Au vu des difficultés que connait le Stade Tunisien depuis le mois de novembre dernier, et, en considération de tout ce qui est survenu la semaine qui a précédé le match contre le CAB, grève des joueurs, démission du vice président, ambiance pessimiste, on ne s'attendait certainement pas à ce que le club du Bardo, écrive dimanche après midi, devant des enceintes bien tristes, l'une des pages, les plus incroyables, de l'histoire de son football. Aucun Stadiste n'envisageait un seul instant que l'impossible puisse survenir. Et pourtant… Les quelques privilégiés qui ont assisté à cette rencontre qui sera retenue dans les annales du club, et, au coup de sifflet final, ils n'ont pas caché leur joie, d'avoir vécu ces moments magiques. Tous ceux qui connaissent de près le club, croyaient que le Stade Tunisien allait plier devant une équipe bizertine entrée en stage bloqué, juste après son match arrêté contre le CSS. Les conditions n'étaient pas réunies pour accrocher dans son tableau de chasse un tel résultat, installations du Bardo vandalisées, et, toujours pas remises sur pied, boycott des entrainements de la part des joueurs, absence de ressources financières… Il faut reconnaitre que sans le sursaut d'orgueil de quelques proches, et, les hiérarques du bureau directeur qui jouent la résistance, les séismes vécus mercredi après midi, puis, jeudi, pouvaient très bien se convertir en de sérieux tremblements de terre. Patrick Liewig, n'a pas trop insisté sur le volet technique, mais, par contre, là où il a été sollicité, il mettait l'accent sur ce qui est, peut être, à ses yeux tout aussi important : «Je tiens surtout à féliciter mes joueurs pour leur concentration, et, pour, avoir su gérer toutes les situations ou presque. Toute cette réussite est le fruit de la prise de conscience des gens du club, qu'ils soient de l'intérieur ou de l'extérieur. Je suis content que tous les anciens, et, les nouveaux, aient pu, enfin, se fédérer pour faire face aux difficultés.» Pour revenir aux débats, disons qu'ils n'ont pas été exceptionnels, comme le sous entend la large marque qui les a sanctionnés. Les acteurs stadistes, qui sont à la bourre dans tous les domaines, ont su piloter toutes les situations d'une manière on ne peut plus intelligente. On peut tout dire de ce succès stadiste, mais, on ne dira assez qu'il illustre parfaitement les sentiments de respect qui unissent les joueurs, à leur staff technique, et, cette amitié qui vient d'éclore, de tout ce beau monde avec des stadistes exclus, on ne sait pour quelles raisons, mais, revenus parce que le danger est à bâbord, et, tribord.