A la suite de l'annulation de son meeting, dimanche, à Sfax, le Mouvement Ettajdid a accusé des éléments du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et du «Front du 14 janvier» d'être derrière l'attaque qui l'a visé. Dans un communiqué rendu public, lundi, il souligne que des parties appartenant au RCD, d'un côté, et à des responsables syndicalistes régionaux relevant de l'UGTT, ainsi qu'à des groupes politiques appartenant à «ceux qui se font appeler» le «Front du 14 janvier», de l'autre, d'être derrière «l'attaque violente» du meeting organisé par la section du Mouvement à Sfax. Ettajdid affirme, dans le communiqué que «cette agression sordide contre la liberté d'expression et le droit au rassemblement et à la différence d'opinion, constitue un revirement dangereux contre les principes de la révolution». Il appelle, dans ce sens, l'UGTT et les parties appartenant au Front du 14 janvier à s'expliquer franchement envers ces actions. Il appelle toutes les forces nationales et démocratiques, tous les citoyens libres, quelle que soit leur place d'être en rangs unis pour défendre le droit de tous à l'exercice des libertés démocratiques, par fidélité aux principes et aux objectifs de la révolution du 14 janvier.
Le mouvement «Ennahdha» obtient une autorisation pour la création d'un parti politique De source informée, on apprend que le mouvement «Ennahdha» a obtenu, hier, une autorisation du ministère de l'Intérieur pour la création d'un parti politique. Le Conseil pour la protection de la Révolution appelle à "dissoudre le gouvernement et à engager de larges concertations" Le Conseil national pour la protection de la révolution a appelé le Président de la République par intérim à dissoudre le gouvernement provisoire et à engager de larges concertations "en vue de garantir le consensus national autour du choix du Premier ministre et de former un gouvernement provisoire de gestion des affaires courantes, avec pour membres des personnes réputées pour leur compétence et qui ne sont pas impliquées avec l'ancien régime". La mission de ces membres, précise le Conseil, prendra fin avec l'élection d'une assemblée constituante et aucun d'entre eux n'aura le droit de se présenter en tant que candidat aux prochaines élections présidentielle ou législatives. Dans un communiqué issu de sa réunion tenue, lundi, au siège du Conseil national de l'Ordre des avocats, à Tunis, le Conseil indique "qu'il a été procédé, à cette occasion, à la proposition d'un décret-loi en réponse au projet de décret-loi présenté par le président de la république par intérim à ce sujet, à l'effet de réglementer le Conseil national pour la protection de la révolution, en fixant se objectifs, sa composition et le déroulement de ses travaux." Le Conseil s'est également engagé à élaborer un plan cohérent en termes de formules juridiques et pratiques, et de délais, "afin d'élire une assemblée constituante qui se chargera de l'élaboration de la nouvelle constitution de la République et de la gestion de l'étape transitoire, en consécration de la légitimité du peuple" ; ce Conseil devant être dissout aussitôt l'Assemblée constituante élue. Après avoir dénoncé "les pratiques de répression et la revendication de la dissolution de la police politique", le Conseil a exhorté, dans son communiqué, les comités régionaux et locaux de protection de la révolution, à unir leurs rangs, dans l'objectif "de faire face aux complots qui se trament contre le peuple et sa révolution, et d'identifier les instigateurs de ces actes de destruction, pour éventer leurs desseins et préserver les biens publics et privés." Le Conseil national pour la protection de la révolution a exprimé "sa considération pour le militantisme des manifestants et des contestataires à la capitale et dans les différentes régions et son adoption de leurs revendications qui consistent, tout particulièrement, à atteindre les objectifs de la révolution, à rompre avec le despotisme et la corruption", et à garantir la transition démocratique escomptée.