Le Temps- Agences- La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy sont convenus hier de chercher une solution rapide pour aider la Grèce à faire face à sa dette, avec une participation volontaire des créanciers privés. «Il nous faut une solution au plus vite», a déclaré Mme Merkel, mais se refusant à donner une date précise, alors que M. Sarkozy laissait entendre que la solution devait être trouvée avant le mois d'août, lors d'une conférence de presse commune à Berlin. «Nous voulons que le secteur privé participe sur une base volontaire (au plan de sauvetage de la Grèce). Je veux insister là-dessus, il n'y a aucune base légale pour une participation obligatoire», a poursuivi Mme Merkel. «Ceci doit être fait en harmonie avec la Banque Centrale Européenne», a-t-elle ajouté. La France, comme la Banque centrale européenne (BCE), insistent depuis des semaines sur le caractère volontaire de la participation des créanciers privés --banques, assureurs et fonds d'investissements-- pour ne pas affoler les marchés. L'Allemagne était jusqu'ici beaucoup moins claire sur ce point. M. Sarkozy a indiqué qu'il fallait aller le plus vite possible, «sans fixer de date», mais tout en laissant entendre qu'une solution sur le nouveau plan d'aide serait trouvé bien avant septembre. Les Européens discutent actuellement d'une nouvelle aide pour Athènes qui pourrait atteindre une centaine de milliards d'euros, en plus des 110 milliards sur trois ans qu'ils lui avaient déjà promis l'an dernier avec le FMI. Ce second plan d'aide est censé éviter la banqueroute du pays, en pleine crise politique et sociale, et une contagion au reste de la zone euro.