Petrofac Limited, société britannique de prospection et d'exploitation pétrolières vient de reprendre ses activités à Kerkennah après une suspension qui a duré trois jours. La société, comme annoncé précédemment sur ces mêmes colonnes, a fermé les puits qu'elle exploite aux Iles, pour ensuite évacuer ses employés et confier la société à l'Armée nationale, une décision motivée par l'incapacité de poursuivre ses activités, son siège sis à El Ataya étant cerné par les sitineurs. La raison a donc fini par prévaloir dans ce conflit qui opposait la société aux marins-pêcheurs de la localité d'El Ataya, à l'issue de leur rencontre avec le gouverneur de Sfax qui s'est déplacé à l'archipel pour les convaincre de la nécessité de lever leur sit-in ouvert observé depuis quelques jours sur fond de revendications diverses. En effet, ces derniers protestaient contre le refus de ladite société de les faire bénéficier d'indemnisations pour les dédommager des préjudices subis par le secteur de la pêche, en raison de la pollution imputée aux entreprises dont les activités sont liées à celle de Petrofac, préjudices dont Petrofac décline, d'ailleurs, toute responsabilité. Ils demandent à être alignés sur leurs homologues de Mellita et de Ouled Kacem indemnisés par La Société Thyna petroleum services (TPS) en remplacement des activités de pêche interrompues suite à une fuite de pétrole en mer, il y a un an. Rappelons que, outre son engagement le 20 mai dernier, à soutenir les efforts de développement à Kerkennah et à mobiliser, annuellement une enveloppe de 600 mille dinars pour soutenir l'emploi, Pétrofac s'est également engagée « à équiper l'hôpital régional de Kerkennah d'un scanner d'une valeur de 650 mille dinars, d'offrir un bus à l'association des handicapés à Kerkennah et de distribuer 47 ordinateurs à des établissements scolaires et publics de la région. » D'après certaines sources, ce ne serait que partie remise, étant donné que Petrofac ne reconnaît aucune responsabilité dans la pollution de la mer et que les marins-pêcheurs d'El Ataya, sont déterminés à obtenir gain de cause, comme en témoigne la constitution d'un comité chargé de défendre leurs intérêts. Le comité aurait proposé le versement en deux tranches d'une indemnisation d'un montant de mille dinars aux 700 professionnels de la localité, alors que Petrofac aurait proposé l'octroi de prêts, formule refusée par le comité. Taieb LAJILI
Hammam-Lif «DEGAGE» pour la délégation spéciale! Ce mot magique qui a fait le tour du monde, sorti et scandé spontanément du fin fond des tripes de milliers de Tunisiens lors de la mémorable après-midi du 14 janvier à la mythique avenue Habib Bourguiba a eu comme conséquence immédiate la libération de toute une nation d'un joug qu'elle subissait depuis 23 ans… Ce « Dégage»-là continue d'être à la mode depuis. Lundi 13 juin, la nouvelle délégation spéciale devant prendre en main les affaires communales au sein de la mairie d' Hammam-Lif eut la désagréable surprise de sa vie. Sitôt arrivée au siège de la municipalité, des banlieusards déferlèrent sur la mairie réclamant le départ de cette délégation et de son président. Toutes les interventions pour amadouer les dissidents furent vaines. En désespoir de cause Kamel Charaabi le gouverneur de Ben Arous et Ameur Ghariani le délégué d'Hammam-Lif mirent fin à la cérémonie d'investiture avant même son démarrage et tout le monde quitta les lieux. A signaler que le même phénomène eut lieu le même jour également à quelques encablures d'Hammam-Lif et plus exactement à Ezzahra avec toujours le même effet. Affaire à suivre. Mohamed Sahbi RAMMAH
Nabeul Enfin, des gens pour gérer les affaires de la cité Nabeul a vécu depuis trois mois sans conseil municipal. Une première délégation spéciale désignée par le Gouvernorat a été constituée pour assurer l'intérim du conseil municipal dissous. Sa composition a été même publiée dans le journal officiel. Mais chose inexplicable, cette nouvelle équipe municipale a été ignorée. Et depuis les problèmes s'accumulaient avec la construction anarchique, le commerce parallèle et la pollution. Finalement, les autorités régionales ont réagi vite à cette situation en nommant une délégation spéciale pour prendre en mains les affaires communales et mettre fin à l'état anarchique sévissant dans la ville d'Ezzahra depuis le 14 janvier. Espérons que la dite liste formée du Président Mohamed Daknou et des membres Ali Hadidane,Moh.Sahbi Feki,Makram Abdelkhalak,Raouda Ben Arbia,Hayet Majrouh,Imed Lajmi,Chiheb Galleb,Choukri Memi,Amel Bourguiba,Mounir Ben Naji,Chiheb Ben Hammamia,Walid Sassi,Raouf Knioua,Faical Loussaief,Abdelhak Ben Arbia,Rim Ghrib,Kamel Haj Fradj,Faical Saddadi,Lassaad Khlifi,Sonia Elaid,Mohamed Ayed,Bassem Soui et Mohamed Aounallah sera approuvée par les citoyens de la ville et répondra à leurs attentes notamment au niveau de la propreté, la lutte contre le commerce parallèle et la construction anarchique, la délivrance des permis de construire, la lutte contre toutes les formes de pollution et l'écoute des citoyens et leurs doléances. KB
Pour la sauvegarde du Fort de Kélibia Le patrimoine archéologique, qui constitue le socle de notre identité et la mémoire génétique de notre civilisation, est victime des pratiques de certains citoyens à Kélibia . Il est clair que l'écriture de notre histoire commence par la sauvegarde de ces sites notamment le Fort qui a marqué le quotidien de plusieurs générations d'hommes et de femmes à travers des millénaires. Le site est envahi de toutes parts par des constructions qui grignotent au fur et à mesure un bout de cet espace censé être protégé. Plusieurs citoyens de Kélibia ont observé un sit in devant la municipalité de Kélibia pour appeler à plus de fermeté face à la dégradation environnementale, esthétique et archéologique qui touche les environs du Fort de Kélibia et toute la région. Kamel Bouaouina
Victimes des accidents de la route : Hausse de 4,7% au cours des 5 premiers mois de l'année Les travaux du conseil national de la sécurité routière ont démarré hier matin au siège du ministère de l'Intérieur à Tunis. A l'ordre de jour, les programmes sectoriels de prévention contre les accidents de la route et la campagne 2011 « vacances en sécurité » qui démarre en juillet prochain. Des statistiques sur les accidents de la route ont été présentées ainsi que les nouveaux slogans et le site web de l'Observatoire national de la circulation. Le ministre de l'Intérieur, Habib Essid, a indiqué que la moyenne des victimes des accidents de la route a baissé de 12,4% sur 10.000 véhicules en 2006 à 8,01% en 2010, alors que le nombre des permis de conduire augmente en moyenne de 5% annuellement. Il a, cependant, fait noter que le nombre de victimes des accidents de la circulation a augmenté de 29,27% en mai dernier par rapport au mois de mai 2010, ce qui a eu une incidence sur les statistiques des cinq premiers mois de l'année qui voient le nombre de décès causés par les accidents de la route augmenter de 4,7% par rapport à la même période en 2010. Il a appelé, par ailleurs, les participants à approfondir la réflexion sur les moyens de promouvoir la sensibilisation et de durcir la loi sur les infractions causant des accidents mortels, où l'excès de vitesse figure en tête de liste avec 32% des cas en mai 2011. L'accent a été mis, au cours du débat, sur la nécessité de réviser la législation routière, de multiplier les radars automatiques, de revoir les panneaux de signalisation ainsi que celle de la limitation de vitesse, de contrôler les points noirs devant les écoles et lycées et d'intensifier les patrouilles de sécurité. Les intervenants ont également souligné l'importance de renforcer la sensibilisation au port du casque et de la ceinture de sécurité, et à la limitation de la vitesse sur la route.