La révolution tunisienne a marqué un moment historique pour la femme tunisienne qui a célébré depuis le 14 janvier la victoire de la révolution de la dignité. C'est dans ce cadre que s'inscrit la tenue de la conférence régionale de formation sous le thème « le rôle de la femme dans la transition politique » organisée par la commission de la femme travailleuse relevant de l'Union générale tunisienne de travail (UGTT) en collaboration avec l'ONU du 7 au 9 juillet à Hammamet Moncef Yakoubi le secrétaire général adjoint chargé de la femme, la jeunesse travailleuse et les associations à l'UGTT a affirmé que la Tunisie s'emploie aujourd'hui à construire son expérience démocratique et à réaliser une transition démocratique qui se distingue par l'égalité et la justice sociale. « la femme tunisienne estime-t-il a joué un grand rôle pendant la révolution. C'est une action qui se poursuit en vue de défendre les libertés et de protéger les acquis de la femme tunisienne et ses droits. Il est vrai que plusieurs menaces guettent la femme. Cependant l'édification du processus démocratique ne saurait être parachevée sans le renforcement de la présence de la femme au plan politique et dans la transition démocratique que vit la Tunisie » Lui succédant, Abdessalem Jrad, le secrétaire général de l'UGTT a précisé que cette conférence est une bonne opportunité pour mettre en exergue le rôle de la femme en cette période de transition démocratique « La Tunisie est aujourd'hui à l'avant-garde en ce qui concerne la participation des femmes à la vie politique.. Les femmes ont participé à la révolution, sur un pied d'égalité, elles participeront désormais à forger l'avenir politique de la Tunisie", a expliqué le secrétaire général de l'UGTT qui ajoute « la femme est la moitié de la société. Son rôle ne cesse d'augmenter dans cette Tunisie démocratique en tant qu'élément actif dans la société. Elle joue un rôle important dans cette transition politique et là je me félicite que la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique ait adopté à une large majorité un décret-loi instaurant la stricte parité sur les listes électorales. Les femmes tunisiennes qui prendront part aux prochaines élections de l'assemblée constituante le 23 octobre inscriront ainsi l'égalité entre les sexes à l'agenda politique et dans la vie quotidienne des Tunisiens et Tunisiennes. C'est dire que la femme tunisienne n'est pas oubliée dans le projet politique et dans cette transition démocratique du pays. La présence d'une grande instance internationale, l'ONU, parmi nous atteste de notre adhésion et soutien à ce processus démocratique que vit la femme tunisienne. Pour un réel dialogue entre les différentes composantes de la société Le rôle de l'UGTT est important dans l'accompagnement de la femme tunisienne dans la réussite de la démocratie dans le pays. « Nous œuvrons tous à à consolider sa présence dans les différents postes politiques, à réduire toutes formes de discrimination à l'égard de la femme et à préserver ses droits sociaux et économiques. A souligné M Jrad « Cette transition démocratique doit se faire sans violence et sans tapage car nous croyons à l'instauration d'un dialogue entre les différentes couches sociales sans discrimination et sans régionalisme. Notre rôle est de renforcer nos efforts collectifs en faveur de l'amélioration des droits des femmes en Tunisie et lutter contre les formes de discriminations et de violences faites aux femmes qui sont également des enjeux majeur du développement. Le dialogue est nécessaire pour bâtir cette société démocratique quelles que soient nos idées et nos pensées. Cette conférence contribuera aussi modestement que possible à une meilleure compréhension des enjeux et mettra en exergue le rôle de la société civile et notamment de la femme dans la réussite de la transition démocratique. L'heure est grave. Nous devons tous nous mobiliser et sans le rétablissement de la sécurité, nous ne pouvons pas réussir notre transition démocratique. Ces mouvements de déstructuration de la société tunisienne n'aident pas le pays à aller en avant et là j'appelle tous les Tunisiens à faire face à ces fléaux de violence et à défendre les intérêts du pays et surtout défendre de plus en plus ces valeurs de dignité et de liberté qui ont symbolisé la première révolution du 21ème siècle. La classe politique doit être suffisamment consciente de la situation. L'heure n'est plus aux calculs partisans mais plutôt à l'union de tous les démocrates. La société civile doit faire preuve d'esprit constructif pour appeler les citoyens à se conformer aux lois en vigueur et de ne privilégier que l'intérêt supérieurdu pays. Ce n'est qu'avec la mobilisation de l'ensemble des Tunisiens que nous pourrons sauver notre pays de la dérive et réussir cette transition politique avec succès »