• Réception organisée par les responsables du camp géré par les Emirats Arabes Unis • Nécessité de rassurer psychologiquement bien des réfugiés redoutant de rentrer dans leur pays d'origine De notre envoyé: Naceur Bouabid - Le point de transit de Choucha continue d'accueillir le flux de réfugiés déferlant par vagues incessantes depuis le 20 février sur le poste frontalier de Ras Jdir. De nombreux camps ont été mis en place pour accueillir et héberger, avant d'être acheminés vers l'île de Djerba pour être rapatriés à partir de l'aéroport international de Djerba-Zarzis, les dizaines de milliers de réfugiés arrivant le plus souvent dans un piteux état de désolation et de détresse, laissant derrière eux un pays à feu et à sang et un peuple libyen frère réduit à néant par la volonté d'un tyran insatiable et un pseudo-leader sadique. Presque 174 mille réfugiés sont passés par ce point de transit avant d'être rapatriés ; 8 mille continuent à être les hôtes de ces nombreux camps de réfugiés, en nette recrudescence au fil des jours, tant en nombre qu'en capacité d'accueil, dont celui installé par Les Emirats Arabes Unis, qui étaient les premiers à avoir répondu à l'appel du devoir humain, d'abord en mobilisant, sitôt l'exode en masse des réfugiés égyptiens enclenché, un gros porteur de leur flotte aérienne pour l'acheminement de la première aide humanitaire onusienne, ensuite en s'impliquant concrètement, et de plus près, à travers leur présence notoire, remarquablement perceptible tant humainement que matériellement, à Ras Jdir et à Choucha à 7km plus loin, à travers la mise en place d'une imposante structure mobile d'aide humanitaire. Ce camp de réfugiés émirati est à pied d'œuvre depuis quelques semaines déjà, rendant les meilleurs services à des milliers de nos semblables de multiples nationalités parvenant dans un état d'exténuation et d'extrême détresse. Les responsables émiratis en charge de la gestion du camp ont cru bon d'organiser vendredi 25 mars une réception rehaussée par la présence de son Excellence l'Ambassadeur des Emirats Arabes Unis et le Gouverneur de Médenine, en l'honneur de tout le personnel humanitaire en place représentatifs de tous les organismes internationaux, l'Unicef, l'UNHCR, le Croissant et la Croix Rouges, Médecins sans Frontières, L'OIM, et des représentants de l'armée et de la Protection Civile, etc. .., et à laquelle ont été conviés quelques représentants de la presse écrite et audio-visuelle. « une rupture momentanée d'une heure de notre devoir humanitaire que nous accomplissons inlassablement et que nous reprendrons avec autant de dévouement et d'abnégation », c'est en ces termes qu'un intervenant du personnel humanitaire présent, visiblement aguerri en besogne, a qualifié cette réception. Un discours adressé en préambule à l'adresse des convives a présenté le Croissant Rouge des EAU, en passant en revue tour à tour sa vocation, sa mission et ses multiples initiatives, dont celle inhérente à la crise humanitaire en cours au niveau des frontières tuniso-libyenne, au profit de laquelle 500 tonnes de vivres ont été consacrées. Un total de 4408 réfugiés ont été hébergés dans ce camp extensible de Choucha qui compte maintenant 152 tentes, mais un plan futur prévoit le renforcement de sa capacité d'accueil de l'ordre de 7000 , 3249 ont été déjà rapatriés, 1773 ont subi des consultations médicales dans les deux infirmeries du camp, aucun blessé n'a été admis jusqu'à ce jour ; tel est le bilan des services rendus et des prestations fournies par le personnel en place. Un film documentaire a été enfin présenté passant en revue les différentes interventions du Croissant Rouge émirati à travers le monde, en Palestine, en Somalie, au Soudan, au Kosovo, en Bosnie, au Maroc, en Egypte, etc…, apportant aide et assistance au moment des grandes crises qu'avaient connues tous ces peuples. En guise de clotûrre, M.Abderrahmane Ibn Abdelâaziz, Chef de l'Equipe de Secours de l'EAU a tenu à attirer l'attention de tout le personnel humanitaire en place sur cette tendance chez certains réfugiés, en particulier, les Somaliens, les Erythréens, les Pakistanais, influencés à tort par les rumeurs que font circuler certains prédateurs rôdant dans les parages, à refuser d'être rapatriés et à exiger d'être envoyés en Europe ou au Canada, de faire face à ce fléau qui risquerait de semer la discorde et le doute, et d'envenimer les rapports entre les réfugiés.