Bayram Kilani, alias Bendir Man, un passionné de politique et de social et connu pour son franc-parler et ses chansons satiriques et engagées, impressionne par la virtuosité de ses textes et son sens inouï de la mélodie. Accompagné par le violoniste Radhouane Selmi, le pianiste Wael Amine, le percussionniste Amine, Bendir Man, le porte- parole de la jeunesse, a séduit son public au centre culturel Néapolis. Artiste engagé, il a pu en 26 ans, prendre conscience des problèmes de la société de son époque et mettre son art au service d'une cause. Il a fait connaitre au public le "Protest-song". Il s'agit d'une chanson engagée souvent accompagnée d'une ou plusieurs guitares et qui traite des sujets politiques ou sociaux courants. Avec sa guitare, il a essayé durant la soirée, à mettre sa notoriété au profit de causes qui le touchaient particulièrement : la défense de la liberté et des droits de l'homme. Il gratifia ainsi ses fans en interprétant des succès souvent repris par ses admirateurs notamment « 99% », " Yalimama », « System » ... Ses propos, ses textes dénonceront les aberrations telles que l'injustice, l'inégalité, le désespoir des jeunes... Ce face à face restera mythique car il interpellera bon nombre de téléspectateurs. Bendir Man se veut un «livreur» de messages. Sa chanson « Redeyf » interprétée en 2008 se dit un clin d'œil sur le bassin minier de Gafsa. « Ellibedou » dépeint avec beaucoup de satire, la scène politique et médiatique après la révolution. Ses tubes se suivent mais ne se ressemblent pas. Et c'était gagné, puisque le public a adoré ce jeune sociologue qui a charmé en interprétant un tube fort connu et intitulé « Soufia ». Bref, Bendir Man, revendicatif et contestataire, est un vrai artiste engagé, n'hésitant jamais à se manifester pour dénoncer les injustices de son temps.