• Attention au bradage des prix ! • Organisation d'un grand mégatour, les 27 et 28 février à Djerba De Douz et de Tozeur en passant par le Chott El Jérid, les Ksours, Tataouine, Chenini, Chebika et Mides, le tourisme saharien passe par une période difficile malgré les efforts des professionnels et des compagnies aériennes pour booster ce produit saharien. Le sud demeure toujours une zone dortoir, d'excursion et de passage. Malgré la réouverture des unités hôtelières, le taux d'occupation des unités hôtelières reste faible voire nul. Les promenades à dos de chameaux, les visites de musée, les rallyes, l'exotisme et l'aventure tardent à décoller. Il est vrai que les restrictions des départs des touristes français vers les régions intérieures freinent encore la fréquentation du sud du pays. Chose qui s'est répercutée sur les entrées surtout que la haute saison dans le sud correspond à février, mars, avril et mai. Le trafic aérien à l'aéroport de Tozeur-Nefta stagne. Il a enregistré une baisse de 36% en janvier soit 7268 clients contre 11.400 en 2010. Le trafic des avions a aussi baissé de 24% durant la même période notamment sur les marchés suisse et français. Slimane Boujbel hôtelier à Tozeur estime que « la région a été très touchée. Les hôtels attendent les premiers clients. La visibilité n'est pas nette malgré les promesses de certains tours-opérateurs. La situation est difficile et là j'invite tous les professionnels à ne pas baisser leurs prix car certains TO européens risquent d'en profiter de cette conjoncture pour brader le produit. Cela dit, nous devrons êtes tous solidaires en cette période de transition ». Redynamiser les circuits sahariens Le tourisme saharien est un produit touristique porteur en cette période hivernale. C'est un mélange délicieux d'exotisme, d'aventure, d'exploration, de culture et de découverte. De Douz et de Tozeur en passant par le Chott El Jérid,les Ksours, Tataouine, Chenini, Chebika et Mides, il est temps de redynamiser les circuits, les rallyes, les campements, les randonnées, les tournois de golf et offrir des produits originaux qui font revenir ces touristes. Plusieurs tours-opérateurs ont des demandes sur ces créneaux. L'Association des Tours-Opérateurs Thématiques français estime dans ce sens que toutes les conditions de sécurité sont réunies et que les départs sont possibles vers les zones de trek et des circuits, notamment dans le sud du pays. Les spécialistes de la randonnée, après consultation de la « Commission Sécurité » d'ATT, estiment de leur côté que la situation est très calme et annoncent donc « la réouverture immédiate de l'ensemble du territoire tunisien, y compris l'intérieur du pays et le Grand Sud » Au moment où le développement de produits nouveaux sont d'actualité brûlante, il serait donc logique que la priorité revienne à ce tourisme saharien. Marketing : davantage d'actions promotionnelles La multiplication des éductours et des mégatours s'avère nécessaire en cette période pour améliorer l'image de notre destination et attirer la clientèle avide de dépaysement. Notre produit saharien a besoin d'un nouveau souffle. Les professionnels doivent bouger car on ne peut pas continuer à développer ce tourisme saharien sans penser à offrir le plus au touriste passager. Le Sud a besoin d'une image propre à lui, de plusieurs opérations de promotion et de marketing et c'est dans ce cadre que s'inscrit le mégatour organisé par le tour-opérateur français Fram qui en partenariat avec Tunisair emmènera 170 agents de voyages les 27 et 28 février à la découverte du sud tunisien et notamment Djerba. Ce sera aussi l'occasion de permettre aux professionnels de juger, sur place et sur pièces, de la qualité de la prestation touristique en Tunisie alors que la destination vient juste de rouvrir. D'autres actions de marketing suivront cette opération notamment l'invitation de journalistes et des télévisions pour la réalisation de reportages ciblés sur le Sud tunisien.