Saïd Aïdi et Nadine Morano dévoilent les lignes directrices de la coopération dans le domaine Une conférence de presse s'est tenue hier au siège du ministère de la Formation professionnelle et de l'emploi à propos de la signature de déclaration d'intention relative à la coopération et aux échanges en matière de développement de la formation professionnelle et de la formation en alternance entre Saïd Aïdi, ministre de la Formation professionnelle et de l'emploi et Nadine Morano, ministre française de l'Apprentissage et de la formation professionnelle. Les deux homologues se sont entendu pour la mise en œuvre d'une coopération entre leurs administrations dans le but de développer la formation professionnelle considérée comme un vecteur et un facteur de professionnalisation et par conséquent de l'employabilité. Après le passage, devenu obligatoire, tel un serment, sur la Révolution tunisienne et sa réussite, Saïd Aïdi a évoqué l'objet des entrevues entre Tunisie et France dans le domaine de l'emploi en mettant en avant l'identification des différentes pistes pour lutter contre le chômage, principalement par le biais de la formation professionnelle. « Le renforcement qualitatif des dispositifs se présente sous forme d'une solution durable pour l'insertion des jeunes diplômés dans le tissu économique », déclare Aïdi. En effet, selon les dires du ministre, il est crucial de mettre en place des approches pragmatiques à court terme, à moyen et long termes, seules réponses fiables et efficaces au chômage. Rappelons qu'au sein du ministère, il existe différentes structures s'inscrivant dans ce cadre et qui s'adressent aux jeunes diplômés afin de les initier à la vie professionnelle. Pour l'heure, la priorité est accordée au secteur touristique en développant l'apprentissage des employés du domaine et ce en vue d'améliorer la qualité de service pour la saison touristique à venir. Pour sa part, Nadine Morano a évoqué les préoccupations de son homologue tunisien quant à l'emploi des jeunes et la mise en place d'une feuille de route de reconstruction du pays. « La France veut être aux côtés de la Tunisie dans tous les domaines d'activité économique et de compétences afin de lui apporter du concret avec l'expertise nécessaire. » souligne-t-elle. En fait, le taux de chômage en Tunisie est de l'ordre de 30% actuellement. En effet, nous sommes loin des 14% déclarés des années durant et masquant la réalité des choses. Face à ce défi, la Tunisie a besoin des compétences de la France, car il ne s'agit pas uniquement de créer des emplois pour ces chômeurs mais aussi de les aider à s'insérer dans la vie active et professionnelle afin de mieux réussir leur carrière. Et Nadine Morano d'ajouter : « la déclaration que nous avons signée nous permet d'identifier les points sur lesquels nous devons intervenir dans l'immédiat, notamment le secteur touristique où il y a lieu de recruter. » dans un premier temps, une centaine de personnes du domaine bénéficieront de formation en France afin de devenir des formateurs et pourront ainsi transmettre leur apprentissage à d'autres. Il s'agit donc d'opérer une formation initiale ainsi qu'une formation continue. La Tunisie profitera par la même occasion de l'expérience de la France en matière de dispositif administratif à l'instar du portail de l'alternance afin de simplifier la démarche des entreprises pour accéder à l'apprentissage par le biais de dématérialisation des formulaires entre autres. L'enseignement du jour est on ne peut plus clair : apporter à la Tunisie un soutien concret loin des formalités et des accords qui souvent sont restés par le passé lettre morte.