Le Temps-Agences - Des affrontements ont éclaté hier dans le centre de Téhéran entre manifestants de l'opposition et forces de l'ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des rassemblements, a rapporté le site d'opposition Kaleme.com. Ces affrontements ont eu lieu notamment autour de l'université de Téhéran, selon la même source. Ils se sont produits alors que les forces de l'ordre, massivement déployées dans la capitale, tentaient d'empêcher plusieurs rassemblements, selon le site qui fait état d'un “grand nombre de manifestants”. Au moins cinq personnes ont été arrêtées, selon un autre site d'opposition, Rahesabz. Plusieurs sites d'opposition avaient appelé les partisans de l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi et de l'ancien président du Parlement Mehdi Karoubi à manifester pour réclamer la libération des deux leaders de l'opposition réformatrice. Cette manifestation, la troisième en deux semaines, a été interdite par les autorités. Les correspondants de la presse étrangère ne sont pas autorisés à couvrir les manifestations sur place.
La justice dément l'emprisonnement de Karoubi et Moussavi Le Temps-Agences - La justice iranienne a démenti officiellement hier avoir emprisonné les deux leaders de l'opposition réformatrice Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, contrairement à ce qu'affirment leurs proches sans nouvelles d'eux depuis plusieurs jours. “Les informations de certains médias ennemis à propos du transfert de MM. Moussavi et Karoubi à la prison de Heshmatieh (à Téhéran, ndlr) sont fausses”, a déclaré le procureur général iranien Gholamhossein Mohseni Ejeie, également porte-parole de l'autorité judiciaire, à l'agence Isna. Le site Kaleme.com de M. Moussavi avait annoncé lundi l'arrestation et le transfert des deux leaders de l'opposition ainsi que de leurs épouses à la prison de Heshmatieh. L'ancien Premier ministre et l'ancien président du Parlement, ont été placés la semaine dernière en résidence surveillée stricte à leur domicile, et ils sont depuis totalement coupés du monde extérieur sans aucun contact avec leurs proches. L'agence semi-officielle Fars avait déjà démenti lundi soir leur emprisonnement en citant une source judiciaire non identifiée, mais les familles des deux opposants ont maintenu hier qu'ils avaient bien été transférés hors de leur domicile et emprisonnés. “Selon les évidences des derniers jours, nous croyons que nos parents ne sont pas présents à leur domicile et seule une rencontre immédiate avec eux peut démentir les informations sur leur arrestation”, ont affirmé les filles de M. Moussavi sur Kaleme.com.