseil suprême des forces armées a également annoncé dans son “communiqué numéro 4” que le gouvernement nommé quelques jours avant son départ par Moubarak resterait en place provisoirement pour assurer la gestion des affaires courantes.
“La République arabe d'Egypte restera engagée envers tous ses traités régionaux et internationaux”, a-t-il ajouté.
L'Egypte est, avec la Jordanie, le seul pays arabe à avoir signé un traité de paix avec Israël, et l'Etat hébreu n'a pas caché ces deux dernières semaines ses craintes sérieuses de voir émerger au Caire un nouveau pouvoir qui serait hostile à cet accord.
L'armée s'est aussi engagée à une “transition pacifique du pouvoir” qui “préparera le terrain à un pouvoir civil élu en vue de construire un Etat démocratique libre”, a déclaré le conseil dans ce texte lu par un militaire à la télévision d'Etat, sans toutefois donner de calendrier.
La communauté internationale a multiplié les appels à une évolution démocratique du pays et à un retour à un pouvoir civil répondant aux vœux des manifestants qui ont poussé Moubarak au départ. “Le gouvernement actuel et les gouverneurs continueront de travailler jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé”, a ajouté le conseil, une instance de dirigeants militaires qui a pris la direction de l'Egypte.
L'armée commençait à enlever barricades et barbelés autour de la place, et de nombreux civils, armés de balais et de sacs, avaient entrepris nettoyaient la place.
Quelque 600 prisonniers se sont échappés hier d'une prison du Caire après des émeutes, selon des services de sécurité qui font état de plusieurs morts ou blessés.
A Ismaïliya, grande ville située sur le canal de Suez, des centaines de policiers ont manifesté hier pour protester contre la corruption dans leurs rangs et accuser leurs supérieurs de leur avoir donné l'ordre de tirer sur les manifestants.
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Les manifestants s'engagent à protéger la révolution
Le Temps-Agences - Les organisateurs des manifestations égyptiennes se sont engagés à occuper la place Tahrir, épicentre de la révolution, jusqu'à ce que le Conseil suprême des forces armées accepte leur programme de réformes.
Le Conseil, chargé d'organiser la transition, n'a donné aucun détail sur cette nouvelle phase qui vient de s'ouvrir, ni sur le calendrier électoral.
Dans deux communiqués, les organisateurs des rassemblements demandent la levée de l'état d'urgence instauré par le président déchu, Hosni Moubarak, contraint à la démission vendredi après près de trente ans de pouvoir.
Ils exigent également la libération de l'ensemble des prisonniers politiques et la dissolution de tribunaux militaires. Ils souhaitent enfin l'implication des citoyens dans le processus de transition.
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Assouplissement du couvre-feu
Le Temps-Agences - Le couvre-feu en Egypte sera désormais en vigueur de minuit à six heures du matin au lieu de 20h à 6h du matin précédemment,a annoncé hier la télévision nationale, au lendemain de la démission du président Hosni Moubarak.
Après 29 ans à la tête de l'Egypte, le “raïs” a démissionné de la présidence et transféré ses prérogatives à l'armée vendredi, pliant devant les centaines de milliers de citoyens qui manifestaient depuis le 25 janvier pour la démocratie.
L'ancien chef de l'Etat égyptien âgé de 82 ans s'est rendu avec sa famille dans la ville balnéaire de Charm-el-Cheikh sur les bords de la Mer Rouge et s'y trouvait hier, selon des responsables locaux qui ont requis l'anonymat.
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L'armée face à une tâche colossale
Le Temps-Agences - L'armée égyptienne, à laquelle ont été confiées les rênes du pays après le départ de Hosni Moubarak, est confrontée à la tâche colossale de restaurer la stabilité du pays tout en répondant aux aspirations démocratiques des Egyptiens. Jusqu'à présent, les militaires n'ont pas exposé en détail leurs projets et l'Egypte avance en territoire inconnu.
Quel rôle précis a été confié à l'armée ? Le Conseil suprême des forces armées est désormais chargé de ‘gérer les affaires du pays', a déclaré vendredi le vice-président Omar Souleiman à la télévision, après avoir fait état de la démission du président Hosni Moubarak. Ce conseil est dirigé par le ministre de la défense, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui a fait une apparition devant le palais présidentiel à Héliopolis, près du Caire, pour saluer la foule.
Forte de près de 470 000 hommes, l'armée égyptienne, est appréciée par la population qui a souvent fraternisé avec les troupes lors des manifestations. ‘Dès le début [du mouvement], l'armée s'est abstenue d'intervenir pour empêcher les manifestations, elle n'a pas joué le rôle que Moubarak aurait sans doute voulu qu'elle joue. Elle a préféré rester neutre et préserver sa position d'arbitre', commente Mustapha Kamel El-Sayyed, professeur de sciences politiques à l'université du Caire. ‘L'armée est perçue comme un garant, comme un médiateur, entre un pouvoir absent et la révolte de la rue', fait valoir Amr al-Chobaki, de l'institut Al-Ahram d'études politiques et stratégiques.
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Entre euphorie et incertitudes
Le Temps-Agences - Les Egyptiens fêtaient hier la démission de Hosni Moubarak, chassé vendredi par la rue, même si de lourdes incertitudes pèsent sur l'avenir du plus peuplé des pays arabes, dont les rênes ont été confiées à l'armée.
Quelques milliers d'Egyptiens euphoriques étaient encore rassemblés en début de matinée sur la place Tahrir au Caire, épicentre de la révolte lancée le 25 janvier, dont beaucoup avait passé la nuit sur place.
L'armée, assistée dans ses efforts par des civils qui nettoyaient la place, retirait également les carcasses de voitures brûlées, traces des affrontements ayant opposé forces de l'ordre, pro et anti-Moubarak au plus fort de la révolte, qui a fait au moins 300 morts, selon l'ONU et Human Rights Watch.
Certains chars stationnés au milieu des rues ont commencé de se ranger sur les côtés, mais d'autres étaient encore en position.
Sur le pont menant à l'une des entrées de la place Tahrir, un groupe de jeunes dansaient, arborant des drapeaux égyptiens et arrêtant les voitures pour féliciter les conducteurs.
Certains avaient la voix enrouée tellement ils avaient crié de joie après l'annonce que Moubarak démissionnait et remettait les pouvoirs à l'armée.
La presse gouvernementale égyptienne, qui affiche d'ordinaire un soutien sans faille au régime, saluait hier la “Révolution des jeunes”.
“Le peuple a fait tomber le régime”, “Les jeunes d'Egypte ont obligé Moubarak au départ”, titrait ainsi en une Al-Ahram, poids lourd de la presse gouvernementale.
Le Parti national démocrate de Moubarak avait indiqué un peu plus tôt que le chef de l'Etat égyptien avait quitté Le Caire pour Charm el-Cheikh, dans le Sinaï, où il dispose d'une résidence.
La puissante armée égyptienne a assuré qu'elle ne souhaitait pas se substituer à “la légitimité voulue par le peuple”.
“Tenant compte des revendications de notre grand peuple qui souhaite des changements radicaux, le conseil suprême des forces armées étudie (ces revendications) et publiera des communiqués qui préciseront les mesures qui vont être prises”, a-t-elle indiqué vendredi soir.
Le nouvel homme fort du pays est désormais le ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui. Agé de 75 ans, il est à la tête du Conseil suprême des forces armées, une commission de dirigeants militaires qui a pris la direction de l'Egypte.
“L'Egypte d'aujourd'hui est une nation libre et fière”, s'est félicité la figure la plus en vue de l'opposition, Mohamed Al Baradei, sur Twitter.
“Mon message au peuple égyptien est que vous avez gagné la liberté (...) Faisons-en le meilleur usage”, avait-il déclaré plus tôt sur Al-Jazeera.
L'armée est confrontée à la tâche colossale de restaurer la stabilité tout en répondant aux aspirations au changement démocratique.
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30 ans de pauvreté, de brutalités et d'arbitraire
Le Temps-Agences - Héritiers de 5.000 ans d'histoire, les Egyptiens aiment appeler leur pays “oum el dounia”, la mère du monde, et ils ont recouvré leur fierté en renversant vendredi Hosni Moubarak après des décennies de malaise social, économique et politique.
L'Egypte n'a pas attendu l'arrivée au pouvoir de Hosni Moubarak en 1981 pour éprouver un sentiment de déclin mais ces dernières années, elle semble s'être enfoncée dans la pauvreté, la brutalité, l'arbitraire, le mensonge et la perte de repères.
Après avoir écrasé une insurrection islamiste dans les années 1990, l'appareil sécuritaire du régime de Moubarak a étendu ses tentacules dans tous les aspects de la vie des Egyptiens.
D'après les organisations de défense des droits de l'homme, les geôles égyptiennes sont remplies de milliers de prisonniers politiques sans que personne n'en connaisse le nombre exact.
Hosni Moubarak a mis en œuvre une politique économique libérale dont a largement profité son entourage mais dont ont été exclus des millions d'Egyptiens. Les riches se sont regroupés dans des communautés fortifiées érigées dans le désert aux alentours du Caire, les pauvres se sont enfoncés dans la misère des bidonvilles de la capitale et la classe moyenne a tenté de survivre.
L'Egypte a connu l'une des premières ébauches de démocratie dans la région, même si elle était alors sous le joug colonial, puis elle a pris la tête du mouvement des non-alignés dans les années 1950-1960 avant de devenir un modèle d'Etat policier étouffant la liberté et la créativité.
“Relève la tête, tu es égyptien”. Ce slogan a été repris par les centaines de milliers de manifestants qui sont descendus dans les rues vendredi soir après le retrait de Hosni Moubarak face à la vague de mécontentement populaire. Les Egyptiens n'ont pas seulement mis à terre un dirigeant autocratique, ils ont aussi défié un appareil sécuritaire qui, dans le cadre de l'état d'urgence en vigueur depuis l'arrivée au pouvoir de Moubarak, pouvait à sa guise arrêter et maintenir en détention n'importe qui pour la moindre raison et sans limite de temps.
Ils ont brisé le stéréotype d'un peuple soumis.
Une barrière mentale a sauté, celle de la peur, le 25 janvier, lorsque le mouvement a commencé, ou trois jours plus tard, lorsque dans tout le pays, des gens ordinaires ont affronté la police et les forces de sécurité qui tentaient de mater leur insolence.
L'opposant Ayman Nour, qui avait osé défier Hosni Moubarak dans les urnes et en a payé le prix, a jugé qu'il s'agissait du plus grand jour de l'histoire moderne de l'Egypte.
“Cette nation renaît. Ce peuple renaît et c'est une nouvelle Egypte”, a-t-il déclaré à Al Jazeera.
Dans l'euphorie de l'instant, chaque Egyptien avait le sentiment d'avoir personnellement défié Hosni Moubarak. “Je suis égyptien, j'ai renversé Hosni”, ont-ils scandé dans les rues.
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Optimisme mitigé des Occidentaux
Le Temps-Agences - Les pays occidentaux ont salué la démission du président égyptien Hosni Moubarak tout en restant prudents sur l'évolution de la situation en Egypte, tandis que des scènes de liesse avaient lieu dans plusieurs pays du Moyen-Orient.
“L'Egypte ne sera plus jamais la même”, a déclaré Barack Obama vendredi quelques heures après la démission de Moubarak, en appelant l'armée à assurer une transition “crédible aux yeux du peuple égyptien” vers la démocratie.
“La voix du peuple égyptien (...) a été entendue”, s'est félicité le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, appelant à “une transition transparente, en bon ordre et pacifique”.
Le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a estimé qu'Hosni Moubarak avait “écouté la voix du peuple égyptien” et souhaité un gouvernement “largement représentatif”.
La démission du président Moubarak est “un changement historique”, a déclaré de son côté la chancelière allemande Angela Merkel, appelant toutefois le futur régime égyptien à respecter “la sécurité d'Israël” et le traité de paix avec ce pays.
Il faut “aller vers un gouvernement civil et démocratique” en Egypte, a souligné pour sa part le Premier ministre britannique David Cameron.
Le président français Nicolas Sarkozy a salué la décision “courageuse et nécessaire” de Moubarak et souhaité que les nouvelles autorités organisent des élections “libres et transparentes”.
Moscou semblait avoir du mal à réagir. Les agences russes ont diffusé des déclarations du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui ne fait aucune mention de la démission de Moubarak, et “espère le rétablissement de la stabilité en Egypte à la suite des “derniers événements”.
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Israël devant une nouvelle réalité
Le Temps-Agences - Plus que jamais isolé dans la région, Israël a observé avec appréhension le renversement de Hosni Moubarak vendredi, redoutant notamment que la chute de son allié ne menace le traité de paix conclu entre les deux pays.
Le départ de Moubarak à l'issue de 18 jours d'une contestation sans précédent a été salué par des cris de joie au Caire et dans de nombreux pays arabes vendredi tandis qu'Israël se murait dans le silence.
Depuis l'accord de paix signé en 1979 avec l'Egypte, Israël jouit d'une certaine stabilité au sud de son territoire et est parvenu à maintenir le statu quo dans le conflit avec l'Autorité palestinienne.
La Maison blanche a jugé vendredi “important” que le prochain gouvernement égyptien reconnaisse le traité de paix historique de Camp David.
Il est très peu probable que le futur gouvernement égyptien revienne sur l'accord et décide de se priver du même coup de l'aide financière des Etats-Unis. La plupart des observateurs prédisent néanmoins des relations israélo-égyptiennes plus délicates dans les années qui viennent.
Au pouvoir pendant près de trente ans, Moubarak a dû traiter avec huit Premiers ministres israéliens différents, assurant un havre de sécurité quasi continu à Israël confronté à l'hostilité des autres pays de la région.
L'Egypte, le seul pays arabe à avoir un ambassadeur en Israël, a également permis de contenir le mouvement du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
L'installation d'un nouveau gouvernement au Caire devrait prendre du temps et s'il est difficile de dire à l'heure actuelle qui prendra les rênes du pays, il est probable que le nouveau régime tourne la page de la politique de Moubarak. Si ce scénario se réalisait, il menacerait directement la bonne santé économique et l'approvisionnement en gaz d'Israël qui importe 40% de gaz égyptien. Des activistes islamistes ont d'ores et déjà tiré profit du chaos politique en Egypte en faisant exploser des gazoducs dans des régions désertiques.
Le traité de paix conclu avec l'Egypte a également permis à Israël de redéployer ses troupes au Nord et à l'Est de son territoire. Si le traité de paix avec l'Egypte n'était pas maintenu, l'armée pourrait être tentée de réévaluer ce déploiement.
Cette nouvelle stratégie pourrait avoir un impact sur les dépenses militaires qui représentent 7% du PIB contre 25% avant le traité de paix conclu avec son voisin.


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