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…Est-ce fini ?
Le fondateur d'Al Qaïda liquidé
Publié dans Le Temps le 03 - 05 - 2011

Le Temps-Agences - La mort d'Oussama Ben Laden a été saluée hier par la plupart des pays, qui ont toutefois averti que cela ne signifiait pas la fin d'Al-Qaïda et du terrorisme.
Le Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani a salué une "grande victoire" contre le "terrorisme". Le Pakistan a beau être allié des Etats-Unis, des soupçons de collusion d'éléments des services pakistanais avec Al-Qaida perdurent.
L'Arabie saoudite, pays d'origine de Ben Laden qui l'avait toutefois déchu de sa citoyenneté, a exprimé l'espoir que son élimination "contribuera à renforcer" la lutte internationale "contre le terrorisme".
L'Iran a de son côté estimé que cette mort enlève à Washington "toute excuse" pour déployer des forces au Proche-Orient "sous prétexte" de lutte anti-terroriste.
Pour le Premier ministre britannique David Cameron, allié privilégié des Etats-Unis et dont le pays avait été visé en 2005 par des attentats liés à Al-Qaïda, il s'agit d'un "grand soulagement pour les peuples dans Le Monde" mais "bien entendu pas la fin de la menace du terrorisme extrémiste".
Interpol, l'organisation de coopération policière internationale, a d'ailleurs mis en garde contre la possibilité d'"un risque terroriste plus élevé" après l'élimination de Ben Laden.
L'Espagne, également visée par des attentats liés à Al-Qaïda en 2004, a vu dans cette élimination un "pas décisif" dans la lutte contre le terrorisme.
En France, l'Elysée a salué "la ténacité des Etats-Unis" et un "événement majeur de la lutte mondiale contre le terrorisme".
La chancelière allemande Angela Merkel y a vu "une victoire des forces de paix", le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi "un grand résultat dans la lutte contre le mal" et l'Union Européenne "un résultat majeur" dans la lutte antiterroriste.
Ailleurs en Europe, l'Autriche, le Danemark, la Grèce, la Norvège, le Portugal, la Suède ou encore la république Tchèque se sont félicités, tout en soulignant la menace terroriste n'en était pas éliminée pour autant.
La Russie a salué "le succès important obtenu par les Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme international".
Pour le Vatican, on ne peut se réjouir de la mort d'un humain, mais Ben Laden a eu "une très grave responsabilité" dans la diffusion de "la division et de la haine entre les peuples".
Abdullah Gül, président de la Turquie, pays très majoritairement musulman et laïque, a applaudi l'élimination. "J'accueille avec grande satisfaction sa mort", a-t-il dit.
Israël, un des plus fidèles alliés des Etats-Unis, a applaudi "cette victoire de la justice, de la liberté et des valeurs communes des pays démocratiques qui ont combattu côte à côte le terrorisme", tout en mettant en garde contre la réaction de réseaux liées à Al-Qaïda.
Le Yémen, engagé dans une lutte contre Al-Qaïda, s'est félicité, espérant que la mort de Ben Laden constituerait "le début de la fin du terrorisme".
Le Kenya, cible en 1998 d'un attentat meurtrier contre l'ambassade des Etats-Unis à Nairobi, a salué "un acte de justice".
L'Inde a relevé que Ben Laden se cachait au Pakistan, pays voisin et ennemi qu'elle accuse de servir de "sanctuaire" à des groupes l'attaquant.
Le Premier ministre australien Julia Gillard s'est félicité. Mais "bien que Al-Qaïda a été atteinte aujourd'hui, elle n'est pas finie. Notre guerre contre le terrorisme doit se poursuivre", a-t-elle déclaré. "Nous maintenons notre engagement en Afghanistan".
Au Japon, le chef de la diplomatie a salué "un progrès significatif", mais le ministre de la Défense a annoncé un renforcement de la sécurité de ses bases militaires.

Karzaï appelle les talibans à «tirer les leçons»
Le Temps-Agences - Le président afghan Hamid Karzaï a estimé hier que le chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, tué au Pakistan lors d'une opération des forces spéciales américaines avait "payé pour ses actes", et appelé les insurgés talibans à en "tirer les leçons" et à "cesser le combat".
A l'adresse de ses alliés occidentaux, il a estimé que le fait que Ben Laden ait été tué au Pakistan prouvait que les bases du "terrorisme" ne se trouvaient pas en Afghanistan et les a appelés à concentrer leur frappes sur les sanctuaires hors de son pays.
"Oussama a payé pour ses actes, puisse Dieu faire cesser ainsi les actions terroristes", a-t-il déclaré depuis la présidence.
"Nous appelons les talibans à tirer les leçons de ce qui s'est passé hier (lundi, Ndlr) et de cesser le combat, de cesser de détruire leur pays et de tuer leurs frères musulmans et les fils de ce pays, et de prendre le parti de la paix et de la sécurité", a déclaré le président Karzaï.
"Talibans, revenez dans votre pays et cessez le combat, laissez les armes aux étrangers qui vous les ont mis sur les épaules", a-t-il déclaré sans plus de précisions.
Les porte-parole habituels des talibans n'étaient pas joignables sur leurs téléphones portables hier depuis l'annonce de la mort de Ben Laden.
Les talibans, qui mènent une insurrection meurtrière contre le régime du président Karzaï et la coalition internationale qui le soutient, avaient donné refuge à Oussama Ben Laden et à Al-Qaïda en Afghanistan lorsqu'ils étaient au pouvoir entre 1996 et 2001.
Ben Laden y avait mis en place des camps d'entraînement et y avait planifié et organisé les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.
Les talibans avaient été renversés fin 2001 par une coalition menée par l'armée américaine, qui avait envahi l'Afghanistan au nom de la "Guerre contre le terrorisme" après leur refus de livrer Oussama Ben Laden.
M. Karzaï a également rappelé que "bien avant" les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, Oussama Ben Laden "tuait et opprimait le peuple afghan depuis des années, et depuis jusqu'à maintenant, chaque jour des Afghans ont été tués, blessés et réduits en pièces par les actions" d'Al-Qaïda.
Il a également dit "espérer qu'Oussama Ben Laden mort, les chefs d'Al-Qaïda et tous ceux qui l'ont suivi vont réaliser que ce qu'ils ont fait au nom de l'Islam est contre l'Islam, que cela est destructeur et dommageable pour l'Islam".

Le Hamas condamne
Le Temps-Agences - Le Premier ministre du Hamas, à la tête du gouvernement de la bande de Gaza, a condamné hier les Etats-Unis pour avoir abattu le chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden.
Ismail Haniyeh a estimé que l'opération est "la continuation de l'oppression américaine et du versement du sang musulman et arabe".
Devant la presse, le Premier ministre palestinien a expliqué que, malgré ses différences avec Al-Qaïda, il condamne l'assassinat d'un "combattant musulman et arabe" et prie pour que son "âme repose en paix".
Le Hamas répète régulièrement qu'il n'a aucun lien avec Al-Qaïda et que sa lutte armée ne vise qu'Israël, et non pas l'Occident en général.

George W. Bush : une «victoire pour l'Amérique»
Le Temps-Agences - L'ancien président américain George W. Bush a qualifié la mort d'Oussama Ben Laden de "victoire pour l'Amérique", félicitant son successeur Barack Obama et saluant les militaires impliqués dans l'opération ayant conduit à l'élimination du chef d'Al-Qaïda.
"Cet accomplissement important constitue une victoire pour l'Amérique, pour les gens qui recherchent la paix dans le monde et pour tous ceux qui ont perdu des êtres chers le 11 septembre 2001", déclare-t-il dans un bref communiqué publié dimanche soir. "La lutte contre le terrorisme se poursuit, mais ce soir l'Amérique a envoyé un message sans ambiguïté: quel que soit le temps que cela prend, justice sera rendue."
George W. Bush était président au moment des attentats du 11 septembre 2001 organisés par Al-Qaïda contre les tours jumelles du World Trade Center à New York et le Pentagone à Washington, qui avaient fait près de 3.000 morts.
Une dizaine de partisans de l'ancien président se sont rassemblés brièvement avant l'aube lundi devant son domicile de Dallas (Texas) malgré un orage et la grêle qui tombait sur la ville. Ils ont déposé des fleurs, des drapeaux et des ballons rouges, blancs et bleus. "Merci président Bush", pouvait-on lire sur une pancarte.

Un «martyr», pour les habitants de Kandahar
Le Temps-Agences - Dans le sud de l'Afghanistan, fief des talibans, les habitants considèrent Oussama Ben Laden comme un "martyr" après sa mort au Pakistan voisin lors d'un assaut des forces américaines.
"Maintenant, il est le premier des martyrs pour Al Qaïda parce qu'il est plus fort mort que vivant", a affirmé un homme à la barbe imposante interrogé hier à Kandahar et qui n'a pas souhaité dévoiler son identité.
"Il a toujours prédit qu'il serait tué par les Américains. Maintenant, il va devenir une flamme que les musulmans suivront durant des générations", a-t-il poursuivi.
Le mouvement taliban est né à Kandahar et c'est également en ce lieu qu'ont vraisemblablement été planifiés les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.
"La mort de Ben Laden n'est pas si grave que cela car Al Qaïda, qui est désormais un grand projet, ne se résume pas à sa personne", dit un autre habitant de Kandahar.
Les taliban ont été chassés du pouvoir par une coalition sous commandement américain, soutenue par des Afghans, dans les mois qui ont suivi le 11-Septembre. Mais la guerre a perduré depuis, atteignant son plus haut degré de violence en 2010, et 150.000 soldats étrangers sont toujours sur le sol afghan.
A présent, les autorités afghanes redoutent une recrudescence des violences après la mort de Ben Laden, comme l'indique Ahmad Wali Karzaï, frère du président Hamid Karzaï, qui dirige le conseil provincial de Kandahar.
"Sa mort va apporter des changements positifs pour le moment, mais à l'avenir cela va conduire à de plus grandes violences en Afghanistan car Al Qaïda va chercher à se venger", estime-t-il.
Les taliban ont annoncé le week-end dernier le lancement d'une nouvelle "offensive de printemps" visant les soldats afghans et étrangers ainsi que les dirigeants du pays.

Qui est Ben Laden ?
Oussama Ben Laden est né le 10 mars 1957 à Riyad (Arabie saoudite) et mort le 2 mai 2011 à Abbottabad (Pakistan), est un islamiste apatride[2], chef spirituel du réseau jihadiste al-Qaida[].
Il est le commanditaire présumé des attentats du 11 septembre 2001 commis aux Etats-Unis. Le Federal Bureau of Investigation, qui l'a placé depuis juin 1999 sur sa liste des dix criminels les plus recherchés suite aux attentats des ambassades américaines en Afrique, offre 25 millions de dollars américains pour tout renseignement permettant sa capture, puis porté par le Sénat à 50 millions en 2007[.] L'ONU a établi une liste, diffusée par Interpol en 2006, recensant les organisations et les personnes proches d'al-Qaïda, d'Oussama ben Laden et des talibans.
S'il a pu être considéré comme un «héros» par certaines populations et à certains moments, il est loin de faire l'unanimité parmi les musulmans. Al-Qaïda ne fait pas non plus l'unanimité parmi les mouvements islamistes, militarisés ou non : par exemple, il est accusé par le Hezbollah de faire le jeu de l'administration américaine et par ses actions de porter préjudice à l'islam. L'ex-secrétaire général de la commission islamique d'Espagne a édicté une fatwa à son encontre.
Jeunesse
Il est issu d'une riche famille d'Arabie saoudite, originaire du Yémen. Son père Mohammed a bâti un empire dont le fleuron est la «Bin Laden Construction group», une importante entreprise de bâtiment et travaux publics détentrice de nombreux contrats d'exclusivité avec le gouvernement saoudien. La proximité avec la famille princière Ibn Saoud participe à la fortune de l'entreprise qui, devenue une des premières entreprises de construction au monde, se diversifie et devient le Saudi Binladen Group aux nombreuses ramifications. Parmi elles, la Bin Laden Telecommunications, devenue depuis 1999 la Baud Telecom Company (BTC Networks).
Oussama ben Laden a 53 demi-frères et demi-sœurs, son père polygame s'étant marié avec 22 femmes différentes. Lui-même a une vingtaine d'enfants dont Omar marié à une Britannique, Jane Felix-Browne, devenue Zaina Karkar ben Laden.
Le jeune homme fait des études commerciales et techniques à l'université du roi Abdeaziz de Djeddah de 1974 à 1978, puis il intègre le groupe familial vers le milieu des années 1970.
Il étudie à cette période les textes principaux du salafisme, principale école de droit musulman en Arabie saoudite, comme le font la plupart des étudiants saoudiens.
- 1979-1989, contre l'ennemi commun
En 1979, alors que des membres de sa famille sont impliqués dans la prise de la Grande Mosquée de la Mecque, il est approché par le prince Turki Al Fayçal, alors chef des services secrets de l'Arabie saoudite (de 1977 à 2001), ambassadeur d'Arabie saoudite à Londres, et fils de l'ancien roi saoudien Fayçal Ben Abdel Aziz Al-Saoud (de 1964 à 1975). À l'époque, le régime du shah d'Iran vient d'être renversé par une révolution qui porte à sa tête l'ayatollah Khomeini, tandis que l'URSS envahit l'Afghanistan quelques mois plus tard. L'islamisme commence à devenir une force géopolitique importante, remplaçant peu à peu le marxisme et le panarabisme comme principale idéologie populaire au Moyen-Orient. De nombreux moudjahidins viennent combattre en Afghanistan contre l'URSS, soutenus par l'Arabie saoudite qui y voit une possibilité de diffusion du wahhabisme, le Pakistan via son Inter-Services Intelligence (ISI) qui se verrait à terme à la tête d'une future internationale islamique.
Officiellement, la CIA a commencé à soutenir les moudjahidins en 1980, mais selon Robert Gates, les services secrets américains ont commencé à les aider 6 mois plus tôt. Selon Zbigniew Brzezinski, le président Carter aurait signé la première directive sur leur assistance clandestine le 3 juillet 1979, avec pour but d'entraîner une intervention militaire des Soviétiques, ce qui fut le cas. Le 24 décembre 1979, l'armée soviétique a envahi l'Afghanistan.
Le prince saoudien Turki demande à Ben Laden d'organiser le départ des volontaires pour l'Afghanistan et leur installation à la frontière pakistanaise. En arrivant sur place, le jeune homme découvre des militants motivés, mais très peu organisés. L'amateurisme règne. Ben Laden aurait coordonné l'arrivée des militants à Peshawar via une organisation appelée «Bureau des services». Il aurait mis en place une véritable organisation et assuré la formation militaire et idéologique des combattants (camps d'entraînement, mosquées, écoles, etc.) ainsi que l'approvisionnement en armes. Peu à peu, il aurait pris en charge les familles. Il se serait occupé de veuves et de l'éducation religieuse d'enfants. D'après Noam Chomsky, les moudjahidins aurait en fait été entraînés, armés et organisés par la CIA, les services de renseignement français, l'Egypte, le Pakistan, etc. pour livrer une guerre sainte aux Soviétiques.
C'est ainsi que le jeune homme timide prend de l'assurance, tandis que son prestige grandit. On dit que sa rencontre avec un ressortissant indien extrémiste au pseudonyme de M. Fantome aurait été en partie déterminante dans l'évolution de sa personnalité et de sa détermination. Il aurait lui-même participé à quelques combats[. En 1989, son mentor et ami, le Palestinien Abdallah Youssef Azzam, est assassiné. Oussama ben Laden se retrouve alors à la tête de l'organisation. Elle est la base d'Al-Qaïda, qui se transforme bientôt en logistique du djihadisme international, certains vétérans d'Afghanistan partant ensuite combattre sur d'autres fronts (en Tchétchénie, en Yougoslavie, etc.) Durant toute cette décennie, Ben Laden rend régulièrement compte au prince Turki, effectuant de nombreux voyages en Arabie saoudite.
En février 1989 les Soviétiques annoncent leur retrait d'Afghanistan. Les djihadistes veulent poursuivre le combat jusqu'à la prise du pouvoir à Kaboul. Cependant, les Etats-Unis qui ont atteint leur objectif, et l'Arabie saoudite, stoppent le financement et le soutien logistique massif en 1990.
- 1989-1993, la rupture
Oussama ben Laden se sent trahi, mais à son retour en Arabie saoudite, il est considéré comme un héros. Il organise des conférences dans les mosquées, dans les écoles, à l'université sur son «djihad» contre l'armée soviétique.
Lors de la guerre du Golfe (1990-1991), Oussama Ben Laden propose au roi Fahd d'utiliser sa milice pour défendre le pays contre une éventuelle invasion des troupes irakiennes. Ce dernier refuse et préfère ouvrir son territoire à l'armée américaine, prêtant ainsi le flanc à l'accusation selon laquelle il aurait autorisé les «infidèles» à «souiller le sol sacré» de l'Arabie saoudite. Ben Laden se fait alors de plus en plus critique vis-à-vis de la famille royale, et va jusqu'à accuser les princes de corruption.
- Depuis 1996, le terrorisme de masse
Après les attentats du 11 septembre 2001, le président des Etats-Unis George Walker Bush déclenche une guerre en Afghanistan dans le but déclaré d'anéantir Al-Qaida.
Depuis 2001, le gouvernement américain offre 25 millions de dollars pour toute information conduisant directement à sa capture, et une prime additionnelle de deux millions de dollars est offerte conjointement par la «Air Line Pilots Association» et la «Air Transport Association»[3. À chaque agression, Ben Laden se réjouit des attentats, mais ne les revendique pas. À partir de ce moment, les Etats-Unis veulent officiellement Ben Laden «mort ou vif».


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