Le Temps-Agences- Un gazoduc égyptien fournissant Israël et la Jordanie a été visé par un attentat dans la nuit de dimanche à hier dans la péninsule du Sinaï, le troisième de ce type depuis février. L'explosion n'a pas fait de victime mais a provoqué l'arrêt de l'alimentation en gaz vers ces deux pays voisins de l'Egypte, selon des sources officielles égyptiennes. L'incendie était sous contrôle hier et l'Egypte espère après des travaux de réfection pouvoir reprendre les fournitures "le plus rapidement possible", a affirmé le chef de la compagnie gazière égyptienne Gasco, Magdi Tawfiq, cité par l'agence officielle Mena. Peu avant l'explosion, un véhicule a été aperçu garé dans la zone Deir Al-Abd, à 80 kilomètres de la ville d'El-Arish, principale localité du Nord-Sinaï, a indiqué un responsable des services de sécurité. L'explosion a été selon lui provoquée par une bombe commandée à distance. Le gouverneur du Nord-Sinaï, Abdel Wahab Mabrouk, a dénoncé "un acte terroriste visant à porter atteinte à la stabilité et la sécurité" de la péninsule, sans toutefois se montrer plus précis sur les auteurs de cet acte.
Irak 8 morts dans des attentats parmi les forces de sécurité Une série d'attaques et attentats menés dimanche soir et lundi en Irak ont fait huit morts et 17 blessés dans les rangs de la police et de l'armée. L'explosion d'une voiture piégée a tué deux policiers et en a blessé quatre autres dans le centre de Saklaouïa, dans la province d'Anbar, à 50 km à l'ouest de Bagdad, a précisé la police. A Bagdad, trois policiers ont été tués par une bombe dans le quartier de Mansour et un kamikaze a fait exploser sa charge près d'un point de contrôle, blessant cinq soldats. Dimanche soir, un lieutenant des forces de police a été abattu par des inconnus dans le nord-est de la capitale. Un policier a été blessé dans un autre attentat suicide à Haditha, à 190 km au nord-ouest de Bagdad. A Kirkouk, un policier a été abattu devant son domicile et un soldat en patrouille a été tué par une bombe dimanche soir à Mossoul.
Pakistan Le couple de touristes suisses enlevés est dans un fief taliban Le couple de touristes suisses enlevés il y a trois jours dans le Sud-ouest du Pakistan a été emmené dans les zones tribales frontalières avec l'Afghanistan et bastion des talibans alliés à Al-Qaïda, ont assuré hier les autorités locales. Olivier David Och, 31 ans, est policier dans le canton de Berne, et Daniela Widmer, 28 ans, l'était aussi auparavant, a précisé dans la journée un porte-parole de la police de ce canton, qui a précisé qu'ils voyageaient au Pakistan à titre privé. Les deux Suisses avaient été kidnappés vendredi par des inconnus armés dans la province du Baloutchistan, frontalière avec l'Iran et l'Afghanistan, selon la police qui a retrouvé abandonné leur petit camion Volkswagen bleu transformé en camping-car et immatriculé en Suisse. Le district pakistanais où a été commis le rapt, Loralaï, est infesté de gangs criminels, de rebelles séparatistes mais aussi de talibans, à une petite centaine de km de la frontière afghane.
Italie Peines de 20 ans requises dans le procès de l'amiante Une peine de vingt ans de prison a été requise hier à Turin contre l'ex-propriétaire du groupe Suisse Eternit et un ancien actionnaire belge d'Eternit Italie dans le cadre du plus grand procès jamais organisé sur le drame de l'amiante, a-t-on appris de source judiciaire. Le milliardaire Suisse Stephan Schmidheiny et le baron belge Jean-Louis Marie Ghislain de Cartier de Marchienne sont accusés d'être responsables de la mort d'environ 3.000 personnes en Italie, anciens ouvriers ou simples habitants de Casale Monferrato et Cavagnolo (Nord), Rubiera (Nord) ou Bagnoli (Sud), villes où Eternit Italie avait ses usines. Ce procès, qui s'est ouvert en décembre 2009 à Turin et rassemble plus de 6.000 parties civiles, est le plus grand procès jamais organisé sur le drame de l'amiante, selon les associations de victimes, et le premier au pénal. Les victimes de l'amiante, qui demandent comme en France par exemple l'organisation de procès au pénal, espèrent qu'il puisse créer un précédent. Considérés par le parquet à l'issue d'une enquête de plus de cinq ans comme les responsables effectifs de la gestion d'Eternit Italie, les deux hommes sont jugés pour avoir provoqué une catastrophe environnementale et enfreint les règles de la sécurité au travail. Le parquet a réclamé la peine la plus lourde possible pour ces délits, soit douze ans, à laquelle il a ajouté huit ans supplémentaires car les conséquences de ces délits se font encore sentir dans le sens où les personnes exposées à l'amiante peuvent tomber malades plusieurs décennies après.
Chavez sau Venezuela, après une opération d'un cancer à Cuba Le président vénézuélien Hugo Chavez est rentré contre toute attente hier dans son pays après un séjour à Cuba où il a été opéré courant juin d'une tumeur cancéreuse, a-t-il lui-même annoncé à la télévision officielle vénézuélienne VTV dans un appel téléphonique. Le président du premier exportateur de brut sud-américain et chef de file de la gauche radicale dans la région a été opéré le 10 juin d'un abcès pelvien puis d'une tumeur cancéreuse alors qu'il se trouvait à La Havane dans le cadre d'une tournée qui l'avait précédemment conduit au Brésil et en Equateur. M. Chavez, 56 ans, a indiqué qu'il demeurait sous strict contrôle médical mais qu'il avait confiance dans sa guérison. Le président vénézuélien a toutefois précisé qu'il ne pourrait pas être présent aux célébrations du bicentenaire de l'indépendance du Venezuela, prévues aujourd'hui et pourtant si importantes pour lui qui est convaincu d'incarner une "seconde" indépendance, celle du peuple par rapport à la bourgeoisie. L'état de santé et l'absence prolongée du président vénézuélien, omniprésent habituellement dans les médias et sur la scène politique de son pays, a modifié la donne avant l'élection présidentielle cruciale de fin 2012, à laquelle il a déjà dit qu'il se présenterait pour briguer un nouveau mandat.
TPIY Mladic refuse de plaider coupable ou non coupable L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic a refusé de plaider coupable ou non coupable hier devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie TPIY) avant d'être évacué de la salle d'audience. "Le tribunal vous met en garde contre le fait que vous allez être évacué de la salle. Sécurité, faites sortir M. Mladic," a lancé le juge néerlandais Alfons Orie, alors que l'ancien général venait de crier en sa direction : "vous ne me laissez pas respirer". Il avait quelques instants plus tôt refusé de plaider coupable ou non coupable des onze chefs d'accusation de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis durant la guerre de Bosnie (1992-1995) pesant contre lui. Cela avait déjà été le cas lors de sa première audience de comparution initiale à La Haye le 3 juin, au cours de laquelle il avait affirmé avoir besoin d'un délai supplémentaire pour prendre connaissance de l'acte d'accusation. Le juge Orie a donc pris note hier d'un plaidoyer de non culpabilité au nom de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic, comme le prévoit le règlement du tribunal. L'audience a été interrompue quelques instants après l'évacuation de M. Mladic qui encourt la prison à vie.