• En finir avec les fuites en avant, les demi-mesures et les pesanteurs bureaucratiques - L'activité des agences de voyages vit des moments difficiles. Le secteur touristique étant mal en point. Les agents de voyages font de leur mieux pour résister et faire face aux problèmes quotidiens. C'est dans ce cadre que s'inscrit la tenue de l'assemblée générale ordinaire de la Fédération tunisienne des agences de voyages. Un rendez-vous important pour la profession pour un surcroît d'efforts en vue de garantir le meilleur positionnement du tourisme tunisien et de veiller à la concrétisation, dans les meilleures conditions, des objectifs qui figurent dans le programme de la sauvegarde de la saison touristique en cette période morose. Cette rencontre permettra de mettre en lumière les préoccupations du secteur liées notamment à la promotion des ressources humaines, la compétitivité de l'activité hôtelière, outre le transport, la billetterie, le problème de Omra, le hajj, l'out-going, la fiscalité, l'endettement, la révision du cahier des charges…Il est vrai que les derniers évènements se sont traduits par une chute brutale des activités des agences de voyages, tout ce qui s'est répercuté sur les plans financier et social. Certaines agences ont été contraintes à débaucher. D'autres n'ont pu payer leur personnel ou l'ont fait partiellement. Bref, une situation qui n'a rien d'enviable face à laquelle la FTAV n'est pas restée bras croisés. Les réunions et les concertations avec les adhérents se poursuivaient sans relâche. Une véritable mobilisation. Les contacts avec les autorités compétentes, en l'occurrence le ministère du tourisme se sont multipliés avec les dernières mesures d'accompagnement actif en termes d'octroi de crédits de campagne et de report de paiement de créances, de taxes, de charges de la CNSS, le gel des augmentations des prix de carburants et la libération du Hadj et de la Omra au profit des agences de voyages. Mais ceci n'a pas empêché cette activité d'être sérieusement altérée par la baisse des flux touristiques. La profession a, en effet, besoin et plus que jamais d'une organisation qui sache épouser l'air du temps pour s'ériger en une véritable force de propositions et surtout d'actions. Car comme le précise Tahar Saïhi président de la FTAV « ces mêmes évolutions ne cessent de faire prévaloir de nouvelles méthodes de management et de nouveaux réflexes face aux réalités mouvantes du secteur et aux profondes mutations du marché. Ce sont ces défis majeurs qui interpellent la création d'une maison du tourisme ou d'une confédération qui suscite nombre d'espoirs qui ont notamment trait à sa capacité de s'ériger en un partenaire écouté de par la qualité de ses analyses et la pertinence de sa vision. Car on le sait déjà, de par le cumul d'expériences et la maturité de ses acteurs, le tourisme tunisien est plus que jamais appelé à éviter les approches cosmétiques ou encore toute forme d'improvisation ou de précipitation. L'action de la maison du tourisme gagnerait en crédibilité si elle se dotait des structures efficaces et surtout de ressources humaines qui sachent apprécier les enjeux de la prochaine étape et apporter en ce sens les meilleures réponses en matière de qualité, de promotion, de formation et de présence sur la scène internationale»