C'est la question que l'on se posait dans un camp comme dans l'autre quelques minutes après la fin de la première rencontre entrant dans le cadre de la phase des poules de la Ligue africaine entre le Mouloudia d'Alger et l'Espérance de Tunis. En effet, les problèmes rencontrés par le représentant du football algérien au niveau de son effectif qui a vu partir quelques uns de ses joueurs, ont fait des « Sang et Or » un favori en puissance de ce face à face. C'est l'impression recueillie à travers la lecture des journaux tout le long des deux jours qui ont précédé le rendez-vous de dimanche dernier. Une impression confirmée à la remise de la feuille de match sur laquelle nous n'avons relevé que les noms de quinze joueurs dont un seul gardien de buts. En face, l'Espérance a présenté un effectif au complet certes mais sans Dramane Traoré dont le contrat a été résilié et c'est la nouvelle recrue Yannick Ndjeng qui le suppléa.
Déception perceptible à l'œil nu
Finalement et au vu du jeu développé par chaque équipe, il y a lieu de reconnaître que le Mouloudia a gagné un point tandis que l'Espérance, sans pour autant perdre, a laissé filer deux points précieux qui étaient largement à sa portée. Les joueurs algérois ne cachaient, d'ailleurs, pas leur joie après la rencontre tout comme leurs nombreux supporters qui les ont longuement acclamés. La déception était perceptible côté « sang et or », il ne pouvait être autrement dans la mesure où il ne suffisait pas de dominer outrageusement l'adversaire mais il fallait que la concrétisation soit au rendez-vous. Or pour y parvenir, il fallait des joueurs sous leur meilleur jour et là où le bâts blesse c'est que certains d'entre eux étaient méconnaissables à l'image de Youssef Msakni et à un degré moindre de Oussama Darragi dont le seul mérite a été de marquer le but de son équipe. C'est fort peu pour deux joueurs considérés à juste titre comme deux pièces maîtresses de l'équipe. Et le seul Mejdi Troui ne pouvait à lui seul allier couverture et reconversion. Toujours faut-il reconnaître que pour toute l'équipe, la succession des rencontres dans la compétition nationale a constitué un facteur pénalisant sachant qu'il n'est pas toujours facile de récupérer dans des délais aussi courts.
Cherche chasseur de buts
Pourtant le match a bien débuté pour l'Espérance qui a ouvert le score sept minutes après le coup d'envoi. D'aucuns croyaient à une victoire à la parade des Tunisois sans ce mauvais timing de Sameh Derbali d'abord et de Ben Chérifia ensuite sur le but d'égalisation des Algériens. Une double erreur qui va pénaliser toute une mi-temps ( la première ) l'Espérance et relancer le Mouloudia dont les joueurs mirent beaucoup de pression sur Hicheri et ses co-équipiers de la défense. La succession des corners est là pour le justifier. La seconde période de jeu a été à sens unique avec une Espérance remise sur orbite et une équipe du Mouloudia qui ne faisait que se défendre. Seulement il fallait un véritable chasseur de buts pour concrétiser les opportunités crées tout le long de ces quarante cinq minutes de jeu. L'Espérance n'en avait pas en ce dimanche et le recours à Yannick Ndjeng a été un échec car ce n'est guère après seulement deux séances d'entraînement que le joueur camerounais pouvait s'intégrer dans le dispositif de Nabil Maâloul. Il reste à souhaiter que l'on n'ira pas jusqu'à regretter le départ quelque peu précipité de Dramane Traoré.