Le Temps-Agences - Les factions palestiniennes, dont les rivaux Fatah et Hamas, ont scellé hier leur réconciliation au Caire, mettant un terme à la division entre la Cisjordanie et Gaza et ouvrant la voie à des élections dans un an. L'accord, conclu après un an et demi de tractations, est vivement critiqué par Israël qui y voit un renforcement du Hamas qu'il considère comme une «organisation terroriste». Des représentants de 13 groupes ainsi que des personnalités indépendantes ont signé l'accord après des entretiens avec des responsables égyptiens dont le chef des renseignements Mourad Mouafi. Outre le Fatah au pouvoir en Cisjordanie et le Hamas qui contrôle Gaza, le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche), le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, gauche) ou le Parti du Peuple palestinien (ex-communiste) l'ont également ratifié. "Nous avons signé l'accord malgré plusieurs réserves. Nous tenons à mettre en avant l'intérêt national", a dit Walid al-Awad, membre du comité politique du Parti du Peuple, à la télévision égyptienne sans préciser ces "réserves". Des entretiens entre Mahmoud Abbas, chef du Fatah, et le chef du Hamas Khaled Mechaal, étaient attendus en soirée. Tous deux se trouvent au Caire mais n'ont pas signé personnellement l'accord. Ils doivent participer aujourd'hui à une cérémonie officielle en présence du chef de la Ligue arabe Amr Moussa, du ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil al-Arabi et de M. Mouafi. L'accord prévoit la formation d'un gouvernement d'indépendants pour préparer des élections présidentielle et législatives simultanées dans un délai d'un an. Netanyahu entend mettre en avant cet accord pour dissuader la communauté internationale de reconnaître un Etat palestinien sans règlement préalable avec Israël. Un haut responsable du Fatah a toutefois assuré que M. Abbas et l'Organisation de libération de la Palestine OLP) continueraient de suivre le dossier des négociations de paix pour le moment dans l'impasse. L'accord interpalestinien prévoit la création d'un Haut conseil de sécurité, en vue de la future intégration des unités de sécurité des différents mouvements dans une force de sécurité "professionnelle" unique, d'une commission électorale et la libération de détenus du Fatah et du Hamas.